Lorsqu’il est question d’horlogerie de luxe, ce sont les noms de vénérables maisons suisses, comme Patek Philippe, Breguet et Vacheron Constantin, qui viennent spontanément à l’esprit. Pourtant, un petit poucet s’est lancé à la conquête du marché international et vient rivaliser avec ces célèbres marques suisses. Il s’agit de Romanson, une manufacture de haute horlogerie dont le siège est situé à Séoul.
Certains des modèles parmi les classiques de la Maison Romanson (photo publiée avec l’aimable autorisation de Romanson).
Depuis sa fondation en 1988, la marque d’horlogerie a développé une large gamme de modèles haut de gamme au design inventif. Le nom même de cette société a été inspiré par l’excellence des artisans horlogers de Romanshorn, le berceau de nombreux fabricants de montres de luxe.
Au départ, la société n’était composée que du fondateur et de deux employés, mais Romanson a pris de l’ampleur pour s’imposer comme un acteur d’envergure mondiale dans le domaine de l’horlogerie haut de gamme. En effet, la société exporte des articles de haute qualité pour un montant annuel de 25 millions de dollars, et ce, dans plus de 70 pays dans le monde.
Or, la stratégie choisie par le fabricant, qui fête son 26ème anniversaire cette année, est au coeur du succès d’un groupe ayant su conquérir le marché mondial. En effet, l’accent a, dès le départ, été mis sur la commercialisation à l’international et la projection à l’export. En 1988, Kim Ki-moon, le fondateur, a concentré ses efforts sur les marchés du Moyen-Orient, au lieu de cibler le marché intérieur, les exportations de pétrole ayant permis au Moyen-Orient de devenir l’une des régions les plus riches de la planète.
M. Kim est convaincu que la réussite de sa société dans un laps de temps aussi court réside dans «le style distingué, la technologie, les prix compétitifs et la qualité» qui sont les points forts de la marque.
En mars 2014, Romanson a participé au plus grand salon de l’horlogerie et de la bijouterie, le Baselworld (photo publiée avec l’aimable autorisation de Romanson).
La société doit une grande partie de son succès aux investissements réalisés dans la mise au point d’une technologie horlogère qui lui soit propre. Ainsi, Romanson est-elle la première compagnie au monde à avoir développé, de façon indépendante, une technologie de découpe du verre. Elle permet de concevoir une montre dont le verre finement ciselé qui protège le cadran est en forme de losange. Cette caractéristique s’est révélée déterminante dans le succès commercial que la marque a connu au Moyen-Orient, notamment à Dubai.
Romanson est aussi la première marque coréenne à avoir lancé une montre ultra fine, de 3,89 millimètres d’épaisseur, un modèle très prisé par la clientèle coréenne.
Mais comble de la réussite, la nouvelle ligne de montres plaquées or rose a rencontré, dès sa présentation publique, un succès fulgurant auprès d’une clientèle féminine européenne, notamment russe, séduite par ces modèles teintés de rose.
Pourtant, après 20 années de prospérité, la société a dû affronter sa première période de turbulence en 2009. En effet, la société a progressivement perdu du terrain au fur à mesure que les gens optaient pour les téléphones portables. Les ventes ont commencé à plonger et il devenait difficile d’inverser la tendance. C’est alors que Romanson a compris qu’il lui fallait procéder à des changements drastiques pour se relever de cette période troublée.
Le modèle Atrac de la série Premier de Romanson figure parmi les modèles les plus raffinés de la marque (photo publiée avec l’aimable autorisation de Romanson).
Pour se montrer à la hauteur de ces enjeux, la société a lancé un nouveau modèle dans sa série Premier en 2011, l’Atrax. Baptisée ainsi d’après une espèce d’araignée venimeuse australienne, le modèle semble être doté de quatre pattes retenant le bracelet par l’arrière. Malgré son prix relativement élevé par rapport aux collections précédentes, la montre a tout de suite été un franc succès commercial, tant en Corée qu’à l’étranger, s’imposant comme le modèle phare de la gamme Romanson.
La collection est produite à partir de composants essentiels de fabrication suisse et de haute qualité.
«Nous avons privilégié le développement de modèles conçus pour satisfaire les attentes et répondre aux spécificités culturelles de chacune des régions ciblées», a expliqué le PDG de Romanson, Kim Ki-deok. «La stratégie mondiale à laquelle nous n’avons jamais dérogé s’est révélée suffisamment efficace pour nous permettre d’être présent au sein du pavillon principal du Baselworld 2014, où en général ne s’affichent que des marques suisses".
Romanson, fort de sa haute technologie et de ses collections à la ligne créative, a rejoint les grands noms du marché mondial de l’horlogerie lors du Baselworld 2014, le plus grand salon mondial consacré à l’horlogerie et à la joaillerie qui est organisé en mars à Basel en Suisse (photo publiée avec l’aimable autorisation de Romanson).
Le Baselword est l’un des plus grands salons mondiaux consacrés à l’horlogerie et à la joaillerie. Il se tient à Basel, en Suisse, chaque année au mois de mars. Les fabricants de montres et de bijoux du monde entier se réunissent pour présenter leurs nouvelles collections. Romanson participe à l’événement depuis 1997 et à chaque fois ses modèles ont attiré l'attention des professionnels comme du public.
En 2013, l’horloger a finalement obtenu un stand dans le hall principal, fief des marques de luxe suisses.
Romanson a lancé sa nouvelle collection Classique lors du salon Baselworld 2014 qui s’est déroulé à Basel, en Suisse, du 27 mars au 3 avril (photo publiée avec l’aimable autorisation de Romanson).
Le PDG a déclaré que Romanson ne ménagerait aucun effort pour s’imposer comme la meilleure marque au monde, en se fondant sur le savoir-faire que la société a acquis au fil des années et sur la confiance qu'elle a su gagner auprès de sa clientèle au cours du temps.
Rédaction : Sohn JiAe (jiae5853@korea.kr) pour Korea.net
Version française : Alexia Griveaux Carron