Économie

15.10.2024



Par Yoon Sojung

Les économistes Daron Acemoglu, Simon Johnson et James A. Robinson, prix Nobel d'économie 2024 pour leurs travaux sur l'impact des institutions sur la prospérité, ont qualifié l’exemple coréen comme une « réussite en matière de développement économique », lors d’une conférence de presse conjointe tenue en ligne ce 14 octobre.

« Dans le cas des deux Corées, l’influence des institutions a fait que l'écart économique entre les deux pays s'est multiplié par plus de dix », a déclaré Daron Acemoglu. « Le développement de la République de Corée ne s’est pas effectué sans embûches, en particulier lors du processus de démocratisation, qui a permis à la croissance de s’accélérer », a-t-il ajouté.

« D’une nation autoritaire et sous-développée après la Seconde Guerre mondiale, la République de Corée est devenue une économie saine et démontre l’exemplarité du chemin parcouru depuis, une vraie réussite par rapport à d’autres pays », a déclaré James A. Robinson.

L’économie coréenne serait cependant confrontée aux défis du vieillissement de la population et une structure basée sur les conglomérats, selon les deux chercheurs, qui ont appelé à « l'ouverture à de nouvelles idées et technologies ».

Le sujet de la Corée du Nord a également été abordé. « Le système économique nord-coréen est confronté à des défis de plus en plus nombreux, mais il faut espérer que les deux pays seront réunis un jour dans un cadre démocratique », a déclaré Daron Acemoglu.

Daron Acemoglu et James A. Robinson sont les auteurs de Prospérité, puissance et pauvreté : Pourquoi certains pays réussissent mieux que d'autres, publié en 2012.

Les lauréats du prix Nobel d’économie 2024. © Capture d’écrain du site du prix Nobel

Les lauréats du prix Nobel d’économie 2024. © Capture d’écrain du site du prix Nobel


arete@korea.kr