Affiche de « I am More » © Lotte Entertainment
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« The Invisible Guest » a connu aussi plusieurs remakes avant d’arriver jusqu’à « Confession » :
Le remake italien, intitulé « Le Témoin invisible », adapté et réalisé par Stefano Mordini en 2018.
Le remake indien, intitulé « Badla », adapté et réalisé par Sujoy Ghosh en 2019. (Amitabh Bachchan, absolument magistral dans le rôle de l'avocat et dont la sagesse du réalisateur l'a conduit à ne pas le laisser danser).
L’adaptation indienne en langue télougu intitulée « Evaru », réalisée par Venkat Ramji en 2019.
Nous arrivons finalement au remake coréen. Nous attendions tous le come-back de So Ji-sub. Imposant, majestueux comme à son habitude, il intègre le rôle de l'accusé. Lors d'une récente interview, il exprimait sa lassitude concernant ses sempiternels rôles de gentil garçon. Et pourtant, mis à part « Rough Cut » (2008) que l'on pourrait juger du rôle de sa vie, ce sont plutôt les rôles de beau gosse (glamour et gentil) qui semblent lui aller le mieux. Son impassibilité, son assurance, sa détermination, sa façon de changer de mensonge comme l’on pourrait changer de veste, toute cette force et énergie restent enfermées à l’intérieur de son pull moulant (qui lui va à ravir, il faut tout dire).
Il en va de même pour Kim Yun-jin. Entourés de couleurs très froides, par la neige, par la décoration statique et aseptisée de la villa, toute la puissance de l’intrigue repose surtout sur le rapport de force entre l’avocate et l’accusé. Leurs échanges calculés, plus que leur conversation, prennent appui à chaque fois sur une nouvelle histoire, un nouveau mensonge, nous permettant de soupçonner l’intrigue sous différents angles. Les deux personnages et les deux acteurs se retiennent. Les deux personnages craignent d’être dévoilés. Cela bride les deux acteurs les empêchant d’aller plus loin et c’est bien dommage.
C'est peut-être faute d’avoir visionné toutes les autres versions avant le remake coréen mais cette adaptation pèche d'une certaine platitude. C'est comme si le réalisateur s'empressait de résumer le film qu'on connaît déjà pour pouvoir donner libre arbitre à ce qu’il a pu imaginer comme dénouement. Depuis le début, le film n'arrive pas à se débarrasser d'une inconsistance qui pourrait rayer l'ennui. Cette atmosphère empêche les deux acteurs principaux de s'épanouir complètement.
Cela devient trop prévisible et pourtant… « Confession » est incontestablement un thriller bien ancré avec un rythme assez régulier qui ne permet pas la moindre distraction. Il nous accapare et même quand le suspense est dévoilé, les répercussions de l'intrigue donnent un bon coup de punch à tout le film.
* Cet article est rédigé par un journaliste honoraire de Korea.net. Notre groupe des journalistes honoraires est partout dans le monde, pour partager sa passion de la Corée du Sud à travers Korea.net.
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