Journalistes honoraires

20.03.2024

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À gauche, le barista et illustrateur de la Team Awluk, Kim Hyeongeon, et à droite, Kang Baram et Lee Kyeongjun, les premiers fondateurs de la franchise Awluk.

À gauche, le barista et illustrateur de la Team Awluk, Kim Hyeongeon, et à droite, Kang Baram et Lee Kyeongjun, les premiers fondateurs de la franchise Awluk.



Par la journaliste honoraire de Korea.net Kenza Zriouil de Belgique, photos Awluk

En 2022, je fais la rencontre de Lee Kyeongjun sur les réseaux sociaux, avec qui je me lie rapidement d'amitié. Quelques mois plus tard, je pars m'installer à Busan et retrouve mon ami Kyeongjun qui me présente à son équipe, la team Awluk. À travers nos différents échanges, je découvre l'histoire de leur aventure entrepreneuriale, débutée à l'âge de seulement 23 et 24 ans. Leur café Awluk devient alors l'un de mes lieux favoris dans la ville, où je m'y rends souvent pour y étudier ou simplement prendre une tasse de café.

Et en ce janvier 2024, malgré leur emploi du temps bien chargé, l'équipe d'Awluk prend le temps de réaliser une interview avec moi à l'occasion de mon futur article pour Korea.net. C'est pourquoi j'ai donc eu envie de vous partager leur histoire qui pourrait motiver certains de nos lecteurs aspirant eux aussi à devenir entrepreneurs !

Voici comment trois jeunes entrepreneurs, l'un spécialisé dans le travail du cuir, l'autre barista professionnel et le dernier chef cuisinier, qui ont décidé d'unir leurs forces, ont réussi à se faire un nom dans le quartier branché de Jeonpo à Busan, en créant une mini-franchise avec des espaces bien différents les uns des autres.

Le café Awluk, à gauche une partie de l'atelier de cuir de Lee Kyeongjun et à droite l'intérieur du café.

Le café Awluk, à gauche une partie de l'atelier de cuir de Lee Kyeongjun et à droite l'intérieur du café.


Awluk

En 2018, commence la première aventure de la mini-franchise d'Awluk, le café Awluk, qui au départ ne visait pas à être un café.

Âgé à peine de 23 ans, Lee Kyeongjun, qui avait d'abord lancé son entreprise spécialisée dans le cuir, décide d'élargir ses horizons et de transformer son entreprise en un café en utilisant le concept de « shop-in-shop », où il pourrait également intégrer son activité du cuir. Seulement, n'ayant pas d'expérience dans ce domaine, il propose alors à son amie Kang Baram, qui était une des seules connaissances barista à l'époque, de commencer ce projet ensemble et celle-ci accepte.

Le café Awluk ouvrit ses portes dans le quartier de Jeonpo, qui à ce moment-là n'était pas encore le quartier branché qu'il est maintenant. Offrant des établissements avec des prix encore abordables, la jeune équipe venant tout juste de débuter, saisit sa chance et s'installe dans ce quartier.

Awluk, c'est un café avec une ambiance décontractée et chaleureuse, les murs du café y sont décorés par les posters imaginés et dessinés par le barista d'Awluk, Kim Hyeongeon. Dans chacun des projets Awluk, les talents de chaque membre sont mis en valeur, rendant l'espace unique avec une touche personnelle.

Devanture du restaurant Steadyer.

Devanture du restaurant Steadyer.


Steadyer

En 2020, l'équipe d'Awluk s'agrandit avec l'arrivée du chef Seonghun. Lee Kyeongjun et Kang Baram, toujours avides d'entreprendre, envisagent déjà un nouveau projet : un restaurant. Grâce à l'expérience du chef Seonghun, leur rêve devient réalité et le défi est relevé avec la création de Steadyer deux ans après l'ouverture de leur café. Steadyer n'est pas le restaurant italien cliché auquel on pourrait s'attendre, bien qu'on y retrouve l'ambiance européenne des terrasses à l'italienne, la signature distinctive d'Awluk est toujours présente, offrant ainsi une expérience originale tant dans le décor que dans le menu.

À gauche, la devanture de Ddeubbakke, et à droite, l'intérieur du même établissement.

À gauche, la devanture de Ddeubbakke, et à droite, l'intérieur du même établissement.


Ddeubbakke

À gauche, la devanture de Ddeubbakke, et à droite, l'intérieur du même établissement.

Trois ans après l'ouverture de leur café et seulement un an après l'ouverture de leur restaurant Steadyer, ils lancent déjà leur nouveau projet : un Korean dining bar sous le nom de Ddeubbakke (뜨빠께), un jeu de mots avec le mot coréen 뜻밖에 (ddeutbakke) signifiant « de manière imprévue, inattendue ». Bien que ce projet reste dans le thème de la restauration, l'équipe a réfléchi à un nouveau concept qui pourrait le différencier de leur premier projet culinaire. Celui-ci n'allait pas être un restaurant mais un dining bar, ouvrant à des horaires différents et proposant de la nourriture coréenne traditionnelle revisitée.

L'équipe m'a expliqué qu'il était important pour eux que chaque projet reflète qui ils étaient, c'est ce qui donne cette touche personnelle et originale.

« Au sein du groupe Awluk, chaque espace incarne un style distinct reflétant les préférences de ceux qui le dirigent. Par exemple, le café Awluk me représente avec un thème que j'ai choisi. Il en va de même pour Ddeubbakke, qui reflète les goûts de Kyeongjun, et Steadyer, en harmonie avec le style de cuisine du chef Seonghun. Quoi qu'il en soit, notre objectif est de créer une atmosphère décontractée et accueillante. » (Kang Baram)

La team Awluk devant le café.

La team Awluk devant Ddeubbakke.


Kenza Zriouil : Pouvez-vous vous présenter ainsi que les rôles de chacun dans l’équipe ?

Kang Baram : Je m'appelle Kang Baram, je suis barista et je suis également en charge des menus ainsi que de l'harmonie et du bien-être de l’équipe.

Lee Kyeongjun : Je suis Lee Kyeongjun, je suis en charge de la partie business et de la gestion des tâches en général, ainsi que de la gestion de l’espace des lieux.

Comment avez-vous eu l’idée de créer un café et un restaurant et de fusionner les deux dans le même groupe ?

Lee Kyeongjun : Dès le départ, nous avons envisagé plusieurs projets différents car nous avions plusieurs idées en tête et nous avions également un grand intérêt pour le secteur F&B (Food & Beverage). C'est pour ça que par la suite, lorsque nous avons recruté notre chef, qui travaillait initialement avec nous au café Awluk, notre aventure a pu prendre un tournant dans le domaine culinaire, avec la création de notre premier restaurant qui a mener par la suite à notre projet Ddeubbakke.

Lors de la création de votre projet et dans la gestion des différentes surfaces, avez-vous rencontré de nombreux défis ?

Kang Baram : L'arrivée du chef Seonghun a été un tournant pour nous. Avec son aide, les projets auxquels nous aspirions pourraient enfin devenir réalisables grâce à son expertise, nous permettant ainsi de surmonter les divers obstacles auxquels nous faisions face. Honnêtement, Kyeongjun et moi-même, n'étant pas des spécialistes de la restauration et de la cuisine, nous nous demandions comment nous allions arriver à mettre en place et concrétiser ce projet sans l'aide d'un véritable chef.

Avez-vous un souvenir marquant de la création d'Awluk ou même une anecdote amusante à partager ?

Kang Baram : Pour être honnête, nous avons de nombreux souvenirs mémorables liés au projet Awluk. À l'origine, la création de l'espace Awluk ne visait pas nécessairement à être un café, mais plutôt à être un endroit où nous pourrions donner vie à nos passions. Nous avions diverses idées de projets, envisageant au départ de le transformer en un pop-up store, voire même en un marché aux puces, ou encore en une galerie d'art. Ces différentes idées nous ont permis de nous projeter dans l'avenir. Au cours de notre deuxième année, alors que le projet Awluk était déjà lancé en tant que café, nous avons organisé notre tout premier marché aux puces. Nous avons réuni des artisans issus de divers univers, offrant une variété de produits uniques. Cette expérience fut à la fois amusante et mémorable, marquant le début de notre exploration dans le monde des événements et nous enseignant de nombreuses leçons enrichissantes.

Envisagez-vous de réorganiser un marché aux puces dans le futur ?

Kang Baram et Lee Kyeongjun : Bien sûr que oui !

Comment avez-vous décidé du choix du lieu pour votre café, plus précisément pourquoi le quartier de Jeonpo et pas un autre tel que Gwangalli, par exemple ?

Lee Kyeongjun : En toute honnêteté, à ce moment-là, nous étions jeunes et nous n'avions pas mis beaucoup de notre côté. Maintenant, en raison de la gentrification, le quartier de Jeonpo n'est plus aussi accessible qu'il l'était à l'époque. Mais à cette période-là, nous avons simplement saisi notre chance tant que les loyers étaient abordables. Cependant, nous ne visions pas spécialement le quartier de Jeonpo au départ.

Comment avez-vous choisi le nom de votre projet et que signifie-t-il ?

Kang Baram : Lors du choix du nom de notre projet, nous nous demandions quel serait le lien entre le café et le nom de notre futur espace qui allait devenir un café. Nous nous sommes souvenus d'un objet précis, et celui-ci était un dessous-de-verre en cuir. En retirant la tasse de celui-ci, Il restait la tache de la forme du verre dessus. C'est ainsi que nous est venu le nom Awluk, en référence à cette tache qui nous a marqués, car elle est attachée à l'un de nos souvenirs communs, mais également car nous trouvions cela original. (En coréen, le terme pour désigner la tache est 얼룩 (eolluk).

À gauche, le chef cuisinier Seonghun, et à droite, l'entrée du café Awluk décorée avec les illustrations du barista Kim Hyeongeon.

À gauche, le chef cuisinier Seonghun, et à droite, l'entrée du café Awluk décorée avec les illustrations du barista Kim Hyeongeon.


En résumé, l'histoire d'Awluk nous montre comment la détermination, la créativité et le travail d'équipe peuvent tout changer. Malgré leur jeune âge, ils ont réussi à surmonter les différents défis rencontrés et à se faire un nom dans la scène entrepreneuriale de Busan. J'espère que cet article inspirera davantage de personnes et démontrera que tout est possible, quel que soit l'âge ou le milieu d'où vous venez.

Pour ne rien manquer de leurs aventures vous pouvez également les suivre sur leurs pages Instagram, @awluk, @steadyer.kr et @ddbbkk.kr.


* Cet article a été rédigé par une journaliste honoraire de Korea.net. Présents partout à travers le monde, nos journalistes honoraires partagent leur passion de la Corée à travers Korea.net.

caudouin@korea.kr