De gauche à droite : Nam Seung-won, Yan Lianke, Hyun Ki-young et Park Yeon-joon. © Institut coréen de traduction littéraire
Par Kim Seon Ah
L’Institut coréen de traduction littéraire organise jusqu'au 17 septembre la 14e édition du Seoul International Writers Festival. Une trentaine d’écrivains venus de Corée et de huit pays, dont la France, sont attendus autour de cette plateforme d’échanges littéraires lancée cette année sur le thème Meets the Eye. Les auteurs français Adrien Parlange et Victoria Mas y prendront part les 14, 16 et 17 septembre.
« Le thème de cette année invite chacun à réfléchir à l'essence même de la littérature qui se perd parfois dans le flot d'images et d'informations qui nous submerge », explique Chon Sooyoung, directrice de l’Institut coréen de traduction littéraire, lors d’une conférence de presse organisée ce 11 septembre. « Dans une société moderne centrée sur le visuel, la littérature permet de réfléchir, d’imaginer et de communiquer avec les autres », précise de son côté Nam Seung-won, membre du comité d’organisation.
Le festival s'ouvrira ce 12 septembre autour d’une conférence débat en présence de l’écrivain Hyun Ki-young et du romancier chinois Yan Lianke. Tout au long de l’événement, auteurs coréens et étrangers présenteront en binômes leur univers littéraire dans la section One on One, tandis que la section Writers in Conversation leur donnera la parole sur des thèmes contemporains. Une autre activité intitulée « Si l'on ne pouvait écrire que sur son téléphone portable » est également proposée, selon Park Yeon-joon, membre du comité d’organisation.
L’écrivain Hyun Ki-young lors de la conférence de presse pour l'ouverture du 14e Seoul International Writers Festival, à Séoul, le 11 septembre 2025. © Institut coréen de traduction littéraire
« La littérature permet d'explorer la vie, ses événements et l'intérieur de ses personnages tout en étant une plateforme de réflexion sur "ce qu'il faut écrire", au-delà des frontières », a déclaré l'écrivain Hyun Ki-young lors de la conférence de presse. Ce natif de Jeju a aussi souligné la satire, l’humour et l’ironie des œuvres de son homologue chinois Yan Lianke. « La Corée et la Chine sont deux pays qui ont connu une croissance rapide et acquis une richesse matérielle, mais où la détérioration de la nature humaine et la déshumanisation qui y existent ne peuvent plus être ignorées », a-t-il observé.
Le romancier chinois Yan Lianke lors de la conférence de presse pour l'ouverture du 14e Seoul International Writers Festival, à Séoul, le 11 septembre 2025. © Institut coréen de traduction littéraire
« Le Seoul International Writers Festival international joue un rôle essentiel dans la diffusion de la littérature asiatique à l'échelle mondiale », a déclaré de son côté Yan Lianke. « Je tiens à féliciter une nouvelle fois, bien que tardivement, l'auteure Han Kang pour son prix Nobel de littérature : c'est une fierté non seulement pour la littérature coréenne, mais aussi pour toute la littérature asiatique », a-t-il poursuivi en espérant que cette littérature se hissera au sommet de la littérature asiatique, « tout comme le cinéma coréen est le meilleur en Asie ».
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