Par la Journaliste Honoraire de Korea.net Hélène Casado de France, photos Hélène Casado
Du 4 décembre 2019 au 9 mars 2019, le Musée National des Arts Asiatiques Guimet, accueille une rétrospective du travail de la styliste sud-coréenne Lee Young-Hee (이영희). L’exposition « L'étoffe des Rêves »regroupe les collections de la fameuse styliste qui depuis des décennies travaillait à la résurgence du hanbok (한복). Décédée en 2018, Lee Young-Hee a laissé derrière elle une importante collection d’ œuvres textiles et d’accessoires de mode, mais aussi une volonté de valoriser la culture coréenne à l’international.
S’ouvrant sur les hanboks traditionnels, pièces d’origines ou reconstitutions réalisées par la styliste, l’exposition « L'étoffe des Rêves » entraîne ensuite les visiteurs dans la renaissance du costume traditionnel en présentant les hanboks modernes de Lee Young-Hee. Enfin, les créations de haute-couture et de mode, présentées depuis 1993 lors des défilés auxquels la styliste participait assidûment, plongent les visiteurs dans un puissant foisonnement de formes, de couleurs et de textures.
Puis, ils découvrent, l’incroyable potentiel de modernité du costume coréen au travers des réalisations de hanboks modernes que Lee Young-Hee a réalisé au cours de sa carrière. Les pièces, regroupées par type de vêtements, montrent la grande créativité et les nombreuses expérimentations les boléros traditionnels appelés jeogori (저고리), les patchworks appelés bojagi (보자기) et les pantalons dits paji (바지). Lee Young-Hee développe des hanboks d’une grande finesse où l’assortiment de couleurs se marie à la qualité des matériaux. Les broderies s’ouvrent à des formes plus contemporaines et les bandes traditionnelles des manches se transforment en patchwork bojagi.
Les visiteurs sont finalement entraînés dans la dernière salle consacrée aux créations de mode. En effet, à partir de 1993 et pendant plus de quinze ans, Lee Young-Hee participa aux défilés de mode durant lesquels elle promut le hanbok comme nouvel artefact de la haute-couture. Plus expérimentales encore que ses hanboks modernes, les pièces exposées présentent une explosion de créativité où le hanbok se révèle dans toutes ses possibles.