Par Xu Aiying, Lee Kyoung Mi, Israa Mohamed et Charles Audouin, vidéo Lee Jun Young et Park Daejin

La session principale du sommet Corée-Afrique s’est achevée ce 4 juin par l’adoption d’une déclaration commune définissant les trois piliers de la coopération entre la Corée et les pays africains : croissance partagée, durabilité et solidarité. Elle a été annoncée dans l’après-midi par le président Yoon Suk Yeol et son homologue mauritanien Mohamed Ould El-Ghazouani, qui assure cette année la présidence de l'Union africaine.

Cette rencontre inédite entre la Corée et près de 50 nations africaines a marqué l’ouverture d’un « nouveau chapitre » dans les relations entre les deux parties, selon le président Yoon Suk Yeol, qui a expliqué que des « mesures concrètes » pour un « avenir commun » avaient été discutées.

Par la déclaration commune, qualifiée de « boussole pour la coopération future » par le président coréen, la Corée et l’Afrique se sont engagées à promouvoir les échanges commerciaux et les investissements dans des domaines communs de croissance. La déclaration prévoit le renforcement de l’accord de partenariat économique (EPA) et du cadre pour la promotion du commerce et des investissements (TIPF). La Corée compte également partager son expérience à travers la signature d’un accord de libre-échange (FTA) afin d’accélérer les échanges commerciaux dans la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

Le président Yoon Suk Yeol a souligné la volonté des participants de promouvoir la coopération dans une optique de réponse aux « défis mondiaux » tels que le changement climatique, l'insécurité alimentaire et les crises sanitaires. Un dialogue portant sur les ressources minérales essentielles au développement des industries du futur, notamment les véhicules électriques, les batteries et les énergies renouvelables, a aussi été amorcé.

Le sommet a par ailleurs souligné la nécessité de la « solidarité » afin de défendre la paix et la sécurité internationales. La Corée, qui siège en tant que membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations unies jusqu’en 2025, compte coopérer avec l’Afrique en ce sens. Le président Yoon Suk Yeol a aussi réaffirmé l’engagement de la Corée en faveur de la mise en place des résolutions qui y sont adoptées, tout en rappelant les efforts de la communauté internationale pour parvenir à la dénucléarisation complète et irréversible de la péninsule coréenne.

« Depuis mon investiture à la présidence de la République de Corée, j’ai souligné l'importance de la coopération avec l'Afrique dans le cadre de ma vision d'une nation pivot mondiale », a-t-il déclaré. « Je suis heureux de voir que cette promesse a été tenue grâce au sommet Corée-Afrique », a-t-il ajouté.

Suite au discours de son homologue coréen, le président mauritanien Mohamed Ould El-Ghazouani a noté que les nations africaines avaient toutes insisté sur « la nécessité de bénéficier de l’expérience coréenne, reconnue notamment dans trois domaines clés : le capital humain, l’industrialisation et la digitalisation », en se déclarant « convaincu » que le sommet « a jeté les bases d’un partenariat innovant, gagnant-gagnant et durable, en donnant une place particulière à la solidarité et à la confiance en notre intelligence collective ».

Le président Yoon Suk Yeol poursuivra sa série de réunions bilatérales avec 25 autres nations africaines en marge du sommet Corée-Afrique, qui se poursuit ce 5 juin avec un événement d’affaires.


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