Culture

30.07.2019

Le long métrage documentaire « My Name Is Kim Bok-dong », qui retrace les 27 dernières années de la vie de Kim Bok-dong, symbole des victimes de l'esclavage sexuel qui ont souffert pendant la colonisation japonaise et la Seconde Guerre mondiale, sera sorti le 8 août 2019.

Le long métrage documentaire « My Name Is Kim Bok-dong », qui retrace les 27 dernières années de la vie de Kim Bok-dong, symbole des victimes de l'esclavage sexuel qui ont souffert pendant la colonisation japonaise et la Seconde Guerre mondiale, sortira le 8 août 2019.



Par Kang Gahui et Jung Joo-ri, photos At9 Film

Un long métrage documentaire sur Kim Bok-dong (1926-2019), qui a consacré toute sa vie à la lutte contre l’esclavage sexuel de l’armée impériale japonaise, sort en salle le 8 août.

Intitulé « My Name Is Kim Bok-dong », le film couvre les 27 dernières années de sa vie, du moment où elle a dénoncé en 2012 pour la première fois l’esclavage sexuel de l’armée impériale japonaise jusqu'à sa mort le 28 janvier de cette année à l'âge de 92 ans.

En commençant par son premier témoignage public donné en 1992 lors de la première conférence sur la solidarité asiatique, Kim a décrit la brutalité dont elle avait souffert des mains de soldats japonais pour faire connaître le sort des soi-disant « femmes de réconfort ». Elle a également inspiré d'autres victimes taïwanaises et philippinnes à partager leurs expériences.

Kim n'a pas limité son combat à aider d'anciennes femmes de réconfort. En 2011, elle a suggéré de collecter des fonds pour les victimes du séisme massif et du tsunami qui a suivi au Japon, et a été la première donatrice de sa campagne. Elle a également créé « Butterfly Fund » pour aider les victimes de violences sexuelles dans les zones de conflit et le « Prix de la paix Kim Bok-dong », qui honore les personnes qui aident ces victimes.

En 2012, elle a reçu le Brave Woman Award du conseil municipal de Glendale, dans le sud de la Californie, et a été désignée en 2015 comme l'un des « 100 héros luttant pour la liberté de la presse » par Reporters sans frontières. La même année, la Commission nationale des droits de l'homme de Corée lui a décerné une médaille nationale.

Pendant toute sa vie, Kim Bok-dong a cherché à sensibiliser le monde à la brutalité subie par l'armée japonaise.

Pendant toute sa vie, Kim Bok-dong a cherché à sensibiliser le monde à la brutalité infligée par l'armée japonaise.



« La question des femmes de réconfort n'est pas une question politique, mais une question de droits des femmes, de règlement du régime colonial japonais et de paix. Kim Bok-dong a toujours été en première ligne de cette question », a déclaré Yoon Mi-hyang, la présidente du Conseil coréen des femmes de réconfort, lors d'une conférence de presse, le 24 juillet au Megabox Dongdaemun à Séoul.

En janvier 2019, le président Moon Jae-in, de hauts responsables du gouvernement et des dizaines de milliers de personnes ont assisté aux funérailles de Kim. Des médias étrangers, tels que le New York Times, la NBC, la BBC et Reuters, ont couvert sa vie et ses activités de son vivant.

Le dernier souhait de l'ancienne femme de réconfort était que le Japon présente des excuses sincères en disant : « je suis prête à pardonner ».

Selon un document gouvernemental, le nombre de victimes vivantes n'est plus que de 21 en Corée du Sud. Les militantes des femmes de réconfort continuent de tenir des rassemblements tous les mercredis devant l'ancien site de l'ambassade du Japon à Séoul.

kgh89@korea.kr