La galerie dédié aux arts de l'Islam du musée national de Corée. © Lee Jeong Woo / Korea.net
Par Margareth Theresia
Le musée national de Corée a inauguré une galerie dédiée aux arts de l'Islam, ce 22 novembre.
Le musée organise à cette occasion une exposition intitulée « Islamic Art: A Journey of Splendor », qui réunit 83 chefs-d’œuvre de l’art islamique, dont des manuscrits coraniques, des tapis et des céramiques.
La culture islamique reste relativement peu connue en Corée. Pourtant, les échanges entre la péninsule coréenne et le monde de l'Islam remontent à plusieurs siècles : des artefacts persans ont été découverts dans des tombeaux du royaume de Silla (de 57 av. J.-C. à 935 ap. J.-C.) et les échanges actifs entre les marchands du royaume de Goryeo (918-1392) et leurs homologues arabes ont contribué à faire connaître la Corée sous le nom de « Korea ».
« Nous espérons que cette exposition aidera les visiteurs à mieux comprendre la richesse de la culture de l'Islam et à réfléchir à la valeur de la diversité culturelle et de la coexistence », a déclaré Yoo Hong-jun, directeur du musée national de Corée.
Des journalistes observent l’un des plus anciens manuscrits coraniques, réalisé entre la fin du VIIe siècle et le début du VIIIe siècle, dans la galerie dédiée aux arts de l'Islam du musée national de Corée, le 21 novembre 2025. © Lee Jeong Woo / Korea.net
L’exposition se concentre sur la diversité culturelle et le spectre visuel des arts islamiques, plutôt que sur un ordre chronologique, sur trois sections.
La première section, Religious Art of the Islamic World, illustre le lien étroit entre la religion et la création artistique islamique, mettant en avant la beauté de la calligraphie, des premiers manuscrits coraniques aux grands corans de l’empire timouride (1370-1507).
La deuxième section, The Embrace and Expansion of Islamic Culture, présente l’esthétique forgée par les échanges avec de nombreuses régions, ainsi que le savoir-faire des artisans du verre, de la céramique et du métal.
La dernière section, The Islamic Courtly Culture and Manuscripts, explore l’art de cour et la tradition savante développés au sein des empires ottoman (1299-1922), safavide (1501-1736) et moghol (1526-1857). Elle met en lumière des tapis, des tissus et des ornements qui reflètent l’autorité et l’esthétique propres à chaque dynastie.
« Fondée sur une base religieuse, la civilisation islamique s’est étendue en Europe, en Afrique et en Asie, et a développé une esthétique et une tradition propres grâce aux échanges techniques et culturels avec diverses régions », a expliqué Shaika Nasser Al-Nassr, directrice du musée d’art islamique de Doha.
L’exposition se poursuit jusqu’au 11 octobre prochain.
Un homme es assis dans la reconstitution de la salle Damas, représentative du mode de vie et l’esthétique de l’époque, une des au œuvres phares du musée d'art islamique de Doha, au musée national de Corée, le 21 novembre 2025. © Lee Jeong Woo / Korea.net
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