Par la Journaliste Honoraire de Korea.net Danielle TARTARUGA de France
Bonjour Yurok Jang, vous êtes vidéaste coréen et l’actuel réalisateur d’une série de petits films, tournés en France il y a quelques semaines. Je vous remercie de m’avoir impliquée dans ce projet et je suis ravie à présent de pouvoir le présenter aux lecteurs de Korea.net.
- Pourriez-vous nous expliquer en quelques mots les raisons de ce projet et dans quel contexte il a été envisagé, qui en est à l’origine ? Avez-vous des sponsors ou des partenaires pour la réalisation de cette série de vidéos ?
Ce projet n’est pas un projet personnel, il a été réalisé dans le cadre d’un programme pour la diplomatie publique de l’Ambassade de Corée en France. Cette dernière propose et organise une nouvelle façon de communiquer directement avec les citoyens français, afin de partager avec eux l’histoire, les traditions, la culture et les arts de Corée du Sud. Ceci de façon dynamique et adaptée au contexte actuel, lié à la pandémie de Covid-19.
Le but de l’Ambassade de Corée est se rapprocher du public français et pour cela elle organise depuis déjà quelques années un concours afin de sélectionner certains youtubeurs français et de les supporter dans la création de vidéos sur différentes thématiques proposées, mais en leur laissant une totale liberté. Ainsi une nouvelle saison vient juste de commencer pour ces nouveaux « Coréateurs ».
En parallèle, elle voulait également entendre des histoires de Français, qui aiment la Corée du Sud et qui sont influencés par celle-ci dans leur quotidien. C’est dans ce cadre que j’ai proposé la réalisation d’une série documentaire
- Comment avez-vous sélectionné les personnes qui ont participé à ce projet ? Qui sont-elles, quelle est leur histoire ? Quel était le public visé ?
J’ai rencontré beaucoup de Français pour ce projet, mais on dirait que ce n’est pas moi qui les ai sélectionnés, mais plutôt eux qui m’ont choisi pour raconter leurs passions et souvenirs de Corée.
Ce fut intéressant d’entendre leurs aimables compliments sur mon pays natal, j’avais très envie de partager leurs histoires avec d’autres Français qui ne connaissent pas encore la Corée, ou qui veulent en savoir davantage sur sa culture.
Par exemple, dans l’épisode de K-food, on peut découvrir un jeune homme qui a décidé d’ouvrir un restaurant coréen à Paris après son voyage… pour ne pas oublier celui-ci et pour partager ce qu’il a ressenti lors de son expérience en Corée.
Dans l’épisode K-pop, une fille nous raconte comment elle a créé son association de danse coréenne en France après son voyage en Corée et pourquoi elle y retourne régulièrement. Elle partage avec nous ses bons souvenirs.
Dans l’épisode K-fashion, on découvre le parcours professionnel d’une jeune femme, devenue manager d’une boutique spécialisée sur les produits cosmétiques coréens et ce, grâce à la découverte d’une crème coréenne l’ayant soignée de ses problèmes d’acné lorsqu’elle avait 15 ans.
Il est également très intéressant d’écouter deux jeunes réalisateurs français dans l’épisode K-movie, qui nous expliquent l’influence du cinéma coréen dans leurs mondes cinématographiques et pour leurs carrières respectives.
Vidéo (voir également les 3 autres vidéos en fin d’article) :
K-Food : https://youtu.be/rFpGMAPk6io
- Pourriez-vous nous expliquer votre parcours ? Je sais que vous avez reçu des prix, quels sont-ils ?
J’ai commencé à étudier le cinéma en Corée, mais après mon service militaire, j’ai décidé de venir en France pour en apprendre davantage sur le cinéma français qui m’a toujours fasciné.
Je voulais voir de mes propres yeux la vie d’ici, ce qui a fait naître la vision des réalisateurs français que j’admire.
Dans ce but, j’ai fait mes études dans la plus ancienne école de cinéma indépendante de France, le CLCF (Conservatoire libre du cinéma français), et j’ai ensuite monté ma société de production STUDIO GOYO pour continuer de tourner mes films en France.
En France, j’ai fait quelques courts métrages et comme vous l’avez, dit j’ai eu l’honneur de recevoir des prix dans certains festivals de cinéma.
Avec mon court métrage « Ma fin du monde », j’ai reçu le prix du meilleur réalisateur au festival Corto à Rome, et j’ai reçu le prix du public aux Rencontres du court métrage avec mon film « Protagoniste ».
- Comment définiriez-vous votre façon de filmer, de raconter au travers de l’image ?
Que ce soit par le biais de la fiction ou du documentaire, j’essaie toujours d’enregistrer l’émotion.
Je suis conscient que le temps nous échappe, que certains instants merveilleux sont fugaces et que souvent nous aimerions qu’ils soient figés, car ils sont rares et méritent de rester inoubliables. Je tente de graver ces instants magiques, de les capter avec ma caméra, afin qu’ils soient à jamais gravés dans nos cœurs.
Le but de « mon » cinéma est de faire revivre chaque palpitation éprouvée grâce à de tels moments, des moments précieux qui nous accrochent à la vie, comme le cinéma a sauvé ma vie une fois.
etoilejr@korea.kr