Culture

30.07.2025

Voir cet article dans une autre langue
Une vidéo retrace le parcours du champion olymique Son Kee Chung à l’entrée de l’exposition « The Radiant Strides, Moving the World », au musée national de Corée. © Lee Jeong Woo / Korea.net

Une vidéo retrace le parcours du champion olympique Son Kee Chung à l’entrée de l’exposition « The Radiant Strides, Moving the World », au musée national de Corée. © Lee Jeong Woo / Korea.net



Par Charles Audouin

Le musée national de Corée a inauguré, ce 25 juillet, une exposition spéciale dédiée au premier Coréen vainqueur d’une épreuve olympique, le marathonien Son Kee Chung (1912-2002). Organisée à l'occasion du 80e anniversaire de la libération de Corée, elle dévoile jusqu’au 28 décembre une petite vingtaine d’œuvres qui racontent le parcours de ce sportif, vainqueur du marathon aux Jeux olympiques de Berlin, en 1936, alors que la Corée est encore japonaise.

Les actions de Son Kee Chung en faveur de la résistance coréenne face au joug japonais ont fait de lui un véritable héros national en Corée. « Après ma victoire aux JO de Berlin, je me suis beaucoup soucié de savoir comment j'allais dire au monde que j'étais coréen et non japonais », dit-il dans son autobiographie publiée en 1983. Une fois sur le podium, il cacha le drapeau japonais flanqué sur son maillot avec le laurier qu'il avait entre les mains. Un article du journal Dong-a Ilbo, daté du 25 août 1936 et qui relate cet événement, fait partie de l'exposition.

Après Berlin, Son Kee Chung continua sa carrière en tant qu’entraîneur et contribua à la victoire de deux coureurs coréens, Suh Yun-bok et Ham Kee-yong, au marathon de Boston en 1947 et en 1950. Il portera ensuite la flamme olympique aux Jeux de Séoul, en 1988.

La signature de Son Kee Chung lors des Jeux olympiques de 1936. © Lee Jeong Woo / Korea.net

La signature de Son Kee Chung lors des Jeux olympiques de 1936. © Lee Jeong Woo / Korea.net


La petite carte postale écrite des mains de Son Kee Chung, où il signe son nom en coréen, est remarquable. L’athlète avait l’habitude de signer ainsi dès qu'il en avait l'occasion, montrant ainsi son désir de clamer au monde qu'il était coréen et pas japonais. « Cette carte est l'un des témoignages de la ferme détermination de Son Kee Chung à montrer son identité coréenne au monde entier », explique le musée.

Le casque de bronze de la Grèce antique offert au vainqueur du marathon des Jeux olympiques de Berlin, en 1936. « Ce casque n’est pas seulement le mien, il appartient à tout le peuple coréen », avait déclaré Son Kee Chung en 1994, année où il en avait fait don au musée national de Corée. © Lee Jeong Woo / Korea.net

Le casque de bronze de la Grèce antique offert au vainqueur du marathon des Jeux olympiques de Berlin, en 1936. « Ce casque n’est pas seulement le mien, il appartient à tout le peuple coréen », avait déclaré Son Kee Chung en 1994, année où il en avait fait don au musée national de Corée. © Lee Jeong Woo / Korea.net


L'exposition dévoile également sa médaille d'or ainsi que son trophée et sa couronne de laurier, tous trois situés dans une pièce qui leur est dédiée. « Cette exposition, malgré sa petite taille, s’attache à montrer à quel point la vie de Son Kee Chung est encore aujourd’hui source de bonheur et d’inspiration pour tous les Coréens », a déclaré le directeur du musée national de Corée, You Hong June.

caudouin@korea.kr