Journalistes honoraires

31.03.2020

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ⓒ Amandine Louwet

ⓒ Amandine Louwet



Par la Journaliste Honoraire de Korea.net Amandine Louwet de Belgique

Première semaine de confinement en Belgique et durant celle-ci, j’ai littéralement, et c’est le cas de le dire, dévoré le nouveau livre de Seo Mi-Ae : « Bonne nuit maman » .

Mi-Ae Seo, écrivaine sud-coréenne de romans policiers et thrillers, a réussi m’ébranler avec son livre « Bonne nuit maman » de l’anglais « Only Child ». C’est d’ailleurs son deuxième ouvrage à être traduit en français par les éditions « Matin Calme ».

Surnommée également « Le Silence des agneaux coréen », l’histoire nous plonge dans l’angoisse et le quotidien d’une criminologue, Seon-gyeong, appelée pour rencontrer un des plus grands serial-killers du moment. Celui-ci, au visage d’ange, est en fait le diable incarné. Il ne souhaite parler et ne voir qu’elle, mais pourquoi ? Pourquoi ce criminel a t-il une obsession pour Seon-gyeong ? Parallèlement à cette nouvelle plutôt angoissante pour la jeune femme, un jour, son mari rentre à la maison avec sa fille, issue d’un ancien mariage, et qui maintenant, doit vivre avec eux, suite à un drame familiale auquel elle a été confrontée. Celle-ci ne semble pas si gentille qu’elle le prétend et la vie de Seon-gyeong se voit alors changer du jour au lendemain.

L’histoire peut paraître un peu difficile à suivre durant les premiers chapitres, mais l’auteure réussit parfaitement à plonger les lecteurs au cœur de l’action et de l’angoisse et selon les différents points de vue des personnages.

Comme je l’ai dis, ce livre m'a ébranlée, l’auteure a parfaitement réussi à éveiller en moi un sentiment de compassion envers un serial-killer et une enfant troublée, tant le traçage de leurs vies et de leurs états psychologiques joue un rôle majeur dans l’histoire. J’ai réussi à me mettre à la place de cet homme et à la place de cet enfant, éperdument malheureux, je me suis même vue avoir l’envie de leur tendre la main.

Là encore se joue toute la magie de ce livre, nous faire ressentir des choses auxquelles nous pensons peut-être être peu sensibles. La tournure de l’histoire nous parle plus de l’état psychologique des protagonistes plutôt que de leurs crimes. On est plongés dans l’univers de la criminologie et plus on avance dans l’histoire, plus on « comprend » les différentes motivations de ce serial-killer, entre autres.

Tout au cours de l’histoire, Mi-Ae Seo fait également en sorte qu’on développe nos propres hypothèses, mais le mystère reste bien gardé, car la fin est bien surprenante...

* Cet article est rédigé par un journaliste honoraire de Korea.net. Notre groupe des journalistes honoraires est partout dans le monde, pour partager sa passion de la Corée du Sud à travers Korea.net.

etoilejr@korea.kr