Culture

26.06.2018

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Le film turc sur la guerre de Corée « Ayla : la fille de la guerre », qui a été vu par plus de 5 millions de personnes en Turquie, est sorti en Corée le 21 juin.



Par Hahm Hee-eun et Jung Joo-ri, photos Big Pictures

Lorsque la guerre éclata dans la péninsule coréenne en juin 1950, 16 Etats des Nations unies vinrent à l'aide d'une terre inconnue, la Corée. L'un des premiers participants majeurs à envoyer des troupes était la Turquie. La guerre de Corée a été l'une des guerres les plus meurtrières depuis 1945. Pourrait-il y avoir de l'amour et du respect pour les êtres humains sur de tels champs de bataille, que des massacres cruels et la mort ont envahi ?

Le film turc « Ayla : la fille de la guerre » (아일라 en coréen) donne une réponse à cette question en présentant l'histoire touchante d'un soldat turc, Süleyman, et d'une petite coréenne de cinq ans, Ayla, devenue orpheline pendant cette guerre horrible. L'histoire miraculeuse des deux personnes qui ont dû surmonter les différences de nationalités et de langues pour former un lien profond en tant que père et fille est basée sur une histoire vraie. À la fin du film, des photographies des personnes impliquées, Süleyman Dilbirliği et Kim Eun-ja, qui a été nommée Ayla pendant la guerre de Corée, et leurs retrouvailles après 60 ans, sont montrées à l'écran, ajoutant un peu de vivacité à ce côté oublié de l'histoire coréenne moderne.

Il est à noter que le film est réalisé par le réalisateur turc Can Ulkay, ce qui donne au film un charme différent des films hollywoodiens que l'on voit souvent en Corée. Le personnage principal, Süleyman, ne pouvait pas laisser un enfant orphelin qui se tenait seul au clair de lune parmi les piles de cadavres. Comme il l'a amenée à son camp et l'a nommée Ayla, ses camarades soldats lui ont fabriqué des vêtements et préparé de la nourriture pour l'aider à prendre soin d'elle. L'armée turque a également construit l'école d'Ankara à Suwon, dans la province de Gyeonggi-do, pour d'autres orphelins de la guerre de Corée. Le côté humain des soldats turcs, qui ont privilégié la dignité de la vie avant l'intérêt personnel et l'efficacité, montre comment la Corée et la Turquie ont pu devenir des pays frères de sang exceptionnels partageant une histoire commune et une émotion commune.

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