Le Tripitaka Koreana, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, est actuellement conservé au temple Haeinsa, niché le long des pentes de la montagne Gayasan. C'est l'un des trésors ancestraux les plus importants du district de Hapcheon-gun, dans la province du Gyeongsang du Sud (Gyeongsangnam-do).
Le Tripitaka Koreana (팔만 대장경, 八萬 大藏經) est un ensemble de tablettes de bois sur lesquelles sont gravés des textes du canon bouddhique, ainsi que des critères d'études et des explications détaillées de ce recueil. Au total, on dénombre 81 258 de ces tablettes. Le Tripitaka Koreana a été produit à la fin de la dynastie Goryeo (918-1392), dans l'espoir que Bouddha aiderait le pays à repousser les envahisseurs mongols. Selon les estimations, la totalité des tablettes de bois empilées les unes sur les autres pèserait environ 280 tonnes et atteindrait une hauteur de 3 200 mètres. À titre de comparaison, la montagne Baekdusan, qui est la plus élevée de Corée, culmine à 2 750 mètres.
Gaya-myeon, dans le district de Hancheong-gun, province du Gyeongsang du Sud, abrite un musée consacré au Tripitaka Koreana. Il propose des informations exhaustives sur ces anciens textes bouddhiques. Les visiteurs peuvent découvrir le processus de leur production, étape par étape, qui a duré 16 ans.
Le Tripitaka Korea et ses dépôts ne sont pas ouverts directement au public. Néanmoins, ils attirent un grand nombre de touristes toute l'année. Beaucoup de personnes s'intéressent à ces tablettes de bois qui ont été conservées dans leur état d'origine depuis plus de 800 ans sans aucune altération ou dégradation.
Près du temple Haeinsa, un petit musée et centre d'informations consacré au Tripitaka Koreana en révèle tous les aspects méconnus. Construit il y a environ deux ans pour commémorer la typographie utilisée dans ce texte bouddhique ancien, le musée explique toutes ses origines en détail. Chacune des étapes du processus de production est présentée : gravure de chaque tablette de bois, correction d'épreuve, liaison, jusqu'à la façon dont le Tripitaka Koreana a été conservé à travers les générations grâce à la conception scientifique de ses dépôts.
Le parc cinématographique de Hapcheon (Hapcheon Movie Park) comporte une réplique de l'ancienne gare de Séoul. Elle contraste fortement avec la structure rénovée en verre et acier que l'on trouve aujourd'hui dans le centre de Séoul.
Le parc cinématographique de Hapcheon (Hapcheon Movie Park), studio géant en plein air pour les films et les feuilletons télévisés, offre un aperçu de la façon dont la capitale, Séoul, s'est modernisée et urbanisée au cours du 20e siècle. Les bâtiments et paysages urbains recréés font revivre les souvenirs du passé, des années 1920 jusqu'aux années 1980. Depuis l'ouverture de ce studio en 2003, plus de 120 films, feuilletons et publicités télévisées y ont été tournés, notamment "The Brotherhood of War" (2004), "C'est Si Bon" (2015) et "Sunny" (2011).
Le parc cinématographique de Hapcheon (Hapcheon Movie Park) offre une reconstitution très vivante du paysage urbain de Séoul entre les années 1920 et 1980. Sur les photos : l'autel Hwangudan (en haut), utilisé par les rois de la dynastie Joseon pour des cérémonies rituelles, une rue bordée de maisons anciennes (au centre) et une échoppe vendant toute une variété de produits (en bas).
Le studio extérieur comprend de nombreuses maisons de style japonais de l'ère coloniale, des hôpitaux et des ruelles associées à la pauvreté du passé. On peut aussi y admirer des reconstitutions de certains endroits célèbres de Séoul qui ont depuis été démolis ou rénovés, comme la gare de Séoul, l'édifice de la Banque de Corée et la salle de conférence Paichai. L'une des attractions les plus populaires du parc est un tramway des années 1960, semblable à ceux qui étaient en service à Séoul et Busan. Il circule deux fois par jour pendant la semaine, et six fois par jour le week-end.
Le parc est doté d'un ancien cinéma qui diffuse des actualités et publicités des années 1960 ou 1980. Il présente aussi des spectacles de cirque colorés et propose des programmes d'expérimentation pratique. Chaque vendredi, les visiteurs peuvent louer un uniforme scolaire des années 1970 ou 1980, et ainsi se remémorer leurs vies d'écoliers. Les attractions du studio de plein air sont de plus en plus populaires et, le week-end, les touristes y affluent par centaines ou par milliers des villes voisines de Daegu et Jinju.
Une reproduction de la Maison Bleue (Cheong Wa Dae) à échelle réduite (environ 67 % des dimensions de l'original) est en cours de construction.
Des projets d'extension du studio de plein air sont actuellement à l'étude. Par ailleurs, une reproduction à échelle réduite du bureau du président, la Maison Bleue ou Cheong Wa Dae, est en cours de construction. Son échelle est d'environ 67 % des dimensions de l'original.
Le district de Hapcheon-gun est dépourvu de toute usine ou installation industrielle. Cela est largement dû à sa situation géographique, à l'intérieur des terres, et au fait qu'il est entouré de hautes montagnes. Le district compense cette absence d'industrie par des stratégies visant à développer le secteur du cinéma et se concentrant sur les traditions, les maisons anciennes et la cuisine de la région.
Les spécialités culinaires de Hapcheon
L'anguille épicée et grillée, ou jangeo-gui, est réputée améliorer l'endurance.
La soupe d'armoise est particulièrement populaire au printemps, car elle soulage la fatigue ressentie à la sortie de l'hiver.
Une tranche de bœuf grillée et enveloppée dans une feuille de salade.
Un bol de nouilles aux herbes aromatiques est servi après le bœuf, pour rafraîchir le palais.
Rédaction Lee Seung-ah (slee27@korea.kr) pour Korea.net
Photos : Jeon Han (hanjeon@korea.kr) & Wi Tack-whan (whan23@korea.kr)
Version française : Bruno Ange
Les étapes pour de la fabrication du Tripitaka Koreana