Par le Journaliste Honoraire de Korea.net Dorian HIMPENS de France

En ces temps où la mobilité internationale est très réduite, nous sommes nombreux à chercher une escapade, à vivre une aventure, grâce à des œuvres culturelles.

« PLANET », le premier album solo du pianiste lillois Sofiane Pamart, fait partie de ces « fenêtres sur le monde », nous permettant, en fermant les yeux, de nous évader, de voyager et de contempler la richesse du monde.

Sofiane Pamart a étudié 16 ans au conservatoire de Lille d’où il est sorti avec une médaille d’or. Depuis, ce métal précieux ne le quitte pas, comme le montrent ses 10 disques d’or (dont 4 de platine ), ainsi que de nombreuses autres collaborations avec des artistes en or (L’or du Commun, Scylla, Lonepsi…) qui lui ont valu le titre du « pianiste préféré des rappeurs », ainsi que le surnom, à 31 ans, de « The Piano King ».

Ayant contacté son attaché de presse pour une interview, Sofiane Pamart a eu l’amabilité de répondre à mes questions relatives à son voyage « spacio-musical » et plus particulièrement à son escale dans la capitale sud-coréenne.

En voici les origines et sa mise en œuvre.

« PLANET » : le voyage du pianiste français Sofiane Pamart

« PLANET » est un album sorti en 2019 puis réédité en 2021, sous le titre de Planet Gold, sa nouvelle pépite, comprenant désormais 20 compositions au piano ; comme autant d’escales à travers le monde. En effet, chaque morceau représente un endroit emblématique de notre planète bleue. On y retrouve, entre autres titres : Paris, Sahara, San Francisco, Madagascar, Séoul...

Le Sahara est d’ailleurs le point de départ de ce projet ; cet immense désert ayant fait germer dans l’esprit du musicien l’idée de composer un album tel un « voyage à escales à travers le monde ». La pochette de l’album renvoie aussi à cette pierre angulaire saharienne ; l'illustration étant une photographie prise sur le vif, « aléatoirement », par un de ses amis au beau milieu du désert.

En prélude à ces pérégrinations, Sofiane Pamart m’explique que : « J’ai le sang nomade, le voyage est en moi, alors j’ai voulu explorer. Explorer le monde et ses recoins, découvrir des modes de vie différents et continuer de nourrir mon inspiration avec des projets hors du commun ».

En découlent des compositions formant un équilibre parfait entre les lieux inspirant l’artiste et son ressenti lors de ses escapades, mélangeant les couleurs et les sonorités spécifiques aux différents espaces. Le processus créatif est différent selon les endroits : certains morceaux ont été créés avant ses voyages, d’autres directement sur place ou à son retour, faisant de « PLANET » le reflet de la diversité qui nous entoure.

« Seoul » : le premier single de son exploration

Afin de créer son album, Sofiane Pamart a principalement choisi des lieux qui le faisaient rêver. Séoul est une pièce maîtresse de ce rêve et de cet envol que représente « PLANET », d’autant plus que le morceau éponyme « Seoul » est le premier qu’il ait composé au tout début de son expédition en 2018.

Avec ce morceau sorti en single, le virtuose voulait « retranscrire le mystère » mais aussi le contraste entre « l’ultramoderne et le traditionnel » entourant la mégalopole Séoulite. Plus inattendu, « Seoul » a été influencé par le « Comte de Monte-Cristo » d’Alexandre Dumas dont la lecture s’est effectuée en parallèle de son séjour dans la capitale sud-coréenne. Ce classique de la littérature française a ainsi marqué de son empreinte cette composition sur la thématique du « joug et de la vengeance », incarnée dans la partie centrale du morceau : « très technique et assez fataliste ».

Des artistes sud-coréens ont également beaucoup inspiré le compositeur français, comme le cinéma de Kim Ki-duk et de Lee Chang-dong dont l'esthétique se retrouve dans le clip accompagnant le morceau. Bien entendu, l’atmosphère de Séoul a exercé une influence considérable, tant dans la sonorité du morceau que dans le tournage de la vidéo, pensé jusque dans ses moindres détails.

Séoul, plus qu’une composition : un véritable coup de cœur pour l’artiste

En plus de nous faire voyager musicalement, le clip accompagnant « Seoul » nous transporte directement dans des endroits emblématiques de la capitale sud-coréenne (Gyeongbokgung, Ewha Womans University, Dongdaemun Design Plaza…), illustrant parfaitement ce contraste entre modernité et tradition qui la caractérise. L’architecture ainsi que l’atmosphère émanant de ces lieux uniques ont fortement marqué Sofiane Pamart. Cependant, s’il ne lui fallait retenir qu’un seul lieu de son excursion, ce serait le club SOAP (situé dans le quartier d’Itaewon) géré par ses amis, avec lesquels il est régulièrement en contact. Mettre en lumière ce club est la façon de l’artiste de leur adresser un clin d’œil pour lui avoir mis à disposition leur espace, pour les besoins du tournage.

Pour Sofiane Pamart, Séoul, évoque assurément un coup de cœur qu’il ne rencontre dans aucune autre ville. À la suite du tournage du clip, le virtuose est déjà retourné plusieurs fois dans cette mégalopole aux 1 000 visages, parmi lesquels les BBQ coréens font partie de ses souvenirs inoubliables, car ils vous emmènent jusqu’au bout de la nuit et constituent assurément une composante mémorable de cette ambiance, jusqu’à la rendre unique. Au sujet de la vidéo accompagnant « Seoul », Sofiane Pamart nous dévoile une anecdote. A savoir qu’un jour de tournage, seul un effectif réduit était présent. En effet, l’autre partie de l’équipe était toujours en « after », en train de mixer, prétendant être des DJs internationaux. Cette histoire ne rajoute-t’elle pas encore une couche à la mythologie de cette ville qui ne dort décidemment jamais ?

Le futur de la planète Sofiane Pamart

Pour conclure cette évasion salutaire, j’ai posé quelques questions sur les futurs projets du musicien.

Compte tenu du succès de ses collaborations avec des rappeurs francophones pourrions-nous imaginer, un jour, une collaboration avec un.e artiste coréen.ne ? C’est tout à fait envisageable car le virtuose français adore, par exemple, le travail de DEAN. Il apprécie aussi les œuvres de DPR Live qu’il a pu rencontrer lors d’un de ses séjours à Séoul en compagnie de son ami et musicien français FKJ (a.k.a French Kiwi Juice).

Par ailleurs, il travaille d’arrache-pied afin de préparer une grande année 2022, qui sera notamment marquée par une tournée, plusieurs featurings, la sortie d’un livre ainsi que plein d’autres surprises dont nous avons hâte d’entendre parler. Pour donner une échelle de l’ampleur de ses idées, sachez que le calendrier de Sofiane Pamart est d’ores et déjà complet pour les 9 mois à venir.

Les prochains voyages du globe-trotteur s’annoncent donc passionnants et je peux vous annoncer tout de suite, que Séoul en fera encore partie : « J’ai tourné un documentaire en Asie pour mon prochain album, une partie de ce documentaire a été tournée à Séoul, là où tout a commencé pour moi ».

Merci encore à M. Sofiane Pamart pour ses réponses ainsi qu’à M. Guillaume Héritier pour son accord et son entremise.

Quelques morceaux pour découvrir l’univers de Sofiane Pamart :

- Seoul, le 1er single de son 1er album :
https://www.youtube.com/watch?v=K2AKSCcB0CI&ab_channel=SofianePamart
- Planet : https://www.youtube.com/watch?v=Ngy8JdAbwJ4&ab_channel=SofianePamart
- Prestation live de l’album « Planet » :
https://www.youtube.com/watch?v=7wvg71IDoAE&ab_channel=ARTEConcert

* Cet article est rédigé par un journaliste honoraire de Korea.net. Notre groupe des journalistes honoraires est partout dans le monde, pour partager sa passion de la Corée du Sud à travers Korea.net.

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