La romancière Han Hang est revenue sur son parcours littéraire lors d’une conférence donnée ce 7 décembre à l’Académie suédoise, à Stockholm.
La première personnalité coréenne à recevoir le prix Nobel de littérature a présenté son œuvre littéraire en commençant par un poème écrit en 1979, alors qu’elle était âgée de 8 ans.
Elle a ensuite présenté le contexte qui l’a menée à rédiger Celui qui revient, qui s’inspire du soulèvement de Gwangju, en 1980. « C'est un album photo de Gwangju, que j’ai découvert à l’âge de 12 ans, qui m’a amené à m’interroger sur la violence humaine », a-t-elle expliqué.
« La question qui a longuement guidé mon écriture se demandait pourquoi le monde peut-il être si violent, si douloureux, et en même temps si beau », a-t-elle ajouté.
« En observant mes œuvres, je me demande si, finalement, la couche la plus profonde sur laquelle reposent toutes mes questions ne serait-elle pas l’amour ? Et si celui-ci n’avait-il pas été le plus ancien et le plus essentiel des échos ayant traversé mon existence ? », s’est-elle interrogée.
L’autrice a aussi assuré qu’elle continuerait à écrire, « mais à un rythme plus lent qu’auparavant ». La date de sortie de son prochain opus est quant à elle « impossible à prédire, comme toujours », a-t-elle précisé avec humour.
« C'est toujours une surprise et une vraie émotion quand je vois que les sensations que j'essaie de faire passer à travers mes mots et mes phrases parcourent et touchent les lecteurs, comme un courant électrique », a-t-elle poursuivi.
« Quand je réalise que le langage est un fil qui nous connecte, et que mes questions se connectent à ce fil à travers lequel circulent la lumière et le courant de la vie, je me sens sincèrement reconnaissante envers tous ceux qui se sont connectés et se connecteront à ce fil », a-t-elle conclu.
La cérémonie de remise du prix Nobel de littérature 2024 aura lieu le 10 décembre au Konserthuset de Stockholm.