Par Lee Kyoung Mi

La romancière Han Kang a reçu le prix Nobel de littérature, ce 10 octobre 2024. Sa consécration a suscité un intérêt massif pour la littérature coréenne à travers le monde, mais aussi à l'intérieur des frontières de la Corée.


Une petite foule s’était rassemblée devant la librairie gérée par Han Kang, dans le quartier de Tongil, voisin du palais Gyeongbokgung, à Séoul, ce 14 octobre. Un petit panneau sur la porte d’entrée indique que l’établissement est fermé temporairement.

Jusqu’au week-end dernier, des bouquets de fleurs et des messages de félicitations avaient été déposés devant la petite bâtisse. Une manière pour tous les amoureux de littérature de célébrer la nouvelle, qu’ils soient Coréens, ou touristes vêtus d'un hanbok.

« Je suis très fière que la première femme asiatique à remporter le prix Nobel de littérature soit coréenne, et j'espère que cette opportunité permettra à d’autres d’être connues », a déclaré Yoo Hana, venue à la librairie avec un exemplaire de Celui qui revient. « Ce serait bien que d’autres romans coréens soient traduits et publiés dans le monde entier », a-t-elle ajouté.

Il y avait aussi de véritables fans, comme Ethan, un Américain, qui a lu tous les livres de Han Kang. « Les histoires coréennes sont très différentes de celles des écrivains américains, et j’ai beaucoup appris sur l’histoire de la Corée grâce à elles », a-t-il confié.


Nombreux aussi sont ceux qui se sont rendus à la librairie Kyobo de Gwanghwamun, dans le centre de la capitale coréenne, afin de se procurer un exemplaire d’un des romans de Han Kang.

« Les livres de Han Kang ont tellement de succès que ce sont eux que nous commandons en priorité », confie un employé de la librairie. Depuis le 10 octobre, des piles énormes de Celui qui revient, Impossibles adieux ou La végétarienne s’empilent sur les étals du magasin.

km137426@korea.kr