Les ingénieurs et les ouvriers de SK E&C fêtent l'achèvement du tunnel sous-marin d'Eurasie à Istanbul, le 22 août.
Les technologies et l'ingénierie d'une entreprise de construction coréenne ont permis de réaliser un tunnel sous-marin reliant l'Europe à l'Asie sous le Bosphore.
SK E&C (SK Engineering & Construction) a organisé une cérémonie le 22 août à l'occasion de l'achèvement du tunnel sous-marin d'Eurasie. Outre le personnel et les ouvriers de la société, le Premier ministre Ahmet Davutoglu et d'autres représentants du gouvernement turc ont participé à cet événement. Ce projet spécifique porte sur un tunnel à deux étages de 5,4 kilomètres de long, sous le Bosphore, intégré au tunnel d'Eurasie, dont la longueur est de 14,6 kilomètres.
En tant que toute première société coréenne à prendre part à un tel projet de construction sous-marine, SK E&C s'est vu confier cette commande conjointement à l'entreprise turque Yapi Merkezi en 2008. Le forage a commencé en avril de l'année dernière avec un tunnelier, une machine spécialement conçue pour le perçage de tunnels.
Le tunnel sous-marin d'Eurasie traverse le Bosphore.
Le tunnelier a été développé par SK E&C pour le tunnel sous-marin d'Eurasie. Il est aussi haut qu'un immeuble de cinq étages. La société a donné à cette machine le nom de Yildirim Bayezid (1360-1403), un sultan qui a régné alors que l'Empire ottoman était à son apogée.
SK E&C construit un tunnel sous-marin à deux étages à l'aide d'une foreuse de 13,7 mètres de diamètre. Haute de 120 mètres, elle pèse 330 tonnes. L'image ci-dessus présente une vue d'artiste du tunnel.
Pour le forage d'un tunnel sous-marin, une technologie hautement développée doit permettre de creuser le substrat rocheux tout en résistant à la pression de l'eau. SK E&C a développé un tunnelier géant de 13,7 mètres de diamètre. Sa hauteur est de 120 mètres et son poids de 330 tonnes. À l'aide de cet équipement spécial, la société a foré jusqu'à 106 mètres sous le fond du détroit, en perçant le substrat rocheux. Pour sécuriser l'espace dégagé, elle a placé des structures en béton sur les parois intérieures du tunnel, qui résistent à une pression de l'eau jusqu'à 11 fois supérieure à celle du niveau de la mer. Grâce à son ingénierie et au tunnelier, la société a extrait suffisamment de terre pour remplir 100 camions à benne de 25 tonnes. En moyenne, le tunnel a avancé de 6,6 mètres par jour. Cette technologie a permis de terminer la partie sous-marine du projet en 16 mois.
SK E&C terminera ce tunnel à quatre voies sur deux étages en mars 2017. Le gouvernement turc prévoit que cet ouvrage permettra de décongestionner le trafic routier à Istanbul, qui compte environ 14 millions d'habitants.
Dès que le tunnel sera ouvert à la circulation, près de 120 000 voitures pourront l'emprunter chaque jour. Le temps de traversée du Bosphore sera remarquablement accéléré, d'environ 1 h 40 actuellement à seulement 15 minutes.
SK E&C construit un tunnel sous-marin, représenté en pointillés verts, qui traverse le Bosphore. Il s'intègre au tunnel sous-marin d'Eurasie. Cette portion reliera Kazlıçeşme, sur la côte européenne du détroit, et Göztepe en Asie.
Rédaction : Yoon Sojung (arete@korea.kr) pour Korea.net
Version française : Bruno Ange