Il y a moins de vingt ans de cela, les passagers qui prenaient les transports en commun devaient payer leur trajets de différentes façons. Pour le bus, ils devaient acheter des jetons en forme de pièces de monnaie ou des billets papier et pour le métro une autre sorte de ticket encore.
Cependant, les choses ont beaucoup changé depuis 2004 grâce à l'apparition de la "carte de transport." Cette carte unique permet aux passagers d'utiliser tous moyen de transport, que ce soit l'un des innombrables bus ou n'importe quelles ligne de métro. Et depuis le mois de juin de cette année, les limites du système qui se cantonnait à la ville se sont étendues pour permettre aux voyageurs de se déplacer en toute commodité et avec une seule carte de transport, n'importe où dans le pays, à l'exception de quelques petites villes.
Une passagère s'acquittant facilement de son billet grâce à sa carte de transport.
Désormais, la carte T-Money, produite par la Korea Smart Card Corporation(KSCC), a déployé un service T-Money mobile. Il permet aux passagers d'utiliser leurs smartphones équipés d'une puce. Par ailleurs, le service consistant à "utiliser maintenant et payer plus tard", grâce aux cartes de crédit des passagers, a apporté encore davantage de facilité. Ainsi, à Séoul et les zones adjacentes de la seule province du Gyeonggi-do, on dénombre un total de plus de 15 millions d'utilisateurs T-Money et le système est utilisé en moyenne chaque jour pour plus de 43 millions de transactions.
L'un des principaux avantages de la carte réside dans la possibilité de payer son trajet par simple contact de la carte et du lecteur, en une fraction de seconde. Plusieurs technologies de l'information et de la communication sont derrière le système, comme des réseaux Internet haut débit, des communications sans fil et des logiciels high-tech. Contrairement aux cartes de crédit qui ont une bande magnétique, la carte T-Money est basée sur des fréquences radio qui permettent une lecture du signal jusqu'à cinq centimètres de distance. Elle sait également traiter les données deux fois plus rapidement que les autres systèmes.
Les passagers équipés d'une carte T-Money peuvent régler leur trajet en une fraction de seconde.
Lancé en 2007, le porte-clef T-Money est équipé d'une puce spéciale et permet une utilisation encore plus souple du système.
En raison de son aspect pratique et de sa rapidité reconnus, un certain nombre de nations à travers le monde ont témoigné de l'intérêt pour ce système de gestion de paiement des trajets. A partir du principe des cartes et de son infrastructure, cet intérêt s'est développé pour inclure les politiques de transport et les capacités de gestion.
Le premier pays, outre la Corée, à avoir adopté le système de la carte T-Money était la Nouvelle-Zélande. Cela a commencé en 2008 à Wellington, la capitale, et à Auckland, la plus grande ville. On compte à présent plus de 1100 autobus et environ 200 magasins qui utilisent le système en Nouvelle-Zélande.
Il y a plusieurs années, les villes de Kuala Lumpur en Malaisie et Bangkok en Thaïlande se sont engagées dans les consultations sur l'ensemble du système de gestion de paiement des trajets. Et depuis les deux capitales ont demandé davantage de conseils pour une utilisation généralisée de la carte. Oulan-Bator, en Mongolie, a commencé à adopter un système de paiement automatique (AFC pour Automatic Fare Collection), un système de gestion des bus (BMS pour Bus Management System) ainsi que des terminaux d'information pour les bus (BIT pour Bus Information Terminal) et le système va être inauguré en début d'année prochaine.
Le lancement d'un système AFC à Bogota, en Colombie, est encore plus parlant. Pour créer son nouveau système de transport en 2004, avec notamment l'utilisation de cartes de transport et la mise en place de voies centrales réservées aux bus, Séoul avait observé le fonctionnement de capitale colombienne. Mais moins de sept ans plus tard, c'est la capitale coréenne qui offre maintenant des conseils sur son système à Bogota.
Enfin, comme l'a souligné un représentant de la Korea Smart Card Corporation : "Les perspectives pour les exportations sont excellentes car un certain nombre de pays d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud comme du Moyen-Orient ont demandé des consultations".
Rédaction : Lee Seung-ah (slee27@korea.kr) pour Korea.net
Photos avec l'aimable autorisation de la Korea Smart Card Corporation
Version française : Bruno Caietti