Manger des fruits à coque tels que des châtaignes, des noix ou des pignons de pin est une coutume populaire de Jeongwol Daeboreum, qui vient le jour de la première pleine lune de l’année lunaire. ⓒ Hahm Hee-eun / Korea.net
Par
Kim Hyelin et
Jung Joo-ri
En Corée, on dit « Jeongwol Daeboreum » (정월대보름 en coréen), le jour de pleine lune du premier mois du calendrier lunaire. Cette année, la journée traditionnelle tombe ce mardi 19 février. Le cycle lunaire était un calendrier fiable dans les communautés traditionnelles où les gens cultivaient et pêchaient pour vivre, pour savoir quand commencer et finir chaque année de travaux agricoles.
L’une des coutumes principales est de manger des fruits à coque tels que des châtaignes, des noix ou des pignons de pin. Les Coréens appellent cette activité « nettoyage de bureom », le mot coréen bureom étant un homonyme pour « furoncle ». En raison des conditions de vie difficiles et de pauvreté généralisée, les maladies de peau étaient communes au sein des communautés coréennes d’autrefois.
En parlant de chaleur de l'été, une autre coutume amusante pratiquée lors du Jeongwol Daeboreum est la course pour repousser le sort d'un été chaud en le donnant à quelqu'un d'autre. « Emportez ma canicule ! » C'est ce que les gens vont crier à haute voix, souvent quelques secondes après avoir appelé le nom d'un ami peu méfiant ou passant dans les environs.
Des plats spéciaux sont également préparés pour ce jour. Ogokbap, un type de riz cuit avec cinq types de céréales et lentilles différentes, se mange traditionnellement avec un plat de Namul assortis (légumes secs). Les préparations pour la confection des Namuls commencent généralement dès l'automne, lorsque les légumes comme les citrouilles, aubergines, radis verts et secs peuvent être collectés et séchés.
Selon la croyance traditionnelle coréenne, brûler des tas de paille éloigne les mauvais esprits. ⓒ Korea.net DB
Lors de Jeongwol Daeboreum, les gens se rassemblent également en plein air pour brûler des tas de paille de riz, dansant, chantant et jouant des instruments traditionnels autour du foyer. Cette pratique, connue sous le nom de « jibul nori », provient de la croyance traditionnelle selon laquelle le feu éloigne le mal et apporte la bonne fortune. Traditionnellement, les villageois mettent le feu à des parcelles de leurs fermes et de leurs rizières afin de tuer les insectes nuisibles en hiver. Les cendres restantes sont laissées sur place pour servir d’engrais pour le printemps prochain.
Aujourd’hui, pour des raisons de sécurité, il est peu facile de voir les gens faire du jibul nori. Mais de nombreux musées et des collectivités locales offrent des activités concernées chaque année pour fêter le Jeongwol Daeboreum.
kimhyelin211@korea.kr