Affaires nationales

05.04.2012

Revendication n° 1

Le Japon déclare: Le Japon a depuis longtemps reconnu l'existence de Takeshima.
La reconnaissance du Japon est confirmée par des documents écrits et des cartes, dont le Kaisei Nippon Yochi Rotei Zenzu de Sekisui Nagakubo, qui représente l’œuvre cartographique de référence du Japon.


La vérité:

Dans l'édition originale de la « Nouvelle carte complète des territoires et routes japonais », à savoir une carte d'origine privée dressée en 1779, Ulleungdo et Dokdo ne sont pas indiquées en couleur, la Péninsule coréenne ne l'étant pas non plus. En outre, les deux îles sont situées en dehors du quadrillage délimité par les lignes de longitude et de latitude du Japon, indiquant que les îles étaient  hors du territoire japonais.

En attendant, il existe une série d'anciennes cartes japonaises publiées par le gouvernement japonais, y compris la carte Chosen Tokai Kaiganzi (à savoir la « Carte de la côte orientale de la Corée ») datant de 1876 et publiée par le Ministère japonais de la Marine, qui mentionnent les deux îles comme faisant partie du territoire coréen.

Depuis 1696, quand le Shogunat Togugawa a officiellement interdit aux pêcheurs japonais de traverser la Mer de l'Est en direction de l'île d'Ulleungdo, la confusion s'est peu à peu emparée du peuple japonais quant aux deux îles. Ainsi, non seulement les Japonais ont-ils fait référence aux îles sous différentes appellations, telles que Matsushima, les îles Riyanko et Takeshima, mais la position géographique des îles a-t-elle, en définitive, été complètement oubliée également.




Revendication n° 2

Le Japon déclare: Rien ne prouve que la République de Corée a reconnu l'existence de Takeshima.

Rien ne prouve que la Corée affirme qu'Usando est l'île actuelle de Dokdo.

La vérité:

La Corée a reconnu l'existence de Dokdo dès que les premiers habitants se sont installés à Ulleungdo. Les passages relatifs à Dokdo dans le Dongguk Munheon Bigo (1770) et le Mangi Yoram (1808) proposent une description particulièrement claire qui déclare : « Ulleungdo et Usando sont des territoires d'Usanguk, et Usando est l'île que les Japonais appellent Songdo (Matsushima). Aucun autre récit de la période ne contient une déclaration plus claire indiquant qu'Usando est un ancien nom de Dokdo.

Un document japonais portant sur l'incident d'An Yong-bok : « un mémorandum en un volume concernant le bateau coréen ayant longé les côtes au cours de la 9ème année de Genroku », lequel a été découvert dans l'île d'Oki en 2005, montre clairement qu'Ulleungdo et Dokdo étaient des îles sous juridiction de Gangwon-do de Joseon.




Revendication n° 3

Le Japon déclare: Le Japon a utilisé Takeshima en tant que port d'escale en direction d'Utsuryo et comme zone de pêche. Le Japon a ensuite établi sa souveraineté sur Takeshima, au milieu du 17ème siècle au plus tard.  

En 1618, au début de la période Tokugawa, les familles Oya et Murakawa à Yonago de Tottori-han ont obtenu l'autorisation du Shogunat de naviguer vers l'île Utsuryo. Ainsi, Takeshima était-elle naturellement utilisée comme port d'escale en direction de l'île Utsuryo, et dans le cadre de la pêche.


La vérité:

Il n'est pas nécessaire d'obtenir une autorisation pour se rendre dans l'une des îles nationales. Le fait que le Shogunat japonais ait délivré aux marchands japonais une autorisation gouvernementale pour naviguer vers l'île d'Utsuryo montre clairement que le Shogunat ne considérait pas Ulleungdo, ni Dokdo comme des territoires japonais.

De plus, un document japonais intitulé Onshu Shicho Goki (rapports sur des observations dans la Province Oki), publié au milieu du 17ème siècle, montre que les Japonais ne considéraient pas Dokdo comme un territoire japonais : « l’île d'Oki délimite la limite nord-ouest du Japon ». En 1877, le Daijokan (le Grand Conseil d'Etat du Japon) a officiellement admis, sur la base d'un accord entre la Corée et le Japon conclu au 17ème siècle, que Dokdo ne faisait pas partie du territoire japonais : « en ce qui concerne Takeshima et l'autre île, il faut bien savoir que notre pays n'a aucun avec elles ». Le Ministère des Affaires étrangères du Japon a également rédigé un rapport similaire intitulé Chosenkoku Kosai-Shimatsu Naitansho (enquête confidentielle sur les particularités des relations entre la Corée et le Japon), après une investigation secrète conduite sur les circonstances de l'annexion de Takeshima (Ulleungdo) et Matsishima (dokdo) à Joseon, reconnaissant ainsi publiquement que Matsushima était un territoire coréen.



Revendication n° 4

Le Japon déclare: À la fin du 17ème siècle, le Japon a interdit aux bateaux de naviguer vers l'île d'Utsuryo, sans faire de même pour Takeshima. En 1696, à la suite d'une négociation entre la Corée et le Japon portant sur la pêche aux abords d'Utsuryo, le Shogunat a interdit aux navires japonais de naviguer vers l'île d'Utsuryo, mais n'a pas empêché les bateaux de se diriger vers Takeshima.


La vérité:

Lorsqu'il a interdit de naviguer vers Ulleungdo, le Shogunat Tokugawa a demandé au Tottori-han s'il n'existait pas des îles relevant du Tottori-han, autre qu'Ulleungdo. Le Tottori-han a répondu « qu'aucune autre île n'appartient au han, ce qui inclut Takeshima et Matsusima ». Cela indiquait bien qu'aucune de ces deux îles ne faisait partie de la juridiction du Tottori-han. Par ailleurs, tel qu'expliquée sans ambiguïté par le sous-titre des documents japonais « Matsusima (Dokdo) à Takeshima (Ulleungdo) » et « Matsushima à proximité de Takeshima », Dokdo était communément considérée comme une île rattachée à Ulleungdo, et l'est encore. L'interdiction de naviguer vers Ulleungdo impliquait tout naturellement celle de naviguer vers Dokdo également.



Revendication n° 5

Le Japon déclare: La déposition d’Ahn Yong-bok, sur laquelle la République de Corée fonde sa revendication, comporte de nombreux points qui contredisent les preuves factuelles.

On ne peut pas accorder de crédit aux récits d’Ahn parce qu'ils ne correspondent pas aux récits japonais de l'incident.


La vérité:

Que le Japon refuse toute crédibilité aux récits officiels de la Corée, du fait que certains faits mentionnés dans les récits coréens ne le sont pas dans les récits japonais, est totalement inacceptable. Ce faisant, le Japon fait preuve d’arrogance. Les récits sur les activités d'An au Japon apparaissent dans plusieurs importantes publications gouvernementales de la Dynastie Joseon, telles que Sukjong Sillok, Seungjeongwon Ilgi, et Dong Munheon Bigo, de même que dans des textes japonais comme Takeshima Kiji, Takeshima Tokai Yuraiki Basho Hikae, Inpu Nenpyo et Takeshima ka.

L'ordre du Shogunat interdisant aux Japonais de naviguer vers Ulleungdo a été promulgué en janvier 1696, mais presque huit mois se sont écoulés avant que l'ordre ne soit effectivement transmis aux habitants de Yonago. Jusqu'à alors, les pêcheurs de Yonago avaient été en mesure d'embarquer pour Ulleugdo. Dès lors, qualifier d'erronée la déclaration de An, qui disait avoir vu des pêcheurs japonais à  Ulleungdo en mai de la même année, n'est pas convenable.




Revendication n° 6

Le Japon déclare: :
Le Japon a réaffirmé son intention de revendiquer la souveraineté sur Takeshima en l'incorporant à la Préfecture de Shimane en 1905.

Après avoir reçu une requête de Nakai Yosaburo, qui résidait dans l'île d'Oki du Tottori-han Shimane, demandant l'incorporation des îles Lyanko au territoire japonais, le gouvernement japonais a réaffirmé à travers une décision ministérielle son intention de revendiquer la souveraineté sur l'île.


La vérité:

Le Japon, en réaffirmant avoir incorporé Dokdo à son territoire, suit un raisonnement contradictoire et improbable.
Il est contradictoire et d'une logique douteuse pour le Japon de réaffirmer avoir incorporé Dokdo à son territoire.

Pour qu'un tel argument soit un tant soit peu plausible, le Japon devrait avoir pris les mêmes mesures en réaffirmant sa souveraineté sur le reste de son territoire également. L’incorporation de 1905 s’inscrivait dans le cadre d’un mouvement stratégique visant à remporter la guerre russo-japonaise. Il s'agissait d'une tentative illégale de violer la souveraineté territoriale coréenne sur Dokdo, laquelle avait déjà été pleinement établie.



Revendication n° 7

Le Japon déclare:Au cours de la rédaction du Traité de Paix avec le Japon, les Américains ont rejeté la requête émise par la République de Corée, selon laquelle Takeshima devait être ajoutée à l'article concerné du Traité en tant que l'une des zones auxquelles renoncerait le Japon. Ceci signifierait que Takeshima était sous la juridiction du Japon.

En outre, il apparaît clairement de la lecture de documents américains déclassifiés que Takeshima n'était pas considérée comme un territoire coréen.


La vérité:

Les puissances alliées, dont les États-Unis, ont appliqué la directive SCAPIN-677 et le gouvernement japonais avait reconnu, après la ratification du Traité de Paix de San Francisco, que Dokdo était exclue de sa juridiction. La directive déclare que Dokdo, comme Ulleungdo, faisait partie de la zone échappant à l'autorité administrative et gouvernementale du Japon : « 3. pour les besoin de cette directive, le Japon est défini comme se limitant aux quatre îles principales  (Hokkaido, Honshu, Kyushu, et Shikoku), ainsi qu'aux petites îles adjacentes au nombre approximatif de 1000, ...excluant (a) l'île Ulleungdo, les Rochers Liancourt, etc. »

La décision des forces alliées d'exclure Dokdo du territoire japonais s'inscrivait dans le cadre des mesures post-conflit visant à mettre en application les résultats de la Déclaration du Caire (1943) et de la Déclaration de Potsdam de 1945.




Revendication n°
8

Le Japon déclare: en 1952, Takeshima a été désignée comme zone de bombardement militaire pour les forces américaines stationnées au Japon, ce qui implique que Dokdo était considérée comme faisant partie du territoire japonais.

Le Comité Mixte américano-japonais fondé dans le but de mettre en application l'Accord Administratif entre le Japon et les Etats-Unis a choisi Takeshima comme zone de bombardement pour les forces américaines stationnées au Japon.


La vérité:

L'utilisation continue de Dokdo comme zone de bombardement résultait en réalité des incitations japonaises, tel que certaines archives de la Diète du Japon le révèlent. Voici les mots échangés entre Yamamoto, un membre de la diète pour la circonscription de Shimane, et Ishihara, Vice-ministre des Affaires étrangères, lors d'une réunion du comité des affaires étrangères de la Chambre des Représentants,  le 23 mai 1952 :

 

- Yamamoto : « Pour ce qui est de la désignation de la zone d'entraînement militaire pour les Forces d'Occupation, je pense que si la zone avoisinant Takeshima était choisie comme zone d'entraînement, cela aiderait le Japon à ce que sa souveraineté territoriale sur Dokdo soit reconnue. Pourriez-vous me confirmer si c'est l'intention du Ministère des Affaires étrangères ? ».

 

- Ishihara :  « Il semblerait que différentes voies soient explorées, essentiellement d'après cette idée».



Revendication n° 9

Le Japon déclare :
La République de Corée occupe illégalement Takeshima, ce contre quoi le Japon a régulièrement protesté vigoureusement.

La vérité :
Le Japon n'a jamais établi sa souveraineté territoriale sur Dokdo, quelle que soit la période historique. La revendication japonaise sur l'île coréenne n'est rien d'autre qu'une tentative illégale et unilatérale de violer la souveraineté territoriale de la Corée sur Dokdo. Le Japon avait déjà tenté de prendre possession de Dokdo en 1905, mais la Corée avait déjà établi sa souveraineté sur l'île. Il existe de nombreux documents historiques, tant au Japon qu'en Corée, qui indiquent clairement que Dokdo appartient à la Corée. 



Revendication n° 10

Le Japon déclare :
Bien que le Japon ait proposé à la République de Corée de porter le différend sur Takeshima devant la Cour Internationale de Justice, la Corée a rejeté cette proposition. A deux reprises, en 1954 et 1962, le gouvernement japonais a proposé à la Corée de soumettre le différend à la Cour Internationale de la Justice, mais la Corée a rejeté cette proposition.

La vérité :
Il existe une contradiction remarquable dans la position japonaise. En effet, le Japon refuse de porter la question des îles Diayutai et Senkaku, de même que des « quatre territoires du Nord» devant la Cour Internationale de Justice. En revanche, le Japon affirme que seule la question de Dokdo doit être réglée par une décision de justice. La Corée ne voit absolument aucune raison à devoir porter cette question, sans ambiguïté aucune, devant la justice.