À l'heure actuelle, la culture artistique coréenne attire de nombreux amateurs à travers le monde. Nombre de jeunes talents coréens se voient attribuer désormais des prix à des concours de musique et de danse les plus prestigieux de la planète, tandis que les œuvres littéraires coréennes sont traduites en plusieurs langues pour les lecteurs du monde entier. Actuellement, les peintures monochromes coréennes sont très prisées au niveau international dans le monde de l'art.
Plus récemment, des artistes de pop coréenne ont fait sensation aux Etats- Unis, en Amérique latine et en Europe après être passés par le Japon, la Chine et l’Asie du Sud-est, tels que PSY dont le hit mondial, Gangnam Style, a rencontré un vif succès sur tous les continents.
En mai 2018, l'album Love Yourself: Tear du Boys Band de K-Pop BTS a marqué l'histoire de la musique en dépassant le tableau des 200 albums du Billboard. Son titre, Fake Love, a décroché la 10e place du classement du Hot 100 singles.
Cette prospérité culturelle que la Corée a connue ces derniers temps n’aurait pas été possible sans sa culture et ses arts traditionnels, qui ont été formés par la ténacité et la persévérance du peuple coréen combinées avec une sensibilité artistique mûrie tout au long de sa longue histoire. La sensibilité artistique unique dont les divers objets et les peintures murales des tombes de la période des Trois Royaumes témoignent, est devenue plus riche et plus profonde en traversant les périodes de Silla Unifié (676-935), de Goryeo (918-1392) et de Joseon (1392-1910). Cette sensibilité esthétique a été transmise à travers les générations, non seulement aux artistes mais aussi à l’ensemble du peuple.
La Corée conserve un riche patrimoine culturel, dont certains éléments ont été inscrits sur les listes de l'héritage culturel protégé par l'UNESCO. En 2019, 49 éléments du patrimoine coréen étaient inscrits sur la liste des sites du patrimoine mondial ou du patrimoine culturel immatériel de l'humanité ou inscrits au Registre de la Mémoire du monde de l'UNESCO.
Patrimoine de l'UNESCO en Corée
Sites du patrimoine mondial
Palais Changdeokgung
Le palais Changdeokgung, situé dans Waryong-dong, Jongno-gu, Séoul, est l'un des cinq palais royaux de la dynastie Joseon (1392-1910). Il possède toujours ses structures d'origine et certaines sont encore intactes. Il a été construit en 1405 pour servir de palais annexe mais est devenu la résidence royale officielle de la dynastie Joseon après la destruction du Palais Gyeongbokgung, le palais principal d'origine, par un incendie en 1592, lorsque les forces japonaises envahirent la Corée. Par la suite, il a maintenu sa position prestigieuse jusqu'en 1867, date à laquelle il fut rénové et restauré dans son état d'origine. Changdeokgung a été répertorié comme site du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1997.
Forteresse Hwaseong à Suwon
Située dans Jangan-gu, Suwon-si, Hwaseong dans la province de Gyeonggi est une grande forteresse (ses murs s’étendent sur 5,7 km) construite en 1796 sous le règne du roi Jeongjo (1776-1800) de la dynastie Joseon. La construction de la forteresse a été lancée après que le roi a déplacé la tombe de son père, le prince héritier Sado, de Yangju, dans la province de Gyeonggi, à son emplacement actuel près de la forteresse. Elle est minutieusement conçue pour fonctionner de manière efficace et pratique. Contrairement à d’autres forteresses, elle est non seulement dotée de fonctions militaires mais aussi commerciales, d’où la raison pour laquelle elle est prisée en tant que bien culturel. Lors de sa construction, des appareils scientifiques tels que le geojunggi (type de grue, utilisant le principe de la poulie mobile pour déplacer des pierres sur une surface plane) et le nongno (roue de potier pour soulever des pierres vers un terrain plus élevé) ont été utilisés. Ces équipements ont été développés par l'éminent penseur confucéen et écrivain Jeong Yak-yong (1762-1836) pour achever la construction.
Grotte Seokguram et temple Bulguksa
Seokguram, situé sur les pentes de la montagne Tohamsan à Gyeongju, Gyeongsangbuk-do, est un ermitage bouddhiste avec une grotte de pierre artificielle construite en 774 pour servir de salle de dharma. Le hall abrite une statue de Bouddha assis, entouré de gardiens et de disciples sculptés en relief, ensemble largement admiré comme un grand chef-d'œuvre. La grotte fait face à l'est et est conçue de telle sorte que la statue de Bouddha reçoive sur le front les premiers rayons du soleil levant de la mer de l'Est.
Construit la même année que la grotte de Seokguram, le temple Bulguksa se compose de salles de prière particulièrement belles et de divers monuments, dont deux pagodes en pierre, Dabotap et Seokgatap, dans la cour située en face de la salle principale de prière du temple, Daeungjeon. Les deux pagodes sont largement considérées comme les plus belles pagodes existantes de Silla : la première est admirée pour ses détails sculptés, la seconde pour sa structure d’une remarquable simplicité.
Dabotap, la pagode de Dabo, est marquée par une structure unique construite avec des blocs de granit sculptés. On retrouve son image sur l’avers des pièces de 10 wons coréennes. En revanche, Seokgatap, ou pagode de Sakyamuni, est mieux connue pour sa structure minimale, sa symétrie et son équilibre. La pagode Seokga est considérée comme l'archétype de toutes les pagodes coréennes en pierre et, ainsi, de nombreuses pagodes similaires ont été construites par la suite.
Parmi les autres trésors conservés au temple se trouvent deux ponts de pierre remarquables, Cheongungyo (pont du nuage bleu) et Baegungyo (pont du nuage blanc), conduisant à Daeungjeon, la salle principale de dharma du temple. Les ponts symbolisent le voyage que chaque bouddhiste doit faire pour atteindre la Terre pure du bonheur.
Tombes royales de la dynastie Joseon
Le nombre de tombes des rois et de leurs épouses royales de la dynastie Joseon est de 44 dont quarante sont répertoriées comme patrimoine mondial de l'UNESCO. La plupart sont situées dans et autour de la région de la capitale, y compris les villes de Guri, Goyang et Namyangju dans la province du Gyeonggi. Certaines de ces tombes royales forment de petits groupes ayant pour noms Donggureung, Seooreung, Seosamneung et Hongyureung.
Les tombes royales de la dynastie Joseon sont considérées comme un patrimoine tangible qui reflète les valeurs détenues par le peuple coréen, telles que l'idéologie confucéenne et la tradition feng shui. Ces vestiges historiques sont également très appréciés pour avoir été conservés dans leur état d'origine.
Janggyeongpanjeon du temple Haeinsa à Hapcheon
Les tablettes d’impression en bois du Tripitaka Koreana, qui ont été gravées au cours de la période Goryeo (918-1392), sont conservées dans deux dépôts spécialement prévus à cet effet en 1488 au temple Haeinsa. Avec les anciens bâtiments du temple, les dépôts du Tripitaka sont l’exemple d’une méthode à la fois scientifique et unique pour la ventilation et le contrôle de l'humidité afin d’assurer la sécurité du stockage de ces planches en bois séculaires. Les bâtiments ont été construits côte à côte au plus haut point (environ 700 m au dessus du niveau de la mer) de l'enceinte du Haeinsa, qui est situé à mi-pente de la montagne Gayasan. Ceci permet une ventilation naturelle et efficace en exploitant le vent qui souffle de la vallée de Gayasan. La taille des fenêtres en treillis placées en haut et en bas des murs et celles de l’avant et de l’arrière du bâtiment n’ont pas été situées dans le même axe pour favoriser la circulation optimale de l'air venant de la vallée.
Guerriers en pierre, gardiens des tombeaux royaux
Chaque tombe royale de la dynastie Joseon se compose d’un ou plusieurs monticules hémisphériques protégés avec des bordures en pierres autour de la base, et des balustrades en pierre sculptées en forme d’agneau et de tigre, symboles de la douceur et de la férocité. A l’avant, il y a un autel rectangulaire en pierre qui a été utilisé pour offrir sacrifices et offrandes aux esprits de la royauté enterrée. Des piliers octogonaux élevés sont érigés à gauche et à droite permettant de la faire repérer de loin. Devant les statues d’animaux, on trouve des lanternes en pierre ; des murs protégent les trois côtés de la butte, au nord, à l’est et à l’ouest. A gauche et à droite des lanternes se tiennent une ou deux paires de statues de fonctionnaires civils se faisant face avec des chevaux derrière elles. En dessous de ces statues civiles se trouvent celles de militaires avec leurs chevaux placées de la même manière que ceux de leurs homologues civils.
Située à 25 kilomètres au sud-est du centre de Séoul, Namhansanseong se trouve à 480 mètres au dessus du niveau de la mer, s'alignant sur les crêtes des montagnes afin de maximiser sa capacité défensive. La forteresse, dont les remparts mesurent 12,3 km, protège une vaste zone qui était destinée à être utilisée comme capitale de la Corée de l’ère Joseon (1392-1910) en cas d’urgence. Selon les archives de l’époque, environ 4 000 personnes vivaient dans la ville construite à l'intérieur de la forteresse, qui servait également de capitale temporaire pour la famille royale et le commandement militaire dans lesquels se réfugier en cas d'urgence.
Un sanctuaire et un palais annexe ont été construits en 1711 sous le règne du roi Sukjong. De plus, avec une architecture influencée par les autres pays d'Asie de l'Est, la forteresse est l’image des larges échanges entre les quatre pays (la Corée de l’ère Joseon, le Japon de la période Azuchi Momoyama, la Chine des dynasties Ming et Qing), en particulier du XVIe au XVIIIe siècle lors des guerres continuelles. Le développement technique des armes et des armements au cours de cette période pendant laquelle la poudre à canon, importée d'Europe, fut introduite a aussi influencé l'architecture et l'aménagement de la forteresse. Ses murs et installations incarnent les évolutions technologiques de l'architecture des forteresses qui se sont succédées en Corée du VIIe siècle au XIXe siècle.
Zones historiques de Baekje
Baekje, l'un des trois anciens royaumes de la péninsule coréenne, a existé pendant 700 ans, de 18 av.J.-C. à 660 après J.-C. Les zones historiques de Baekje comprennent les huit patrimoines culturels situés à Gongju-si, Buyeo-gun et Iksan-si. Il s’agit de la forteresse Gongsanseong et des tombeaux royaux de Songsan-ri à Gongju-si, dans la province du Chungcheongnam-do, le site archéologique de Gwanbuk-ri, la forteresse de Busosanseong, les tombeaux royaux de Neungsan-ri, le site du Temple Jeongnimsa et les remparts de la ville de Naseong à Buyeo-gun, dans la province de Chungcheongnam-do, et le site archéologique de Wanggung-ri et le site du temple Mireuksa à Iksan-si, dans la province de Jeollabuk-do.
Ce bien archéologique représente les relations historiques entre les anciens royaumes de la Corée, de la Chine et du Japon, d’Asie de l’Est, du Ve au VIIe siècle, ainsi que le développement architectural et la propagation du bouddhisme qui en a résulté. Les temples bouddhistes, les anciennes tombes, l'architecture et les pagodes de pierre témoignent de la culture, de la religion et de l'esthétique du royaume de Baekje. Les échanges actifs entre les trois anciens royaumes se sont bien manifestés dans l'histoire et la culture de Baekje.
Registre Mémoire du Monde
Hunminjeongeum (Les sons appropriés pour l’instruction du peuple)
La même année, il a ordonné à ses chercheurs de publier le Hunminjeongeum haeryebon (édition des commentaires) pour fournir des explications détaillées sur le but et les principes directeurs du nouveau système d'écriture. L'un de ces manuscrits est actuellement dans la collection du musée d'art Gansong à Séoul et a été inscrit comme mémoire du monde par l’UNESCO en 1997. La publication du Hunminjeongeum a ouvert un nouvel horizon pour tous les Coréens, surtout les femmes et la classe sociale inférieure, en leur permettant d'apprendre à lire, à écrire et à s’exprimer pleinement.
L'alphabet, le hangeul, présenté dans le Hunminjeongeum, était composé, à l'origine, de 28 lettres, mais seulement 24 sont utilisés aujourd’hui. En 1989, l'UNESCO a créé le Prix d'alphabétisation du roi Sejong et le décerne chaque année aux organisations ou aux personnes qui ont contribué pour la lutte contre l’analphabétisme.
Joseon Wangjo Sillok: Annales de la dynastie Joseon
La dynastie Joseon a laissé une vaste collection de documents annuels relatifs aux rois et aux fonctionnaires, couvrant 472 années allant de 1392 à 1863. Ces dossiers, Joseon wangjo sillok (Annales de la dynastie Joseon), comptent 2 077 livres et sont conservés à la bibliothèque Kyujanggak (Institut d'études de l’époque Joseon) de l'université nationale de Séoul. Les annales sont compilées en général après la mort d’un roi, au tout début du règne de son successeur. Elles sont basées sur des comptes rendus quotidiens, sacho, rédigés par des historiographes. Les annales sont considérées comme des ressources historiques de grande valeur, car elles contiennent des informations détaillées sur la politique, l'économie, la culture et d'autres aspects de la société Joseon.
Une fois la rédaction des annales terminée, elles étaient mises dans les « dépôts de l'histoire », sago, et n’étaient accessibles à personne sauf dans des circonstances particulières quand il était nécessaire de se référer à des exemples passés en ce qui concerne la conduite formelle de cérémonies d'État importantes telles que les rites commémoratifs pour les ancêtres royaux ou la réception des envoyés étrangers, par exemple.
A l'origine quatre dépôts de l'histoire ont existé: le Chunchugwan (Bureau d’enregistrement de l’état) à la cour royale, et trois autres dans les principaux centres administratifs régionaux dans le Sud, à savoir Chungju, Jeonju et Seongju. Malheureusement, ils ont été détruits en 1592, lorsque le Japon a envahi la Corée, et la dynastie Joseon a été obligée de construire de nouveaux dépôts sur les montagnes Myohyangsan, Taebaeksan, Odaesan et Manisan, les plus reculées du pays.
Seungjeongwon Ilgi : Journaux du secrétariat royal
Ilseongnok : Archives quotidiennes de la cour royale et de hauts fonctionnaires
Cette vaste collection de registres quotidiens élaborés par les rois de la fin de la période Joseon (de 1760 à 1910) est composée de 2 329 volumes. Les archives fournissent des informations détaillées et vivantes sur la situation politique en Corée et aux alentours, ainsi que sur les échanges culturels en cours entre l’Est et l’Ouest du XVIIIe au XXe siècle.
Cette collection de livres magnifiquement illustrés contient des manuels officiels enregistrant les détails des cérémonies de la Cour ou des événements d'importance nationale aux fins de référence future. Les sujets les plus fréquemment traités dans ces livres sont les mariages royaux, l'investiture de reines et princes héritiers, les funérailles royales, la construction et le transfert de tombes royales, Pourtant il contient bien d'autres événements de l'état ou d’actions royales comme les travaux aratoires du roi pour montrer l’exemple et la construction ou la rénovation de bâtiments du palais. Par exemple, la visite officielle du roi Jeongjo à Suwon, la nouvelle ville fortifiée à l'occasion de la construction de la forteresse Hwaseong à la fin du XVIIIe siècle, est particulièrement célèbre.
Ces publications ont été également conservées dans les dépôts de l'histoire comme les Joseon wangjo sillok. Mais ceux du début de Joseon ont été malheureusement détruits par le feu lors de l'invasion japonaise en 1592.
Les 3 895 autres volumes de Uigwe ont été publiés après l’invasion. Mais certains volumes ont été volés en 1866 par l’armée française. Ils ont été conservés à la Bibliothèque nationale de France jusqu'en 2011 puis ont été renvoyés en Corée suite à un accord entre les gouvernements de la Corée et de la France.
Tablettes d’impression en bois du Tripitaka Koreana et écrits bouddhiques diverses
La collection du Tripitaka conservée au temple Haeinsa (établi en 802) dans l’arrondissement Hapcheon-gun, dans la province du Gyeongsangnam-do, a été constituée pendant la période Goryeo (918-1392) en vertu d'un projet national qui a commencé en 1236 et a pris quinze ans pour le compléter. La collection est généralement connue sous le nom Palman Daejanggyeong, littéralement « le Tripitaka des quatre-vingt mille tablettes en bois », car il est composé de 81 258 blocs de bois .
Le Tripitaka Koreana a été compilé par les gens de Goryeo qui recherchaient la puissance magique du Bouddha pour repousser les forces mongoles qui avaient envahi et dévasté leur pays au XIIIe siècle. Le Tripitaka Koreana, souvent comparé à d'autres éditions du Tripitaka produites par les dynasties Song, Yuan et Ming chinoises, est beaucoup apprécié pour son contenu plus riche et plus complet.
Le processus de fabrication des planches en bois a joué un rôle important pour le développement des techniques d'impression et de publication coréennes
Les documents des droits de l’homme du 18 mai à Gwangju
Le rite royal ancestral (Jongmyo Jerye) a lieu le premier dimanche de mai, pour honorer les rois de la dynastie Joseon décédés et les épouses royales, au Jongmyo à Séoul.
Il a été l'une des cérémonies les plus importantes de l'état après l’installation de la dynastie Joseon comme un état confucéen en 1392. Conçu pour maintenir l'ordre social et promouvoir la solidarité, le rite se compose de spectacles de musique orchestrale de cérémonies et danses louant les réalisations civiles et militaires des ancêtres royaux de la dynastie Joseon.
Ce rite confucéen séculaire, combinant interprétations splendides de musique et de danse, est très largement admiré non seulement pour la préservation de caractéristiques originales formées il y a plus de 500 ans, mais aussi pour sa forme syncrétique et composite unique de l'art.
Ce festival d'été a lieu à Gangneung, dans la province de Gangwon, pendant 30 jours environ et débute le 5 avril lunaire. Dano est l'un des plus anciens festivals folkloriques de la Corée et a été préservé plus ou moins dans sa forme originale depuis son apparition il y a plusieurs siècles. Le festival commence par le rite traditionnel pour honorer le dieu de la montagne de Daegwallyeong et continue avec une grande variété de jeux populaires, d’événements et de rites. Au cours des rites, des prières sont offertes pour une bonne récolte, la paix et la prospérité des villages et des familles, l’union communautaire et la solidarité. Le premier événement du festival de Dano (Danoje) est la préparation de la boisson « divine » (sinju) pour l’offrir aux dieux et déesses, reliant ainsi le monde des humains avec le monde céleste. Elle est suivie par une série d'événements festifs tels que la comédie-masque pantomime, gwanno, jouée par des esclaves gouvernementaux, la balançoire, le ssireum (lutte coréenne), le lavage des cheveux avec du changpo (iris), et la consommation du gâteau de riz, surichwi. Parmi ces événements, le lavage des cheveux au changpo est largement pratiqué par les femmes non seulement pour donner de la brillance aux cheveux mais aussi parce qu’elles croient que l'extrait de changpo repousse les mauvais esprits qui apportent les maladies.
Namsadang nori, généralement joué par une troupe d'artistes itinérants masculins, est un spectacle composé de plusieurs parties distinctes dont pungmul nori (musique et danse), jultagi (funambulisme), daejeop dolligi (jonglerie avec des assiettes), gamyeongeuk (théâtre masqué) et kkokdugaksi noreum (théâtre de marionnettes). Les artistes jouent également des instruments lorsqu’ils dansent, comme les buk (le tambour), janggu (le tambour en forme de sablier), kkwaenggwari (le petit gong en métal), jing (le grand gong en métal), et deux instruments à vent appelés nabal et taepyeongso.
Yeongsanjae
Yeongsanjae, ce qui signifie littéralement « rite au mont d’esprit » est un rite bouddhiste effectué au 49e jour après la mort d'une personne pour réconforter son esprit et le guider vers la renaissance au paradis d’Amida, la terre bouddhique du bonheur. Il servait également pour la paix et la prospérité de l'État et du peuple. Cette tradition a été transmise depuis la dynastie Goryeo (918-1392). La cérémonie se compose de l’hymne au bouddha et de danse. Le fait que le but de cette culture traditionnelle est d'orienter à la fois le vivant et le mort vers la sphère des vérités bouddhiques et de les aider à se libérer de tous les désirs et de la souffrance et que, par ailleurs, ce n’est pas un spectacle mais un rite bouddhique auquel participe le public, le valorise d’autant plus.
La Corée a une longue tradition de maintien et de formation des faucons et autres rapaces pour chasser le gibier, comme le faisan ou le lièvre sauvages. Les preuves archéologiques et historiques témoignent que la fauconnerie sur la péninsule coréenne a commencé il y a plusieurs milliers d'années et a été largement pratiquée au cours de la période Goryeo (918-1392) en particulier. Le sport était plus populaire dans le Nord que dans le Sud, et se pratiquait généralement pendant l’hiver lorsque les agriculteurs étaient libres de travaux agricoles. Le fauconnier noue une ficelle de cuir autour de la cheville de l’oiseau puis fixe une étiquette d'identification et une clochette à la queue. Cette tradition coréenne a été inscrite sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité en 2010 avec celles conservées dans onze autres pays à travers le monde, y compris la République tchèque, la France, la Mongolie, l'Espagne et la Syrie.
Les préparatifs pour la fabrication du kimchi pour la saison d'hiver suivent un cycle annuel. Au printemps, les ménages achètent une sélection de fruits de mer, notamment de crevettes et d’anchois, qu’ils salent et laissent fermenter jusqu’à ce qu’ils soient prêts à être utilisés à la saison du kimjang. Ils obtiennent ensuite du sel de mer séché au soleil de qualité supérieure en été et préparent la poudre de chili rouge et les principaux ingrédients, le chou kimchi et le radis blanc coréen, en automne. Puis, à l'approche de l'hiver, les membres des familles et des communautés se rassemblent à une date convenue d'un commun accord pour fabriquer du kimchi en quantité suffisante pour permettre aux familles de nourrir leurs familles tout au long de cet hiver rigoureux.
Alors que la Corée est maintenant un pays moderne et industrialisé, la tradition séculaire de fabrication du kimchi est toujours maintenue en tant qu'activité culturelle collective, contribuant à un sentiment d'identité sociale et de solidarité partagé par le peuple coréen d'aujourd'hui. La tradition a été enregistrée par l'UNESCO sur sa Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité le 5 décembre 2013.