Par Yoo Yeon Gyeong

Si l’année 2025 a été marquée par plusieurs succès dans le monde culturel coréen, un autre domaine a particulièrement brillé : celui des comédies musicales.

Au cœur de cet intérêt se trouve Hue Park, auteur de Maybe Happy Ending, qui a remporté le prix de la meilleure comédie musicale de l’année aux 78e Tony Awards, en juin dernier, ainsi que celui du meilleur acteur dans un rôle principal pour Darren Criss. Elle a également été couronnée pour ses décors, sa partition, sa mise en scène et son scénario. Une première historique pour une création coréenne, consacrée au sommet du théâtre musical mondial.

Co-écrite avec le compositeur américain Will Aronson, la pièce raconte l'histoire d’Oliver et Claire, deux robots créés pour soulager la solitude des humains dans un Séoul futuriste. En apprenant peu à peu les émotions humaines, ils finissent par tomber amoureux. Présentée en Corée en 2016, l’œuvre a fait ses débuts à Broadway en novembre 2024.


La force de Maybe Happy Ending réside dans sa sensibilité proprement coréenne. À travers le parcours de ces robots, le public s’identifie à des thèmes universels : amour, mémoire, solitude, quête de sens. La délicatesse du récit, nourrie d’une esthétique coréenne assumée, a séduit la critique. Jusqu'au nom de la plante de compagnie, baptisée Hwaboon, qui signifie « pot de fleurs » en coréen.

Son succès de la pièce a été salué comme « une nouvelle page dans l'histoire de la comédie musicale coréenne ». Plus qu’une exportation culturelle, elle démontre la capacité des récits et des émotions coréennes à toucher un public international.

Porté par cette reconnaissance mondiale, Hue Park a également été honoré en Corée, où il a reçu, le 7 novembre dernier, le prix du meilleur jeune artiste de l'année. Le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme l’a qualifié d' « auteur ayant prouvé que les créations coréennes pouvaient s’imposer sur le marché mondial ».

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