Par la Journaliste Honoraire Sarah Catherine de France

À partir du 13 février prochain, la cinémathèque française à Paris organise une rétrospective de nombreux film du réalisateur coréen Hong Sang-soo. Il s’agit de la seconde rétrospective organisée par la cinémathèque en l’honneur de ce réalisateur que l’on ne présente plus (la première date de 2011). En effet, si le nom Kim Sang-soo ne vous dit rien, vous connaissez peut-être le chef-d’œuvre « Le jour d’après » (2017), ou encore, plus récent, son film « Seule sur la plage la nuit » (2017).

Une nouvelle fois, Hong Sang-soo est mis à l’honneur par ce lieu emblématique du cinéma d’auteur, et du 7ème art en général, une occasion à ne pas manquer puisqu’une grande quantité de films sont au programme de cette rétrospective pour le coup INTÉGRALE, vous pouvez d’ailleurs trouver cette liste à la fin de l’article.


Le réalisateur, habitué de Cannes et des tapis rouges, commence pourtant sa carrière dans le domaine télévisuel après une formation à Séoul et aux États-Unis. C’est en 1996 qu’il débute dans la voie du cinéma avec un premier succès, premier d’une longue série, le film intitulé « Le jour où le cochon est tombé dans le puits » (1996). Cela a beau être son premier essai au cinéma, le film est récompensé à plusieurs reprises, aux festivals de Rotterdam et de Vancouver, Dragon Blue Coréen, et à l’Asia-Pacific Film Festival.

C’est ensuite au tour de son film Le pouvoir de la province de Gangwon de marquer les esprits, lui permettant d’être récompensé à Cannes dans la catégorie « Un certain regard ». On peut d’ailleurs dire que Cannes est devenu le cheptel du réalisateur puisque ce sont ensuite neuf de ses films qui, tour à tour, obtiendront plusieurs récompenses au festival.


Son plus grand succès reste son quatrième film « Turning Gate », alors que le réalisateur jouissait d’une renommée confortable et internationale, un film toujours fidèle à cette thématique de l’amour et des relations ambiguës qui le conforme. De nombreux films vont ensuite être réalisés, mais l’auteur doit faire face à l’arrivée de la haute définition et du désintéressement du public pour le noir et blanc, souvent récurrent dans son travail. Malgré ses évolutions cinématographiques, Hong Sang-soo reste abonné aux récompenses et au succès, après Cannes dont il satisfait toujours l’audit, c’est au tour de La Berlinale. Le réalisateur remporte ainsi plusieurs titres pour ces films entre 2020 et même le prix du jury en 2022 pour son film « La Romancière, le film et le heureux hasard » (2022).


Son œuvre est toujours teintée d’une mélancolie frappante, mais caractérisée par une certaine douceur. Hong Sang-soo tourne sans relâche autour du thème amoureux et des tréfonds humains. Les débordements comme l’alcool ou le désespoir sont d’autant d’éléments déterminants dans ses romances ivres. Le désir qu’il dépeint dans ses films semble n’être pas autre chose qu’une réalité humaine, simple, dure, mais belle, des histoires d’amour et d’adoration dont la sincérité et la sobriété nous transperce parfois. Suivant les traces de grands du cinéma tels que Rohmer ou Bresson, Hong Sang-soo est aujourd’hui enseignant à l’université de Konkuk depuis 2008.

La rétrospective débutera par son avant-dernier film, celui-là même qui a reçu le prix du jury à La Berlinale en 2022, « La Romancière, le film et le heureux hasard », à la cinémathèque à 20h00 dans la salle Henri Langlois, et notez que le réalisateur et l’actrice Kim Min-hee seront présents pour cette ouverture de la seconde édition. Cependant si vous ne parvenez pas à y assister, pas de panique, l’artiste sera également présent le 16 février à 20h après la projection du film Introduction, pour donner un cours de cinéma, eh oui !

Je vous mets ci-après la liste des projections au programme de cette rétrospective, pour plus d’informations complémentaires, vous pouvez vous rendre sur le site officiel de la cinémathèque française : www.cinematheque.fr

Au programme :
« La Romancière, le film et le heureux hasard » (2022) le 13 février à 20h00
« Le Jour où le cochon est tombé dans le puits » (1996) le 15 février à 18h00
« Le Pouvoir de la province de Kangwon » (1998) le 15 février à 20h30
« La Vierge mise à nu par ses prétendants » (2000) le 16 février à 17h15
« Introduction » (2021) le 16 février à 20h00
« Turning Gate »(2002) le 18 février à 15h00
« La Femme est l’avenir de l’homme » (2004) le 18 février à 17h30
« Conte de cinéma »(2005) le 18 février à 19h30
« Woman on the Beach »(2006) le 19 février à 18h00
« Night and Day » (2008) le 20 février à 19h00
« Les Femmes de mes amis »(2009) le 22 février à 18h00
« Ha ha ha » (2010) le 22 février à 20h45
« Oki’s Movie» (2010) le 23 février à 18h00
« Matins calmes à Séoul » (2011) le 23 février à 20h00
« In Another Country »(2012) le 25 février à 18h30
« Haewon et les hommes » (2013) le 25 février à 20h45
« Sunhi » (2013) le 26 février à 17h00
« Hill of Freedom » (2014) le 26 février à 19h00
« Un jour avec, un jour sans » (2015) le 27 février à 18h00
« La Caméra de Claire »(2017) le février à 20h30
« Le Jour d’après » (2017) le 1er mars à 18h00
« Yourself and Yours » (2016) le 1er mars à 20h00
« Seule sur la plage la nuit »(2017) le 2 mars à 18h00
« Grass » (2018) le 2 mars à 20h15
« Hotel by the River » (2018) le 4 mars à 20h00
« La Femme qui s’est enfuie » (2020) le 5 mars à 16h30
« Juste sous vos yeux » (2021) le 5 mars à 19h15



* Cet article est rédigé par un journaliste honoraire de Korea.net. Notre groupe des journalistes honoraires est partout dans le monde, pour partager sa passion de la Corée du Sud à travers Korea.net.

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