Cette lutte ne se fait pas seule, le gouvernement coopère de plus en plus avec les groupes de luttes pour les droits des femmes. Le président Moon Jae-in s’est engagé lors de son élection à rendre le pays plus sûr et équitable pour les femmes, à vouloir renforcer le rôle du ministère de l'Egalité des sexes, à combler l'écart de rémunération sur le marché du travail et à augmenter progressivement la représentation des femmes au sein du Cabinet et dans les entreprises publiques.
En parallèle, certains mouvements féministes plus extrémistes se sont créés comme Megalia, un forum en ligne anonyme créé en 2015 pendant l’épidémie du MERS. Souvent attaqué pour son extrémisme, ce site a néanmoins fait progresser à sa manière la cause des femmes en Corée du Sud. Le site a arrêté son activité en 2017 après de nombreuses réclamations. D’autres mouvements ont succédé pour lutter notamment contre le Revenge porn, un gros problème de l’ère numérique et les vidéos/photos prisent sans l’accords des concernés (appelé Molka en Corée du Sud). On peut noter l’existence des activistes du site dsoonline.org qui se sont spécialisés dans ce domaine et aide les femmes dans les procédures judiciaires.
Pendant l’affaire MeToo, de nombreuses personnalités ont été attaquées comme le poète Ko Un ; il a été annoncé que ses poèmes seraient retirés des manuels scolaires, et la Bibliothèque métropolitaine de Séoul a fermé une section dédiée à ses œuvres. La situation est similaire pour le réalisateur Kim Ki-duk. Ces cas ont été très médiatisés et ils ont pu soulever de vraies problématiques. Le président Moon Jae-in a noté en s'adressant au mouvement #MeToo que la Corée du Sud « ne peut pas résoudre ce problème par le biais de lois seules et nous devons changer notre culture et notre attitude ». Le gouvernement a plutôt vite réagi pour donner des sanctions (comme durant certains scandales plus récents où là aussi la justice a été réactive).