Journalistes honoraires

01.07.2020

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Par le Journaliste Honoraire de Korea.net MOURIGAL Baptiste de France

Si la renommée internationale de la Corée du Sud passe particulièrement par la Hallyu, la vague coréenne, qui consiste à la diffusion de la culture et des divertissements sud-coréens (drama, K-pop, film, gastronomie, etc.), elle se fait aussi par le sport. Zoom sur les athlètes qui ont porté haut les couleurs de la Corée du Sud dans le monde.


Son Ki-jeon – Athlétisme

Si la mémoire collective internationale se souvient principalement des exploits de Jesse Owens lors des Jeux olympiques de Berlin en 1936, les Coréens se souviennent surtout de Son Ki-jeon. Cet athlète, spécialiste du marathon, est en effet une des figures de la résistance coréenne face à l'occupant japonais de l'époque. Né en 1912 à Sinuiju alors que le Japon a déjà mis la main sur la péninsule coréenne, Son Ki-jeon réalise ses performances non pas en tant que Coréen, mais en tant que Japonais sous le nom de Son Kitei. En 1935, il remporte ainsi le marathon de Tokyo et signe un nouveau record du monde avec une marque à 2 heures 26 minutes et 42 secondes. L'année suivante, à Berlin, il dispute ses premiers Jeux olympiques sous la bannière japonaise et s'impose devant le Britannique Ernest Harper et son compatriote, Nam Sung-yong. Sur le podium, Son Ki-jeon et Nam Sung-yong montrent leur résistance au Japon en baissant la tête lorsque l'hymne de l'Empire nippon retentit dans le stade en même temps que le drapeau japonais s'élève dans le ciel. Son K-jeon fait aussi en sorte de cacher le drapeau japonais présent sur sa poitrine avec le petit chêne offert à chaque médaillé. Pendant toute la durée des Jeux olympiques, il prit aussi la décision de signer chaque papier de son nom coréen et en hangeul, pourtant interdit par le Japon. Son Ki-jeon devient ainsi un héros national. Le quotidien Dong-a Ilbo s'attire les foudres de l’occupant en titrant « Victoire coréenne à Berlin » et en effaçant le drapeau japonais de l'uniforme de Son Ki-jeon.

Bien qu'ayant pris sa retraite après cette victoire retentissante, Son Ki-jeon ne reste pas éloigné de l'athlétisme et devient entraîneur. Son protégé, Suh Yun-bok remporte le marathon de Boston en 1947 en battant le record du monde de son entraîneur avec une nouvelle marque à 2 heures 25 minutes et 39 secondes. En 1948, lors des Jeux olympiques de Londres, Son Ki-jeon porte le drapeau de la délégation coréenne. En 1988, lors des Jeux de Séoul, il entre dans le stade olympique avec la flamme à la main. Jusqu'à son décès en 2002, Son Ki-jeon a toujours revendiqué avoir gagné le marathon de 1936 pour la Corée. En 2011, il devient le premier athlète à être intronisé au Korea Sport Hall of Fame.



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Cha Bum-keun, ancien attaquant coréen. ⓒ Korea.net DB



Cha Bum-keun – Football


Si Park Ji-sung et Son Heung-min sont aujourd'hui les Guerriers Taeguk les plus connus, ils ont marché dans les pas de Cha Bum-keun, meilleur joueur asiatique du XXe siècle qui a fait connaître la Corée du Sud au monde du football. Né en 1953 à Hwaseong, Cha Bum-keun se fait très vite remarquer pour ses qualités et dispute la Coupe d'Asie 1972 avec la Corée du Sud à seulement 19 ans. Le jeune attaquant marque les esprits sous le maillot de son pays comme en 1976 lors de la President Cup avec un triplé en six minutes face à la Malaisie. En 1979, Cha Bum-keun réalise son rêve en signant pour l'Eintrach Francfort, en Allemagne de l'Ouest. Il devient ainsi le premier joueur sud-coréen à évoluer sur le Vieux Continent. Avec Francfort, il joue 156 matchs, inscrit 58 buts et devient le premier joueur asiatique à remporter une coupe d'Europe en 1980 lorsqu'il soulève la Coupe de l'UEFA. Celui que les Allemands surnomment Cha Boom réitère cette prouesse en 1988 avec le Bayer Leverkusen pour qui il aura joué 215 matchs et inscrit 63 buts. Avec la Corée du Sud, s'il ne dispute qu'une seule fois la Coupe du Monde, en 1986, il est encore aujourd'hui le joueur le plus capé avec 136 sélections ainsi que le meilleur buteur avec 58 réalisations. Après sa retraite de joueur, Cha Bum-keun a connu une carrière d'entraîneur avec succès puisqu'il est devenu champion de K League à deux reprises (2004 et 2008) avec les Suwon Bluewings. Il a aussi dirigé la Corée du Sud lors de la Coupe du Monde 1998 en France. S'il est un modèle pour les joueurs sud-coréens, Cha Bum-keun a marqué de son emprunte le football européen des années 1980 et les esprits de futures grandes stars comme Michael Ballack, Luis Figo ou encore Oliver Kahn. Il entre au Korea Hall of Fame en 2017.




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Kim Yuna, patineuse artistique coréenne. ⓒ Korea.net DB



Kim Yuna – Patinage artistique

De ses débuts professionnels en 2007 à sa retraite sportive en 2014, Kim Yuna a ébloui le monde entier de sa grâce et son élégance. Surnommée la Reine, Kim Yuna est considérée comme la plus grande patineuse artistique de l'histoire. Son palmarès parle pour elle : double championne du monde en 2009 et 2013, championne olympique en 2010 à Vancouver en ayant inscrit le record du monde de point (228,56) et vice-championne olympique en 2014 à Sotchi. Mieux, la Reine n'a jamais quitté le podium de tous les grands rendez-vous internationaux auxquels elle a participé. Retraitée, Kim Yuna n'en oublie pas pour autant ses patins, participant à de nombreux spectacles et galas sur glace. Elle est également nommée ambassadrice pour les Jeux olympiques de Pyeongchang en 2018 et a l'honneur d'allumer la vasque olympique. En 2016, elle devient la seconde athlète féminine à être nommée au Korea Sport Hall of Fame.




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Lee Sang-wha, patineuse de vitesse coréenne. ⓒ Korean Sport & Olympic Committee


Lee Sang-hwa – Patinage de vitesse


Le patinage de vitesse et la Corée du Sud connaissent une grande histoire d'amour, notamment en short track où les médailles d'or s'accumulent pour les sud-Coréens compétition après compétition. Sur piste longue, les athlètes sud-coréens ont remporté quelques médailles à l'instar de Lee Seung-hoon ou bien Mo Tae-bum. Mais c'est surtout Lee Sang-hwa qui a marqué les esprits dans la discipline. Première athlète sud-coréenne à décrocher une médaille d'or sur 500m à Vancouver en 2010, Lee Sang-hwa en détient toujours le record du monde en 36 secondes et 36 centièmes établit à Salt Lake City en 2013. En 2014, à Sotchi, elle parvient à conserver son titre et vise le triplé quatre ans plus tard, à PyeongChang. Mais c'était sans compter sur la performance extraordinaire de la Japonaise Nao Kodaira qui décroche l'or olympique devant Lee Sang-hwa. En larme, la championne sud-coréenne est alors réconfortée par son adversaire et amie. Une image qui fit le tour du monde dans ces « Jeux pour de la Paix ». Blessée au genou, la légendaire Lee Sang-hwa a été contrainte de prendre sa retraite en 2019.

Kim Soo-nyung – Tir à l'Arc

De même que le patinage de vitesse, le tir à l'arc est une grande spécialité de la Corée du Sud, qui domine la discipline de la tête et des épaules. Parmi les très nombreux archers à succès figure Kim Soo-nyung, championne olympique en individuel à Séoul en 1988 et triple championne olympique par équipe avec des victoires à Séoul, à Barcelone en 1992 et à Sydney en 2000. Elle a également décroché une médaille d'argent en individuel à Barcelone et une médaille de bronze à Sydney. En 2011, elle a été désignée comme la plus grande archère du XXe siècle par la Fédération internationale de tir à l'arc. Surtout, Kim Soo-nyung est un modèle pour les sportives. En 1992, elle décide de prendre sa retraite pour élever ses enfants et fait une croix sur les Jeux olympiques de 1996 d'Atlanta. Mais sept ans plus tard, en 1999, Kim Soo-nyung décide de reprendre la compétition et décroche deux médailles à Sydney l'année suivante.


* Cet article est rédigé par un journaliste honoraire de Korea.net. Notre groupe des journalistes honoraires est partout dans le monde, pour partager sa passion de la Corée du Sud à travers Korea.net.

etoilejr@korea.kr