Culture et Arts

Depuis les premiers établissements dans la péninsule coréenne et dans le sud de la Mandchourie pendant la préhistoire, le peuple coréen a développé une culture distincte correspondant à sa propre sensibilité artistique. Les caractéristiques géographiques ont fait que les Coréens ont accueilli les cultures continentales et maritimes et, ainsi, ont formé une culture à la fois unique et universelle que toute l’humanité peut se partager. L’héritage culturel coréen, y compris la musique, la peinture, la littérature, la danse, l'architecture, les vêtements et la cuisine, propose un délicieux mélange de traditions et de modernité, et il est maintenant apprécié dans de nombreuses parties du monde.

<B>Gyeongju Historic Areas.</b> Gyeongju was the capital of Silla for about one millennium. The city still contains a wealth of archaeological remains from the Kingdom, and hence is often dubbed as “a museum without walls or roof.” The photo shows a scene of the Silla mound tombs located in the city.

Zones historiques de Gyeongju. Gyeongju fut la capitale de Silla pendant environ un millénaire. La ville est riche de vestiges archéologiques du royaume de Silla et est donc souvent surnommée « un musée sans murs ni toit ». La photo montre une scène des tombeaux du monticule de Silla situés dans la ville.


À l'heure actuelle, la culture artistique coréenne attire de nombreux amateurs à travers le monde. Nombre de jeunes talents coréens se voient attribuer désormais des prix à des concours de musique et de danse les plus prestigieux de la planète, tandis que les œuvres littéraires coréennes sont traduites en plusieurs langues pour les lecteurs du monde entier. Actuellement, les peintures monochromes coréennes sont très prisées au niveau international dans le monde de l'art.


Plus récemment, des artistes de pop coréenne ont fait sensation aux Etats- Unis, en Amérique latine et en Europe après être passés par le Japon, la Chine et l’Asie du Sud-est, tels que PSY dont le hit mondial, Gangnam Style, a rencontré un vif succès sur tous les continents.


En mai 2018, l'album Love Yourself: Tear du Boys Band de K-Pop BTS a marqué l'histoire de la musique en dépassant le tableau des 200 albums du Billboard. Son titre, Fake Love, a décroché la 10e place du classement du Hot 100 singles.


Cette prospérité culturelle que la Corée a connue ces derniers temps n’aurait pas été possible sans sa culture et ses arts traditionnels, qui ont été formés par la ténacité et la persévérance du peuple coréen combinées avec une sensibilité artistique mûrie tout au long de sa longue histoire. La sensibilité artistique unique dont les divers objets et les peintures murales des tombes de la période des Trois Royaumes témoignent, est devenue plus riche et plus profonde en traversant les périodes de Silla Unifié (676-935), de Goryeo (918-1392) et de Joseon (1392-1910). Cette sensibilité esthétique a été transmise à travers les générations, non seulement aux artistes mais aussi à l’ensemble du peuple.

La Corée conserve un riche patrimoine culturel, dont certains éléments ont été inscrits sur les listes de l'héritage culturel protégé par l'UNESCO. En 2019, 49 éléments du patrimoine coréen étaient inscrits sur la liste des sites du patrimoine mondial ou du patrimoine culturel immatériel de l'humanité ou inscrits au Registre de la Mémoire du monde de l'UNESCO.

Patrimoine de l'UNESCO en Corée
Sites du patrimoine mondial

Palais Changdeokgung

Le palais Changdeokgung, situé dans Waryong-dong, Jongno-gu, Séoul, est l'un des cinq palais royaux de la dynastie Joseon (1392-1910). Il possède toujours ses structures d'origine et certaines sont encore intactes. Il a été construit en 1405 pour servir de palais annexe mais est devenu la résidence royale officielle de la dynastie Joseon après la destruction du Palais Gyeongbokgung, le palais principal d'origine, par un incendie en 1592, lorsque les forces japonaises envahirent la Corée. Par la suite, il a maintenu sa position prestigieuse jusqu'en 1867, date à laquelle il fut rénové et restauré dans son état d'origine. Changdeokgung a été répertorié comme site du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1997.

<B>Injeongjeon Hall in Changdeokgung Palace.</b> The Palace Hall was used for important state events such as the Coronation of Kings, royal audiences, and formal reception of foreign envoys.

Injeongjeon Hall au Palais Changdeokgung. La salle du palais a été utilisée pour d’importants événements d’Etat tels que le couronnement des rois, les audiences royales et la réception officielle des émissaires étrangers.


Bien qu'il ait été construit pendant la période Joseon, Changdeokgung montre des traces de l'influence architecturale de Goryeo, comme son emplacement au pied d'une montagne. Bien sûr les palais royaux ont été construits en général selon un schéma visant à mettre en évidence la dignité et l'autorité de son occupant, mais le positionnement de Changdeokgung, situé en bas du Mont Bugaksan, avait pour but de tirer le meilleur parti des caractéristiques géographiques. Les bâtiments d'origine du palais ont été conservés intacts, y compris Donhwamun, l'entrée principale, les halls Injeongjeon et Seonjeongjeon. Biwon (le jardin secret), le jardin traditionnel, se trouve à l'arrière des bâtiments principaux. Le palais contient également le Nakseonjae, des bâtiments traditionnels raffinés, construits au milieu du XIXe siècle comme résidence pour les membres de la famille royale.

Sanctuaire de Jongmyo

Jongmyo, situé dans Hunjeong-dong, Jongno-gu à Séoul, est le temple destiné aux ancêtres royaux de la dynastie Joseon (1392-1910). Il a été construit pour abriter quatre-vingt trois tablettes d’esprits royaux de la dynastie Joseon, c’est-à-dire ceux des rois et de leurs épouses et ceux des ancêtres directs du fondateur de la dynastie. Comme Joseon a été fondée selon l’idéologie confucéenne, ses dirigeants ont estimé qu'il était très important de mettre l'enseignement de Confucius en pratique et de sanctifier les institutions pour lesquelles des plaques commémoratives ancestrales ont été consacrées. Les deux principaux bâtiments du sanctuaire royal, le hall Jeongjeon et le hall Yeongnyeongjeon présentent une symétrie mais il existe des différences dans la hauteur des plate-formes, la hauteur de l'avant-toit et du toit, et l'épaisseur des colonnes en fonction de leur statut. L'ensemble de ces bâtiments conserve ses caractéristiques d'origine, y compris les deux salles de sanctuaire qui représentent le style architectural du XVIe siècle, unique sur le plan mondial. Les rites commémoratifs de la vie et des travaux des ancêtres royaux de la dynastie Joseon y sont toujours effectués régulièrement. 

<B>Jongmyo Shrine.</b> The central Confucian shrine of Joseon housing the spirit tablets of Joseon Kings and their Consorts.

Sanctuaire de Jongmyo. Le sanctuaire confucéen de Joseon. Les tablettes des esprits des rois et de leurs épouses y sont conservées.



Forteresse Hwaseong à Suwon


Située dans Jangan-gu, Suwon-si, Hwaseong dans la province de Gyeonggi est une grande forteresse (ses murs s’étendent sur 5,7 km) construite en 1796 sous le règne du roi Jeongjo (1776-1800) de la dynastie Joseon. La construction de la forteresse a été lancée après que le roi a déplacé la tombe de son père, le prince héritier Sado, de Yangju, dans la province de Gyeonggi, à son emplacement actuel près de la forteresse. Elle est minutieusement conçue pour fonctionner de manière efficace et pratique. Contrairement à d’autres forteresses, elle est non seulement dotée de fonctions militaires mais aussi commerciales, d’où la raison pour laquelle elle est prisée en tant que bien culturel. Lors de sa construction, des appareils scientifiques tels que le geojunggi (type de grue, utilisant le principe de la poulie mobile pour déplacer des pierres sur une surface plane) et le nongno (roue de potier pour soulever des pierres vers un terrain plus élevé) ont été utilisés. Ces équipements ont été développés par l'éminent penseur confucéen et écrivain Jeong Yak-yong (1762-1836) pour achever la construction.

Grotte Seokguram et temple Bulguksa


Seokguram, situé sur les pentes de la montagne Tohamsan à Gyeongju, Gyeongsangbuk-do, est un ermitage bouddhiste avec une grotte de pierre artificielle construite en 774 pour servir de salle de dharma. Le hall abrite une statue de Bouddha assis, entouré de gardiens et de disciples sculptés en relief, ensemble largement admiré comme un grand chef-d'œuvre. La grotte fait face à l'est et est conçue de telle sorte que la statue de Bouddha reçoive sur le front les premiers rayons du soleil levant de la mer de l'Est.

Construit la même année que la grotte de Seokguram, le temple Bulguksa se compose de salles de prière particulièrement belles et de divers monuments, dont deux pagodes en pierre, Dabotap et Seokgatap, dans la cour située en face de la salle principale de prière du temple, Daeungjeon. Les deux pagodes sont largement considérées comme les plus belles pagodes existantes de Silla : la première est admirée pour ses détails sculptés, la seconde pour sa structure d’une remarquable simplicité.

FAK_unesco_4.jpg
<B>1. Hwaseong Fortress in Suwon</b> This 18th century fortification was built on the basis of the most advanced knowledge and techniques known to both East and West at that time. <B>2. Bulguksa Temple</b> This Silla temple established in the 6th century is architecturally known for being one of the finest examples of Buddhist doctrine anywhere in the world. <B>3. Seokguram Grotto</b> The principal Buddha seated on a lofty lotus pedestal at the center of the grotto.

1. Forteresse Hwaseong à Suwon. Cette fortification du XVIIIe siècle a été construite sur la base des connaissances et des techniques les plus avancées connues alors, tant à l'Est qu’à l'Ouest. 2. Temple Bulguksa. Ce temple Silla, édifié au VIe siècle, est connu comme l'un des plus beaux exemples représentatifs de la doctrine bouddhique en termes architecturaux. 3. Grotte de Seokguram. Le grand Bouddha est assis sur un piédestal en forme de lotus placé au centre de la grotte.


Dabotap, la pagode de Dabo, est marquée par une structure unique construite avec des blocs de granit sculptés. On retrouve son image sur l’avers des pièces de 10 wons coréennes. En revanche, Seokgatap, ou pagode de Sakyamuni, est mieux connue pour sa structure minimale, sa symétrie et son équilibre. La pagode Seokga est considérée comme l'archétype de toutes les pagodes coréennes en pierre et, ainsi, de nombreuses pagodes similaires ont été construites par la suite.


Parmi les autres trésors conservés au temple se trouvent deux ponts de pierre remarquables, Cheongungyo (pont du nuage bleu) et Baegungyo (pont du nuage blanc), conduisant à Daeungjeon, la salle principale de dharma du temple. Les ponts symbolisent le voyage que chaque bouddhiste doit faire pour atteindre la Terre pure du bonheur.


Tombes royales de la dynastie Joseon

Le nombre de tombes des rois et de leurs épouses royales de la dynastie Joseon est de 44 dont quarante sont répertoriées comme patrimoine mondial de l'UNESCO. La plupart sont situées dans et autour de la région de la capitale, y compris les villes de Guri, Goyang et Namyangju dans la province du Gyeonggi. Certaines de ces tombes royales forment de petits groupes ayant pour noms Donggureung, Seooreung, Seosamneung et Hongyureung.

<B>1. Donggureung</b> A complex of Royal Tombs built for nine Joseon Kings and their seventeen Queens and Concubines. <B>2. Yeongneung</b> The tomb of King Sejong and his consort Queen Soheon. <B>3. Mongneung</b> The tomb of King Seonjo and his consort Queen Inmok.

1. Donggureung. Ensemble de tombes royales construit pour sept rois de Joseon et leurs dix reines et concubines. 2. Yeongneung. Le tombeau du roi Sejong et de son épouse, la reine Soheon. 3. Mongneung. La tombe du roi Seonjo et de son épouse, la reine Inmok.


Les tombes royales de la dynastie Joseon sont considérées comme un patrimoine tangible qui reflète les valeurs détenues par le peuple coréen, telles que l'idéologie confucéenne et la tradition feng shui. Ces vestiges historiques sont également très appréciés pour avoir été conservés dans leur état d'origine.

Janggyeongpanjeon du temple Haeinsa à Hapcheon


Les tablettes d’impression en bois du Tripitaka Koreana, qui ont été gravées au cours de la période Goryeo (918-1392), sont conservées dans deux dépôts spécialement prévus à cet effet en 1488 au temple Haeinsa. Avec les anciens bâtiments du temple, les dépôts du Tripitaka sont l’exemple d’une méthode à la fois scientifique et unique pour la ventilation et le contrôle de l'humidité afin d’assurer la sécurité du stockage de ces planches en bois séculaires. Les bâtiments ont été construits côte à côte au plus haut point (environ 700 m au dessus du niveau de la mer) de l'enceinte du Haeinsa, qui est situé à mi-pente de la montagne Gayasan. Ceci permet une ventilation naturelle et efficace en exploitant le vent qui souffle de la vallée de Gayasan. La taille des fenêtres en treillis placées en haut et en bas des murs et celles de l’avant et de l’arrière du bâtiment n’ont pas été situées dans le même axe pour favoriser la circulation optimale de l'air venant de la vallée.

De même, le sol, a été creusé profondément et rempli par des couches successives de charbon de bois, d'argile, de sable, de sel et de poudre de chaux. Ceci aide aussi à contrôler le taux d'humidité des pièces.

FAK_unesco_77.jpg
Guerriers en pierre, gardiens des tombeaux royaux

Chaque tombe royale de la dynastie Joseon se compose d’un ou plusieurs monticules hémisphériques protégés avec des bordures en pierres autour de la base, et des balustrades en pierre sculptées en forme d’agneau et de tigre, symboles de la douceur et de la férocité. A l’avant, il y a un autel rectangulaire en pierre qui a été utilisé pour offrir sacrifices et offrandes aux esprits de la royauté enterrée. Des piliers octogonaux élevés sont érigés à gauche et à droite permettant de la faire repérer de loin. Devant les statues d’animaux, on trouve des lanternes en pierre ; des murs protégent les trois côtés de la butte, au nord, à l’est et à l’ouest. A gauche et à droite des lanternes se tiennent une ou deux paires de statues de fonctionnaires civils se faisant face avec des chevaux derrière elles. En dessous de ces statues civiles se trouvent celles de militaires avec leurs chevaux placées de la même manière que ceux de leurs homologues civils.

Forteresse Namhansanseong

La forteresse Namhansanseong a été construite sur les ruines du château Jujangseong édifié sous la règne du roi Munmu de Silla unifié, en 672, suivant l’ordre du roi Injo de la dynastie Joseon, en 1626.

 <B>Namhansanseong Fortress.</b> A mountain fortress that served as a temporary capital during the Joseon Dynasty, showing how the techniques for building a fortress developed during the 7th-19th centuries.

La forteresse Namhansanseong. Pouvant servir de capitale refuge, elle incarne les évolutions technologiques de l'architecture des forteresses qui se sont succédées en Corée du VIIe siècle au XIXe siècle.


Située à 25 kilomètres au sud-est du centre de Séoul, Namhansanseong se trouve à 480 mètres au dessus du niveau de la mer, s'alignant sur les crêtes des montagnes afin de maximiser sa capacité défensive. La forteresse, dont les remparts mesurent 12,3 km, protège une vaste zone qui était destinée à être utilisée comme capitale de la Corée de l’ère Joseon (1392-1910) en cas d’urgence. Selon les archives de l’époque, environ 4 000 personnes vivaient dans la ville construite à l'intérieur de la forteresse, qui servait également de capitale temporaire pour la famille royale et le commandement militaire dans lesquels se réfugier en cas d'urgence.

Un sanctuaire et un palais annexe ont été construits en 1711 sous le règne du roi Sukjong. De plus, avec une architecture influencée par les autres pays d'Asie de l'Est, la forteresse est l’image des larges échanges entre les quatre pays (la Corée de l’ère Joseon, le Japon de la période Azuchi Momoyama, la Chine des dynasties Ming et Qing), en particulier du XVIe au XVIIIe siècle lors des guerres continuelles. Le développement technique des armes et des armements au cours de cette période pendant laquelle la poudre à canon, importée d'Europe, fut introduite a aussi influencé l'architecture et l'aménagement de la forteresse. Ses murs et installations incarnent les évolutions technologiques de l'architecture des forteresses qui se sont succédées en Corée du VIIe siècle au XIXe siècle.

Zones historiques de Baekje

Baekje, l'un des trois anciens royaumes de la péninsule coréenne, a existé pendant 700 ans, de 18 av.J.-C. à 660 après J.-C. Les zones historiques de Baekje comprennent les huit patrimoines culturels situés à Gongju-si, Buyeo-gun et Iksan-si. Il s’agit de la forteresse Gongsanseong et des tombeaux royaux de Songsan-ri à Gongju-si, dans la province du Chungcheongnam-do, le site archéologique de Gwanbuk-ri, la forteresse de Busosanseong, les tombeaux royaux de Neungsan-ri, le site du Temple Jeongnimsa et les remparts de la ville de Naseong à Buyeo-gun, dans la province de Chungcheongnam-do, et le site archéologique de Wanggung-ri et le site du temple Mireuksa à Iksan-si, dans la province de Jeollabuk-do.

Ce bien archéologique représente les relations historiques entre les anciens royaumes de la Corée, de la Chine et du Japon, d’Asie de l’Est, du Ve au VIIe siècle, ainsi que le développement architectural et la propagation du bouddhisme qui en a résulté. Les temples bouddhistes, les anciennes tombes, l'architecture et les pagodes de pierre témoignent de la culture, de la religion et de l'esthétique du royaume de Baekje. Les échanges actifs entre les trois anciens royaumes se sont bien manifestés dans l'histoire et la culture de Baekje.

<B>Gongsanseong Fortress.</b> The fortress, which was built along the mountain ridge and valley near Geumgang River, was initially called Ungjinseong but later renamed Gongsanseong after the Goryeo period.

Forteresse Gongsanseong. La forteresse, qui a été construite le long de la crête et de la vallée de la montagne près du fleuve Geumgang, s'appelait initialement Ungjinseong, mais a été renommée Gongsanseong après l’ère de Goryeo.



<B>1. Royal Tombs in Songsan-ri.</b> The Songsan-ri tombs contain the graves of kings and royal families during the Ungjin period (475–538), seven of which have been restored including the Tomb of King Muryeong.

Tombes Royales à Songsan-ri. Les tombes de Songsan-ri contiennent les tombes de rois et de familles royales de la période Ungjin (475 à 538), sept ont été restaurées, dont la tombe du roi Muryong.



<B> 2. Jeongnimsa Temple Site. </b> The temple site during the Baekje period is located in Dongnam-ri, Buyeo-eup, in which a five-story stone pagoda and a stone seated Buddha remain.

Site du Temple Jeongnimsa. Le site du temple pendant la période Baekje est situé à Dongnam-ri, Buyeo-eup, où subsiste une pagode en pierre de cinq étages et un Bouddha assis en pierre.



FAK_unesco_9.jpg

Manuscrit Hunminjeongeum. Les pages présentées ici contiennent un commentaire sur les trois sons, le premier, le deuxième et le dernier, qui forment le son d’un personnage coréen.

Registre Mémoire du Monde

Hunminjeongeum (Les sons appropriés pour l’instruction du peuple)

L'alphabet coréen, le hangeul, est à la fois unique et pratique. Il se compose de lettres dont la forme s’est inspirée des organes vocaux humains au moment de la prononciation. Le hangeul a été promulgué en 1446 par le roi Sejong, qui est à l’origine de sa conception et l’a nommé Hunminjeongeum (Les sons appropriés pour l'instruction du peuple).

La même année, il a ordonné à ses chercheurs de publier le Hunminjeongeum haeryebon (édition des commentaires) pour fournir des explications détaillées sur le but et les principes directeurs du nouveau système d'écriture. L'un de ces manuscrits est actuellement dans la collection du musée d'art Gansong à Séoul et a été inscrit comme mémoire du monde par l’UNESCO en 1997. La publication du Hunminjeongeum a ouvert un nouvel horizon pour tous les Coréens, surtout les femmes et la classe sociale inférieure, en leur permettant d'apprendre à lire, à écrire et à s’exprimer pleinement.

L'alphabet, le hangeul, présenté dans le Hunminjeongeum, était composé, à l'origine, de 28 lettres, mais seulement 24 sont utilisés aujourd’hui. En 1989, l'UNESCO a créé le Prix d'alphabétisation du roi Sejong et le décerne chaque année aux organisations ou aux personnes qui ont contribué pour la lutte contre l’analphabétisme.

Joseon Wangjo Sillok: Annales de la dynastie Joseon

La dynastie Joseon a laissé une vaste collection de documents annuels relatifs aux rois et aux fonctionnaires, couvrant 472 années allant de 1392 à 1863. Ces dossiers, Joseon wangjo sillok (Annales de la dynastie Joseon), comptent 2 077 livres et sont conservés à la bibliothèque Kyujanggak (Institut d'études de l’époque Joseon) de l'université nationale de Séoul. Les annales sont compilées en général après la mort d’un roi, au tout début du règne de son successeur. Elles sont basées sur des comptes rendus quotidiens, sacho, rédigés par des historiographes. Les annales sont considérées comme des ressources historiques de grande valeur, car elles contiennent des informations détaillées sur la politique, l'économie, la culture et d'autres aspects de la société Joseon.

Une fois la rédaction des annales terminée, elles étaient mises dans les « dépôts de l'histoire », sago, et n’étaient accessibles à personne sauf dans des circonstances particulières quand il était nécessaire de se référer à des exemples passés en ce qui concerne la conduite formelle de cérémonies d'État importantes telles que les rites commémoratifs pour les ancêtres royaux ou la réception des envoyés étrangers, par exemple.

A l'origine quatre dépôts de l'histoire ont existé: le Chunchugwan (Bureau d’enregistrement de l’état) à la cour royale, et trois autres dans les principaux centres administratifs régionaux dans le Sud, à savoir Chungju, Jeonju et Seongju. Malheureusement, ils ont été détruits en 1592, lorsque le Japon a envahi la Corée, et la dynastie Joseon a été obligée de construire de nouveaux dépôts sur les montagnes Myohyangsan, Taebaeksan, Odaesan et Manisan, les plus reculées du pays.


<B>Ilseongnok</b> Private journals concerning personal daily activities and state affairs kept by the rulers of late Joseon from 1760 to 1910.

Ilseongnok. Rapports privés concernant les activités quotidiennes des fonctionnaires et les affaires de l’état opérées par les dirigeants dans la seconde partie de la dynastie Joseon (1760-1910).

Seungjeongwon Ilgi : Journaux du secrétariat royal

C’est une collection de journaux contenant les enregistrements de la vie publique des dirigeants de la dynastie Joseon et leurs interactions avec la bureaucratie, rédigés quotidiennement par le Seungjeongwon, le secrétariat royal, de mars 1623 à août 1910.

Les dossiers sont recueillis dans 3 243 volumes et comprennent les détails des rapports et des appels des ministères et des organismes gouvernementaux. Ces journaux sont actuellement conservés à la bibliothèque Kyujanggak (Institut d'études de l’époque Joseon) de l’université nationale de Séoul.






<b>Protocol on the Marriage of King Yeongjo and Queen Jeongsun</b> (Joseon, 18th century). This is a manual of the state ceremony held for the marriage between King Yeongjo, the 21st ruler of Joseon, and Queen Jeongsun in 1759.

Protocole sur le mariage du roi Yeongjo et de la reine Jeongsun (Joseon, XVIIIe siècle). Ceci est un manuel de la cérémonie d'état organisée pour le mariage entre le roi Yeongjo, le 21ème souverain de Joseon, et la reine Jeongsun en 1759.

Ilseongnok : Archives quotidiennes de la cour royale et de hauts fonctionnaires


Cette vaste collection de registres quotidiens élaborés par les rois de la fin de la période Joseon (de 1760 à 1910) est composée de 2 329 volumes. Les archives fournissent des informations détaillées et vivantes sur la situation politique en Corée et aux alentours, ainsi que sur les échanges culturels en cours entre l’Est et l’Ouest du XVIIIe au XXe siècle.


Uigwe : livres des protocoles royaux de la dynastie Joseon


Cette collection de livres magnifiquement illustrés contient des manuels officiels enregistrant les détails des cérémonies de la Cour ou des événements d'importance nationale aux fins de référence future. Les sujets les plus fréquemment traités dans ces livres sont les mariages royaux, l'investiture de reines et princes héritiers, les funérailles royales, la construction et le transfert de tombes royales, Pourtant il contient bien d'autres événements de l'état ou d’actions royales comme les travaux aratoires du roi pour montrer l’exemple et la construction ou la rénovation de bâtiments du palais. Par exemple, la visite officielle du roi Jeongjo à Suwon, la nouvelle ville fortifiée à l'occasion de la construction de la forteresse Hwaseong à la fin du XVIIIe siècle, est particulièrement célèbre.


Ces publications ont été également conservées dans les dépôts de l'histoire comme les Joseon wangjo sillok. Mais ceux du début de Joseon ont été malheureusement détruits par le feu lors de l'invasion japonaise en 1592.


Les 3 895 autres volumes de Uigwe ont été publiés après l’invasion. Mais certains volumes ont été volés en 1866 par l’armée française. Ils ont été conservés à la Bibliothèque nationale de France jusqu'en 2011 puis ont été renvoyés en Corée suite à un accord entre les gouvernements de la Corée et de la France.


<B>Tripitaka Koreana Woodblocks</b> A total of over 80,000 woodblocks carved with the entire canon of Buddhist scriptures available to Goryeo in the 13th century.

Tablettes Tripitaka Koreana. Plus de 80 000 tablettes en bois, gravées, du canon bouddhique, ont été fabriquées à Goryeo au XIIIe siècle.


Tablettes d’impression en bois du Tripitaka Koreana et écrits bouddhiques diverses

La collection du Tripitaka conservée au temple Haeinsa (établi en 802) dans l’arrondissement Hapcheon-gun, dans la province du Gyeongsangnam-do, a été constituée pendant la période Goryeo (918-1392) en vertu d'un projet national qui a commencé en 1236 et a pris quinze ans pour le compléter. La collection est généralement connue sous le nom Palman Daejanggyeong, littéralement « le Tripitaka des quatre-vingt mille tablettes en bois », car il est composé de 81 258 blocs de bois .

Le Tripitaka Koreana a été compilé par les gens de Goryeo qui recherchaient la puissance magique du Bouddha pour repousser les forces mongoles qui avaient envahi et dévasté leur pays au XIIIe siècle. Le Tripitaka Koreana, souvent comparé à d'autres éditions du Tripitaka produites par les dynasties Song, Yuan et Ming chinoises, est beaucoup apprécié pour son contenu plus riche et plus complet.

Le processus de fabrication des planches en bois a joué un rôle important pour le développement des techniques d'impression et de publication coréennes
Les documents des droits de l’homme du 18 mai à Gwangju

Le soulèvement de Gwangju du 18 mai était une révolte populaire qui a eu lieu dans la ville de Gwangju du 18 au 27 mai 1980. Au cours de ce mouvement, les habitants de Gwangju ont défendu la démocratie en Corée et se sont activement opposés à la dictature militaire. Le soulèvement a fini par être réprimé dans le sang mais a exercé une influence importante sur les mouvements démocratiques qui se sont propagés à travers l’Asie de l'Est dans les années 1980.

Ces documents, inscrits à l’UNESCO, se composent de documents écrits, de vidéos, de photographies et d'autres formes d'enregistrements effectués sur les activités des citoyens de Gwangju pendant le mouvement et le processus ultérieur de l'indemnisation des victimes. Cet ensemble a été recueilli par la Fondation commémorative du 18 mai, le Service nationale des archives et des enregistrements, la Bibliothèque de l'Assemblée nationale et diverses organisations aux Etats-Unis.

Patrimoine immatériel de l'humanité

FAK_unesco_13.jpg

Mumu de Jongmyo jeryeak (Danse rituelle militaire pour les ancêtres royaux au sanctuaire de Jongmyo. Le rite commémoratif ancestral royal, qui se déroule à Jongmyo, implique deux sortes d'exécutions de danses : munmu, celle des civils, et mumu, celle des militaires.


Rite pour les ancêtres royaux et musique rituelle


Le rite royal ancestral (Jongmyo Jerye) a lieu le premier dimanche de mai, pour honorer les rois de la dynastie Joseon décédés et les épouses royales, au Jongmyo à Séoul.


Il a été l'une des cérémonies les plus importantes de l'état après l’installation de la dynastie Joseon comme un état confucéen en 1392. Conçu pour maintenir l'ordre social et promouvoir la solidarité, le rite se compose de spectacles de musique orchestrale de cérémonies et danses louant les réalisations civiles et militaires des ancêtres royaux de la dynastie Joseon.


Ce rite confucéen séculaire, combinant interprétations splendides de musique et de danse, est très largement admiré non seulement pour la préservation de caractéristiques originales formées il y a plus de 500 ans, mais aussi pour sa forme syncrétique et composite unique de l'art.



Pansori


Le pansori est une forme de narration musicale exécutée par un chanteur accompagné par un joueur de tambour ; il est composé d’un chant (sori) avec des gestes (ballim) et d’un récit (aniri). Il se présente comme un drame épique conçu à partir de contes populaires et d’événements historiques bien connus. Depuis sa création au XVIIIe siècle, cette musique artistique a engendré des artistes et un public enthousiaste.

Festival de Dano à Gangneung

Ce festival d'été a lieu à Gangneung, dans la province de Gangwon, pendant 30 jours environ et débute le 5 avril lunaire. Dano est l'un des plus anciens festivals folkloriques de la Corée et a été préservé plus ou moins dans sa forme originale depuis son apparition il y a plusieurs siècles. Le festival commence par le rite traditionnel pour honorer le dieu de la montagne de Daegwallyeong et continue avec une grande variété de jeux populaires, d’événements et de rites. Au cours des rites, des prières sont offertes pour une bonne récolte, la paix et la prospérité des villages et des familles, l’union communautaire et la solidarité. Le premier événement du festival de Dano (Danoje) est la préparation de la boisson « divine » (sinju) pour l’offrir aux dieux et déesses, reliant ainsi le monde des humains avec le monde céleste. Elle est suivie par une série d'événements festifs tels que la comédie-masque pantomime, gwanno, jouée par des esclaves gouvernementaux, la balançoire, le ssireum (lutte coréenne), le lavage des cheveux avec du changpo (iris), et la consommation du gâteau de riz, surichwi. Parmi ces événements, le lavage des cheveux au changpo est largement pratiqué par les femmes non seulement pour donner de la brillance aux cheveux mais aussi parce qu’elles croient que l'extrait de changpo repousse les mauvais esprits qui apportent les maladies. 



<B>Gangneung Danoje Festival</b> A masked couple dancing at the Gwanno Mask Dance during the Dano festival, which is held to celebrate the change of the seasons from spring to summer.

Festival de Dano à Gangneung. Un couple masqué joue la comédie-masque traditionnelle, Gwanno, pendant le festival Dano qui est organisé dans la région de Yeongdong depuis avril jusqu’au début de mai selon le calendrier lunaire.



Ganggangsullae

Ganggangsullae est une danse de groupe en cercle avec des chants et des jeux populaires. Les participants se tiennent par la main et dansent ensemble tout en chantant le chant du ganggangsullae dans un vaste espace en plein air. Elle a été pratiquée par les femmes le long des zones côtières sud-ouest de la province du Jeollanam-do pendant les fêtes traditionnelles telles que Chuseok (la fête des récoltes) et Daeboreum (la première pleine lune de la nouvelle année selon le calendrier lunaire) en particulier. Au cours du temps, ganggangsullae s’est transformée plutôt comme un spectacle de danse exécuté par des danseurs professionnels.

La performance originale comprenait plusieurs jeux folkloriques différents tels que namsaengi nori (le jeu des vagabonds de Namsadang, les baladins), deokseok mori (la roulade sur tapis en paille) et gosari kkeokgi (la cueillette de fougères arborescentes). Le chant de ganggangsullae est exécuté tour à tour par un chanteur et le reste des participants en chœur. Au début on chante au rythme lent de jinyangjo puis le chant s’accélère progressivement de jungjungmori vers jajinmori. La danse va également de plus en plus vite.

Namsadang Nori


Namsadang nori, généralement joué par une troupe d'artistes itinérants masculins, est un spectacle composé de plusieurs parties distinctes dont pungmul nori (musique et danse), jultagi (funambulisme), daejeop dolligi (jonglerie avec des assiettes), gamyeongeuk (théâtre masqué) et kkokdugaksi noreum (théâtre de marionnettes). Les artistes jouent également des instruments lorsqu’ils dansent, comme les buk (le tambour), janggu (le tambour en forme de sablier), kkwaenggwari (le petit gong en métal), jing (le grand gong en métal), et deux instruments à vent appelés nabal et taepyeongso.



Yeongsanjae

Yeongsanjae, ce qui signifie littéralement « rite au mont d’esprit » est un rite bouddhiste effectué au 49e jour après la mort d'une personne pour réconforter son esprit et le guider vers la renaissance au paradis d’Amida, la terre bouddhique du bonheur. Il servait également pour la paix et la prospérité de l'État et du peuple. Cette tradition a été transmise depuis la dynastie Goryeo (918-1392). La cérémonie se compose de l’hymne au bouddha et de danse. Le fait que le but de cette culture traditionnelle est d'orienter à la fois le vivant et le mort vers la sphère des vérités bouddhiques et de les aider à se libérer de tous les désirs et de la souffrance et que, par ailleurs, ce n’est pas un spectacle mais un rite bouddhique auquel participe le public, le valorise d’autant plus.



dddd

1. Namsadang Nori. Performance présentée par une troupe itinérante d'une quarantaine d'interprètes dirigée par un percussionniste appelé Kkokdusoe 2. Yeongsanjae. Un rituel commémoratif bouddhiste a lieu le 49ème jour après la mort pour guider les esprits vers la Terre de Félicité.



Jeju Chilmeoridang Yeongdeunggut

Ce rite chamanique séculaire a été effectué dans presque toutes les villes et villages de Jeju-do. Les fidèles prient pour une bonne prise et la sécurité des pêcheurs qui travaillent en mer. Selon la croyance populaire traditionnelle des habitants de Jeju, février selon le calendrier lunaire est le mois de Yeongdeung, au cours duquel la grand-mère Yeongdeung, une divinité du vent, visite tous les villages, les champs agricoles et les foyers, portant l’annonce de la récolte de l'automne à venir et repart le jour de la pleine lune.

Taekkyeon

Le taekkyeon est l'un des arts martiaux traditionnels développés en Corée et qui date d’avant Jésus-Christ. Autrefois, on le désignait sous plusieurs noms différents, tels que gakhui (le sport des jambes) et bigaksul (l’art de jambes volant). Bien que ces noms suggèrent qu'il est lié aux mouvements des coups de pied, il est très différent du taekwondo. Comme la plupart des autres arts martiaux où les armes ne sont pas utilisées, le taekkyeon vise à améliorer les techniques de l’autodéfense et à promouvoir la santé physique et mentale. La particularité du taekkyeon est que les gestes des mains, des pieds et du corps sont coordonnés avec les mouvements des muscles. Ainsi les mouvements sont souples et les échanges avec l’adversaire deviennent naturels. Son côté artistique est tout aussi remarquable avec un rythme musical et une danse des mouvements utilisant particulièrement les pieds et les jambes. Les participants sont encouragés à projeter l'adversaire au sol en utilisant leurs mains et leurs pieds ou à sauter et lui toucher le visage pour gagner le match.

Jultagi

Dans l'art traditionnel coréen du jultagi (funambulisme), l’acrobate effectue une variété de mouvements funambulesques, en même temps qu’il chante et raconte une histoire comique, alors qu'il se promène sur le long d'une corde raide. Il est généralement assisté d'un eoritgwangdae (bouffon) qui se tient sur le terrain et répond à ses paroles et ses mouvements avec de bons mots et des gestes comiques destinés à provoquer des comentaires amusés des spectateurs. Le funambulisme se déroulait à la cour royale pour célébrer des occasions spéciales comme le nouvel an lunaire ou pour divertir des invités spéciaux tels que les envoyés étrangers. Les familles aisées ont également engagé des troupes pour fêter l’anniversaire, surtout celui du 60e anniversaire, hwangab. Mais l'aspiration des dirigeants de la dynastie Joseon vers un mode de vie plus austère l’a progressivement poussé vers les villages et les marchés, et il devint finalement un divertissement pour les gens ordinaires. Alors que le funambulisme dans d'autres pays tend à se concentrer sur les techniques de marche sur la corde, les funambules coréens s’intéressent à des chansons et à des comédies et se livrent à des acrobaties, impliquant aussi les spectateurs plus intimement dans la performance.

<B>1. Taekkyeon</b> A traditional Korean martial art marked by elegant yet powerful physical movements. <B>2. Jultagi</b> Performance of tightrope walking combined with singing, comedy and acrobatic movements.

1. Taekkyeon. Un art martial coréen traditionnel marqué par des mouvements physiques élégants mais puissants.
2. Jultagi. Performance de funambulisme combiné avec le chant, la comédie et l’acrobatie 


Fauconnerie

La Corée a une longue tradition de maintien et de formation des faucons et autres rapaces pour chasser le gibier, comme le faisan ou le lièvre sauvages. Les preuves archéologiques et historiques témoignent que la fauconnerie sur la péninsule coréenne a commencé il y a plusieurs milliers d'années et a été largement pratiquée au cours de la période Goryeo (918-1392) en particulier. Le sport était plus populaire dans le Nord que dans le Sud, et se pratiquait généralement pendant l’hiver lorsque les agriculteurs étaient libres de travaux agricoles. Le fauconnier noue une ficelle de cuir autour de la cheville de l’oiseau puis fixe une étiquette d'identification et une clochette à la queue. Cette tradition coréenne a été inscrite sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité en 2010 avec celles conservées dans onze autres pays à travers le monde, y compris la République tchèque, la France, la Mongolie, l'Espagne et la Syrie.


<B>Arirang</b> The most widely loved of all Korean folk songs, Arirang features the refrain “Arirang, Arirang, Arariyo.”

Arirang. C’est une chanson folklorique la plus aimée de toutes les chansons traditionnelles coréennes. Arirang est connu avec le refrain « Arirang Arirang Arariyo ».


Arirang

Arirang est le nom d'une chanson populaire chantée par les Coréens depuis longtemps. Il existe de nombreuses variantes de cette chanson, bien que les paroles de leurs refrains aient les mots « Arirang » ou « Arari » en commun. La chanson a été chantée pour de nombreuses raisons, comme pour calmer des sentiments d'ennui pendant le travail, confesser ses sentiments au bienaimé, prier pour une vie paisible et heureuse, et divertir les gens lors d’une célébration. L’une des raisons pour lesquelles Arirang est restée dans le cœur des Coréens pendant tant d'années est sa forme.

Elle permet à tout chanteur d'ajouter facilement ses propres mots pour exprimer ses sentiments. L'importance de Arirang dans la vie quotidienne du peuple coréen a été notée succinctement dans une rédaction par Homer B. Hulbert (1863-1949), un missionnaire américain et ardent défenseur de l'indépendance coréenne, avec le titre la musique vocale coréenne : « La chanson la plus populaire de la Corée est Arirang dont la prononciation sonne aussi jolie que la musique. Le statut de cette chanson pour les Coréens est le même que celui du riz, le mets que les Coréens consomment à tous les repas. Tous les autres morceaux ne sont que le sous-type de Arirang et on peut l’entendre partout et à tout moment. Arirang a été chantée avec d’innombrables paroles et mélodies improvisées. Les vers qui y sont chantés vont des récits légendeaires jusquà l’amour en passant par le folklore, les berceuses, les chansons à boire, la vie domestique, les voyages. Pour les Coréens, c’est une synthèse de lyrisme et de poème épique. Arirang c’est l’union des chansons d’enfants traditionnelles anglaises et des poésies de Byron et Wordsworth, et de “Oncle Rémus : ses chansons et ses paroles” de l’Américain Joel Harris. »

FAK_unesco_18.jpg

Kimjang: Fabriquer et partager le Kimchi en Corée


Le kimjang est l’activité de fabrication du kimchi qui s’effectue dans toute la Corée à la fin de l’automne dans le cadre des préparatifs visant à garantir des aliments frais et sains pour la saison hivernale.

FAK_unesco_19.jpg

De plus en plus reconnu dans le monde entier comme un plat coréen représentatif, le kimchi a toujours été l’un des plats principaux indispensables pour compléter les repas de tous les jours que mangent les Coréens depuis des temps immémoriaux. C'est pourquoi le kimjang est depuis longtemps un événement annuel d'importance primordiale pour des familles et des communautés entières en Corée.

Les préparatifs pour la fabrication du kimchi pour la saison d'hiver suivent un cycle annuel. Au printemps, les ménages achètent une sélection de fruits de mer, notamment de crevettes et d’anchois, qu’ils salent et laissent fermenter jusqu’à ce qu’ils soient prêts à être utilisés à la saison du kimjang. Ils obtiennent ensuite du sel de mer séché au soleil de qualité supérieure en été et préparent la poudre de chili rouge et les principaux ingrédients, le chou kimchi et le radis blanc coréen, en automne. Puis, à l'approche de l'hiver, les membres des familles et des communautés se rassemblent à une date convenue d'un commun accord pour fabriquer du kimchi en quantité suffisante pour permettre aux familles de nourrir leurs familles tout au long de cet hiver rigoureux.


Alors que la Corée est maintenant un pays moderne et industrialisé, la tradition séculaire de fabrication du kimchi est toujours maintenue en tant qu'activité culturelle collective, contribuant à un sentiment d'identité sociale et de solidarité partagé par le peuple coréen d'aujourd'hui. La tradition a été enregistrée par l'UNESCO sur sa Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité le 5 décembre 2013.