Par la Journaliste Honoraire de Korea.net Danielle TARTARUGA de France
À l’heure où le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme prévoit un plan quinquennal visant à promouvoir l'industrie de l'édition et de la culture imprimée, j’ai souhaité mettre en lumière le métier de traducteur (coréen-français) en sollicitant Madame Yeong-hee Lim, directrice de la collection Corée aux Editions Picquier et traductrice installée en France depuis plus de 30 ans.
Rencontre littéraire avec l’auteure Gong Ji-young au Centre culturel coréen. Ⓒ Yeong-hee Lim
1/ Pourriez-vous nous présenter votre parcours en tant que traductrice ?
En Corée, j’ai enseigné l’histoire et la philosophie de l’éducation pendant deux ans et demi à l’Université de Daegu avant de venir faire ma thèse en France toujours dans le même domaine. J’ai obtenu mon doctorat, mais contrainte de rester en France, alors que mon rêve était de retourner faire ma carrière universitaire dans mon pays et ne voyant aucune possibilité de trouver un poste dans une faculté française, je me suis dirigée vers la traduction littéraire. Je voulais jouer le rôle de médiateur culturel entre la France et la Corée.
Pour débuter dans la carrière de traductrice, j’ai essayé d’obtenir des subventions, d’abord auprès de la fondation Daesan, puis auprès du Fonds de la Traduction Littéraire (한국문학번역금고), car à l’époque où j’ai lancé le projet – c’était en 1998 – peu d’éditeurs français connaissaient la littérature coréenne et encore moins s’intéressaient à la publier. Il était donc déjà très difficile de présenter un livre coréen, alors de là à se faire payer les frais de la traduction par un éditeur français, c’était quasiment impossible. Je me suis dit que le texte traduit intégralement en français allait faciliter la tâche. Hélas, j’ai raté le concours de Daesan, mais grâce au Fonds de la Traduction Littéraire (qui est devenu aujourd’hui LTI Korea), j’ai pu traduire un recueil de nouvelles, « Terre d’exile » de Jo Jong-nai qui est en fait ma première œuvre de traduction ; elle a été publiée chez l’Harmattan en 1999.
Trois ans après, j’ai réussi à obtenir une autre subvention pour le roman volumineux « L’ombre des armes » de Hwang Sok-yong qui est paru chez Zulma en 2003.
Il faut dire que ce n’était pas du tout évident de faire de la traduction de livres coréens son métier ! Comme il était très difficile d’obtenir une bourse pour réaliser de la traduction, je ne pouvais pas toujours compter là-dessus. Je ne pouvais pas vivre en traduisant seulement un roman tous les deux ou trois ans. À vrai dire, j’ai galéré pendant presque dix ans. Il m’est arrivé plusieurs fois d’abandonner la traduction et de chercher une autre voie, mais fort heureusement j’ai persévéré en suivant ce chemin !
Pour tenir le coup, il me fallait trouver davantage de livres à traduire, mais comment ? Alors, j’ai eu l’idée de rédiger un synopsis et un échantillon de traduction de quelques pages des livres que j’aurais aimé introduire en France, avant de les envoyer aux éditeurs susceptibles de s’y intéresser. Lors de ma visite en Corée, j’ai rapporté plusieurs livres et j’ai préparé les dossiers avec l’aide de Françoise Nagel qui était ma collaboratrice à l’époque. Je les ai ensuite envoyés aux éditeurs. C’est comme cela que j’ai fait connaissance avec les Editions Philippe Picquier qui nous ont alors confié la traduction du 1er tome de « L’Ecole des chats » en 2004. Grâce à cette série de romans jeunesse qui a connu un grand succès et qui fut aussi le lauréat du Prix des Incorruptibles*, ma carrière de traductrice s’est mise à décoller un peu. Mais, malgré tout, je n’avais toujours pas assez de travail pour en vivre et ce jusqu’en 2007 où Philippe Picquier m’a demandé de diriger la collection de Corée au sein de sa maison d’éditions. Il faut bien avouer que ce poste de directrice de la collection était un grand atout pour moi et surtout pour consolider enfin ma carrière de traductrice.
À ce jour, si je compte, tous les genres confondus, aussi bien les romans adultes et jeunesse que les albums pour enfants et les manhwas, j’ai traduit plus de 250 ouvrages, parus chez Picquier, mais aussi dans plusieurs autres maisons d’éditions.
Conférence autour de la littérature coréenne à la Librairie Le Phénix, Madame Yeong-hee Lim traduit les propos de l’auteur invité Ju Won-kyu. Ⓒ Yeong-hee Lim
2/ Quel cursus choisir pour devenir traductrice ou traducteur de livres coréens en français ?
Il existe aujourd’hui des écoles permettant de former les traducteurs. Si l’on peut, c’est le parcours idéal, mais je ne suis pas sûre qu’il y ait un cursus « coréen-français » au sein des écoles françaises. Je sais qu’il y a l’Académie de la traduction au sein de LTI Korea à Séoul, et je peux recommander aux aspirants traducteurs de la littérature coréenne de s’y inscrire. C’est toujours très bénéfique d’être formé par de grands professionnels.
En réalité, il n’y a pas que ceux sortis d'une école de traduction qui deviennent traducteurs. Tout comme les grands écrivains qui n’ont pas fait spécialement d’études littéraires, beaucoup de traducteurs que j’ai rencontrés (toutes langues confondues) avaient étudié d’autres spécialités que la traduction. Peut-être ont-ils découvert l’envie ou le goût pour la traduction tardivement ou choisi ce métier pour d’autres motifs… mais en tout cas, s’ils persistent dans cette voie, c’est qu’ils sont compétents et travaillent avec passion. Je pense que faire de la traduction, surtout quand il s’agit de la traduction littéraire, est avant tout un métier de passion. Si l’on arrive à en vivre, voire survivre, je dirais que c’est déjà une réussite en tant que traducteur. Si c’est pour gagner de l’argent, je conseillerais de faire autre chose que cela.
Pour résumer, on peut devenir traducteur sans avoir forcément besoin de passer par une école de traduction si l’envie et la passion pour la lecture et l’écriture sont là. C’est tout à fait mon cas. Je n’ai étudié ni la traduction ni même la littérature, et pourtant à ce jour, j’ai réussi à percer le milieu de la traduction littéraire. Même si je reconnais que mon parcours est un peu particulier.
Pour devenir traducteur d’œuvres coréennes en français ou persister dans ce milieu, je pense qu’il faut une compétence supplémentaire par rapport aux autres traducteurs de langues plus connues : être connaisseur ou du moins être au courant du marché des livres des deux pays, car le coréen étant une langue rare, les éditeurs français qui ne la lisent pas ont du mal à juger la qualité des livres coréens, et par conséquent rend le choix difficile. C’est justement là que le traducteur a un rôle important à jouer. Il faut qu’il soit capable de dénicher les pépites, les ouvrages susceptibles d’attirer l’attention du lectorat français, puis de les présenter aux éditeurs avec les dossiers détaillés (c’est un peu ce que j’ai fait au début de ma carrière). Il doit donc être plus actif et plus dynamique que ses confrères qui traduisent le plus souvent les ouvrages déjà choisis par les éditeurs. Il est vrai que la tâche d’être un traducteur depuis le coréen est rude, mais je pense qu’un aspirant traducteur doté de cette qualité requise, en plus de la compétence des deux langues, n’aura pas beaucoup de difficulté à se frayer un chemin. Ceci, d’autant qu’aujourd’hui de nombreux éditeurs français s’intéressent aux ouvrages coréens et les regardent avec attention, ce qui n’était pas du tout le cas à l’époque où j’ai débuté.
Yeong-hee Lim lors de la remise du prix Caméléon à l’Université de Lyon. Ⓒ Yeong-hee Lim
3/ Quelles sont selon vous les difficultés particulières dans la traduction du coréen vers le français ?
Mon expérience me permet de mettre en lumière deux difficultés majeures.
La première c’est le temps. Tout comme dans la langue française, dans la langue coréenne aussi, il existe des temps comme le futur, le présent, le passé, l’imparfait et le plus-que-parfait. Le problème est qu’en coréen, on ne les utilise pas aussi précisément qu’en français. On devine souvent le temps en s’aidant du contexte, ce qui engendre parfois des difficultés, car il est difficile de discerner précisément si les choses se passent ponctuellement ou régulièrement, avant ou après et par conséquent, s’il faut utiliser le présent, le passé, le plus-que-parfait ou encore l’imparfait, etc. Ceci implique de lire et relire les paragraphes dans leur globalité, afin de trouver la formulation la plus cohérente et adéquate pour la traduction en français.
La deuxième difficulté concerne la différence culturelle. Cela pourrait s’exprimer au travers de la question suivante : comment traduire les perceptions culturelles et sociales d’un pays vers un autre ?
Pour résoudre ce problème, il est possible d’utiliser le système des notes en marges ou en bas de pages. Mais comme je traduis le plus souvent des ouvrages destinés au grand public, j’essaie d’éviter d’avoir recours aux notes, autant que faire se peut - ce qui est aussi la volonté de la maison d’éditions - car il est vrai que cela ralentit la lecture.
Pour des coutumes, des plats, des vêtements, des objets, des jeux… qui n’existent pas en France, j’essaie en général de les expliquer dans le paragraphe au lieu de les mettre en note. Par exemple, de cette façon : « le hanbok, ce costume traditionnel composé d’une longue jupe ample et d’une veste courte… ». Mais quand il s’agit de faits ou de contextes sociaux ou historiques, je suis obligée d’ajouter quelques annotations explicatives.
De ce fait, je fais très attention quand je choisis un livre à présenter à l’éditeur. S’il y a trop de particularités à expliquer ou nécessitant ce recours intensif aux notes, cela rend la traduction difficile et alourdit le texte. Ainsi, j’évite en général les ouvrages très ou trop coréens, à moins que la publication ne vise en priorité un lectorat minoritaire et précis comme les chercheurs, les coréanologues ou autres spécialistes.
Abordons aussi la question de la fidélité de la traduction par rapport au texte original. Le professionnel doit toujours être vigilent et se demander s’il faut choisir une traduction tout à fait fidèle à la version originale ou s’accorder une certaine liberté avec celle-ci ? Dans le premier cas, on tend vers une traduction littérale et dans le second il faut veiller à ne pas trahir l’esprit de l’auteur. Toute démarche de traduction implique que l’on se pose en permanence cette question.
Un bon traducteur doit savoir ne pas tomber dans les deux extrêmes. Umberto Eco dit que la fidélité n’est pas la reprise du mot à mot, mais du monde à monde et que les traducteurs ne sont pas des peseurs de mots, mais des peseurs d'âme. Quant à moi, je prends le maximum de libertés possibles afin de rendre le texte fluide sans essayer de trahir pour autant l’esprit et l’âme de l’auteur.
Séance de dédicaces de Madame Yeong-hee Lim lors du « Festival Coréen » au Jardin d’Acclimatation à Paris, festival dédié à la culture coréenne et organisé par l’Association des résidents coréens en France (ARCF). Ⓒ Yeong-hee Lim
4/ Quel est le processus de traduction d’un livre, entre le moment où le livre est sélectionné par une maison d’édition et sa distribution en France ?
Une fois que la maison d’édition accepte de publier un livre, elle s’attache d’abord à acquérir les droits en langue française soit auprès de l’agent, soit directement auprès de l’éditeur coréen. Puis, elle cherche un traducteur ou des traducteurs en binôme, comme c’est souvent le cas jusqu’à présent dans la traduction des ouvrages coréens. Quand elle confie pour la première fois le travail aux traducteurs, elle demande en général un échantillon d’une vingtaine de pages, afin de vérifier la qualité de la traduction avant de signer les contrats.
Le délai est variable selon les maisons d’éditions et le volume du livre, mais quand il s’agit par exemple d’un roman de plus de 300 pages, on donne environ 8 ou 12 mois. Les traducteurs rendent le manuscrit abouti, et l’éditeur ou le relecteur de la maison d’édition le relit, le corrige et pose des questions aux traducteurs, avant de faire la mise en page. La maison envoie ensuite les dernières épreuves aux traducteurs qui cherchent quelques « coquilles » ou quelques dernières améliorations à faire.
On préfère, si possible, imprimer des exemplaires plusieurs mois avant la date de parution, afin de pouvoir les présenter auprès des médias et des libraires. Je crois savoir qu’il y a une rencontre très importante entre la maison d’édition et les libraires lors de la présentation des nouveautés. Ensuite, c’est avec un diffuseur et un distributeur que l’éditeur travaille pour la mise en place du livre dans les différents points de vente, sa promotion, sa livraison et son retour, etc.
5/ Le marché de l’édition d’ouvrages coréens, traduits en français se porte-t’il bien en France ? Et dans les pays francophones ?
Je pense que cela marche plutôt bien. Quand un livre étranger traduit se vend à plus de 2 000 exemplaires, on peut dire que c’est correct. Or, d’après mes renseignements, ces dernières années, plusieurs romans coréens ont connu du succès. Par exemple, « Kim Ji-young, née en 1982 » de Cho Nam-joo (Editions Nil, 2020) a été vendu à plus de 10 000 exemplaires, « Sang chaud » de Kim Un-su (Matin calme, 2020) s'est écoulé à plus de 9 000 exemplaires. Sinon, parmi les livres parus depuis 2018, « Généalogie du mal » de Jeong You-jeong (Philippe Picquier, 2018), « Jardin » de Pyun Hye-young (Rivages, 2019), « Les enfants du silence » de Gong Ji-young (Philippe Picquier, 2020), « Bonne nuit maman » de Seo Mi-ae (Matin calme, 2021), pour ne citer que ceux-là, marchent plutôt bien avec des ventes aux alentours de 3 000 exemplaires. « Il neige ! » de Go Hye-jin (Picquier jeunesse, 2018) qui a été sélectionné pour le Prix des Incorruptibles a connu un petit succès avec la vente de plus de 6 000 exemplaires. Je vois aussi que les deux titres qui viennent de paraître : « Amande » de Shon Won-pyung (Pocket jeunesse,2022) et « À propos de ma fille de Kim Hye-jin » (Gallimard, 2022) reçoivent de bonnes critiques du lectorat français ou francophone (en fait, quand on parle de la vente ou des critiques, cela englobe les résultats dans l’ensemble des pays francophones).
Rien que par ces quelques exemples, on voit qu’aujourd’hui, de plus en plus de maisons d’éditions françaises s’intéressent de près à des œuvres coréennes. Qu’est-ce qui fait naître cet engouement ? Certes, il y une influence de la vague coréenne (Hallyu) avec la K-pop, les films et les dramas coréens, mais je pense avant tout que la nomination de livres coréens pour des prix importants dans les pays anglophones participe au succès actuel et que le travail actif des agents littéraires et des traducteurs, comme médiateurs est essentiel, ils sont probablement les contributeurs les plus directs.
Rencontre littéraire dans un lycée de Montpellier. Madame Yeong-hee Lim fait découvrir la littérature coréenne à un jeune public. Ⓒ Philippe Vu
6/ Vous êtes directrice de la collection « Corée » aux Editions Picquier, pourriez-vous présenter cette société d’édition française et expliquer à nos lecteurs en quoi consiste votre travail ?
Fondées par Philippe Picquier en 1986, les Editions Philippe Picquier sont spécialisées dans la publication des livres venant d’Extrême-Orient. Le catalogue consacré au Japon, à la Chine, à la Corée, à l’Inde, au Vietnam, à Taiwan et au Pakistan, ne s’attache pas à un domaine spécifique, en publiant aussi bien des traductions des œuvres des principaux écrivains de ces pays – classiques, modernes ou contemporains – que des essais, des livres d’art, de la bande dessinée, des reportages et des livres pour enfants. Il s’adresse à la fois à un public adulte et à un public plus jeune composé d’adolescents et d’enfants. En somme, c’est une maison d’édition qui a la vocation de faire connaître les cultures orientales aux lecteurs français dans toutes leurs richesses et leurs diversités.
En juin 2021, Philippe Picquier a passé la main à Juliette Picquier, et c’est elle qui dirige aujourd’hui la maison d’édition. Depuis 2007, l’année où j’ai commencé à diriger la collection de Corée, je cherche constamment des livres susceptibles d’être présentés en France. Pour cela, je consulte une fois par semaine la liste de la meilleure vente et des nouveautés sur les sites internet coréens. Si je découvre un livre intéressant à première vue, je demande aux agents littéraires avec qui je travaille, de m’en envoyer le PDF. Je le lis et si le livre correspond à mes critères (thème universel, construction solide du récit qui captive le lecteur et qualité littéraire, entre autres), je prépare le résumé, les points forts et les points faibles du livre et le présente à l’éditeur. Ce dernier le jugera à son tour, selon ses propres critères. Le travail le plus important en tant que directrice de la collection consiste à dénicher les vraies pépites et à les présenter à la maison d’édition. Mais j’avoue que ce n’est pas une tâche si évidente !
Une fois que l’éditeur accepte de publier le livre que je lui ai présenté, je mets en relation les éditions Picquier avec l’agent ou l’éditeur coréens afin de procéder à l’acquisition des droits. Je fais l’intermédiaire, si besoin, entre l’éditeur et l’auteur (par exemple, pour fournir les informations sur l’auteur et ses photos ou pour la validation de la couverture, etc.) et également entre les médias et l’auteur pour traduire les questions et les réponses. Par ailleurs, lorsque des salons du livre ou des associations culturelles invitent un auteur publié sous ma collection, je suis chargée de l’accompagner sur les lieux de l’événement et lui sers d’interprète. Dans ces cas-là, c’est moi également qui contacte le Centre culturel coréen ou les librairies susceptibles de le recevoir et qui fais la traduction en live coréen-français lors des rencontres avec les lecteurs. Voilà en quoi consiste principalement mon travail en tant que directrice de collection aux Éditions Picquier.
7 / Pourriez-vous nous citer deux ou trois ouvrages qui vont sortir dans les mois à venir ?
Nous prévoyons de sortir en octobre un roman policier : « Dix Petits Meurtres » de Choi Jae-hoon, l’auteur de « Sept yeux de chats ».
Et pour l’année 2023, deux titres coréens paraitront, aux Éditions Picquier : « Grand Magasin des rêves » de Lee Mi-ye et « Un bonheur parfait » de Jeong You-jeong.
La littérature coréenne commence à connaître un vrai succès en France et ceci grâce à la persévérance de passionnés ! Je pense aux Éditions Picquier ou De Crescenzo, aux Éditions Matin Calme, Zulma, Imago, l’Atelier des Cahiers, L’Asiathèque, les éditions Tallandier, Gallimard, Payot&Rivages… mais aussi grâce aux blogs et sites qui présentent les ouvrages tel Keulmadang, aux librairies également si actives, telle la Librairie Phénix et j’en oublie sûrement ! Tous participent à la diffusion de la culture et de la littérature coréennes en France et on ne peut que s’en réjouir, d’autant plus que les débuts ont été laborieux comme nous l’a si bien expliqué Yeong-hee, que je remercie infiniment pour cette interview et le partage de son expérience.
Tous ces traducteurs et traductrices sont en réalité de vrais ambassadeurs de la littérature coréenne, alors il me semble important de les remercier et de les soutenir… en lisant ! Car finalement, la littérature est aussi le reflet de l’âme coréenne et on ne peut pas connaître la Corée qu’au travers de ses K-dramas ou de la K-pop, il faut aller au-delà et ouvrir d’autres portes !
Et bien sûr, ne pas négliger le webtoon qui prend son envol car finalement, c’est peut-être une porte qui permettra l’ouverture sur la littérature coréenne, avec un grand L !
L’édition dans son ensemble fait partie du soft-power coréen et le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme en est tout à fait conscient en décidant d’encourager le secteur.
Le plan, annoncé le 1er août 2022 comprend quatre stratégies et 12 tâches pour soutenir la croissance du secteur, notamment le renforcement de la base de l'industrie de l'impression, la formation des professionnels, l'amélioration de la compétitivité internationale et le développement de technologies d'impression (Eco-friendly = respectueuses de l’environnement).
Le plan soutiendra également les livres coréens dans le cadre de la Hallyu (vague coréenne) par le biais d'expositions et de la coopération internationale. On peut donc penser que certaines mesures vont impacter également la France, mais de quelles façons ? Affaire à suivre…
*Le prix des Incorruptibles a été créé en 1988, dit aussi prix des Incos, est le premier prix littéraire français dédié à la littérature jeunesse contemporaine. Il est décerné par de jeunes lecteurs, de la maternelle au lycée.
L'objectif du prix est de susciter l'envie et le désir de lire auprès des plus jeunes à travers des sélections de livres de qualité. Les enfants qui y participent, communément appelés « les Incorruptibles », lisent des livres sélectionnés de leur niveau scolaire et votent pour leur titre préféré. (Wikipédia)
* Cet article est rédigé par un journaliste honoraire de Korea.net. Notre groupe des journalistes honoraires est partout dans le monde, pour partager sa passion de la Corée du Sud à travers Korea.net.
etoilejr@korea.kr