Par Lee Kyoung Mi et Jung Joo-ri, vidéo Choi Taesoon

Les morts-vivants qui apparaissent dans les films coréens, baptisés « K-zombies », gagnent en popularité à l'échelle mondiale. Même la pandémie due au nouveau coronavirus (Covid-19) ne peut ébranler son succès.

« Peninsula », film coréen qui dépeint la péninsule coréenne ravagée par les zombies, a été exporté dans 190 pays et explosé les box-offices de certains pays, tels que Taïwan, Singapour, la Malaisie, le Vietnam, la Thaïlande et la Mongolie. En date du 7 août, il avait attiré 3,59 millions de spectateurs en Corée.

« Kingdom », une série de zombies au cœur de la dynastie Joseon (1392-1910), a reçu des réactions positives dans le monde entier. Les médias et les fans étrangers l'ont qualifiée de « meilleure série de zombies jamais réalisée », en déclarant que « c'est ainsi que les séries de zombies devraient être faites ».

Les fans de cinéma sont ravis de la naissance des K-zombies, qui diffèrent de leurs homologues occidentaux. Le premier film coréen de zombies qui a rencontré un franc succès à l'échelle mondiale est « Dernier train pour Busan ». Il a attiré 10 millions de spectateurs lors de sa sortie, avec une exportation vers 160 pays. Les experts affirment que les zombies coréens attirent l'attention des cinéphiles du monde entier en raison de leur caractère unique.

« Les zombies coréens se distinguent par leurs mouvements acrobatiques et rapides », a expliqué Choung Myung Seob, qui a écrit plusieurs romans sur les zombies. « Ce mouvement est inspiré par la culture coréenne dite du "palli palli" (vite vite) et donc il construit son suspense aux yeux du spectateur ».

« C’est grâce à la recherche que les films coréens montrent un genre unique des zombies. La Corée étant un nouveau venu dans le domaine des films de zombies, elle disposait de beaucoup de données qu'elle pouvait acquérir et elle les a bien utilisées », a-t-il précisé.

Le cinéaste coréen Yeon Sang-ho a réalisé plusieurs films de zombies, tels que « Seoul Station », « Dernier train pour Busan » et « Peninsula ». En ce qui concerne les caractéristiques des K-zombies, il a déclaré : « ils sont différents des monstres ou des créatures vivantes. Ils étaient, un instant auparavant, des humains comme nous, nos voisins ou nos collègues ».

Jeon Young, un chorégraphe qui a réalisé les mouvements des zombies dans « Dernier train pour Busan », « Kingdom » et « Peninsula », a déclaré que les acteurs zombies coréens « se déplacent bizarrement et se cognent et courent de façon dynamique ».

« Tout cela est combiné avec la vision du monde des zombies coréens et les éléments traditionnels distincts de la Corée, et c'est pourquoi les étrangers s'enthousiasment pour les K-zombies », a-t-il ajouté.

Comment sont fabriqués les K-zombies ?

Une foule de zombies se dirige agressivement vers la droite s'ils voient des cibles à attaquer. Ils courent sans discernement et se tordent le corps sans règle ni motif. Les acteurs conservent le cadre de base des zombies mais agissent pour répondre aux concepts de zombies propres à chaque film.

Jeon a créé les mouvements des zombies dans « Dernier train pour Busan » et « Kingdom ». Il a dit aux acteurs du premier film de secouer violemment la tête au lieu de jouer les zombies réfractaires. Il a dit aux acteurs de « Kingdom » de pousser la tête et la poitrine vers l'avant sans utiliser leurs mains. « Dans le film "Peninsula", il y a des zombies agressifs qui marchaient à quatre pattes. Ils peuvent sembler tous identiques, mais il y a de tels détails cachés ».

« Les acteurs reçoivent une formation de trois à quatre mois pour jouer un zombie. Il est essentiel qu'ils reçoivent une formation sur la marche, l'expression, l'apparence qu'ils doivent avoir lorsqu'ils attaquent des humains, et d'autres mouvements divers. Ils ont également besoin d'un maquillage spécial, qui nécessite plus de deux heures », a-t-il précisé.

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