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17.01.2024

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Par la journaliste honoraire de Korea.net Alicia Baca Mondéjar de France, photos Korea Film Council, vidéo chaîne YouTube de More In Group

Histoire

Un homme surendetté se trouve, d’une façon inespérée, avec une petite fille de sept ans atteinte de surdité et de cécité. Il décidera de s’occuper d’elle malgré les circonstances.

Réalisateur : Lee Chang Won, Kwon Sung Mo
Diffusion : 12 mai 2021
Durée : 100 min
Distribution : Jin Goo, Jung Seo-Yeon, Kang Shin-Il, Kim Tae-Hwan

Une scène de « My Lovely Angel »

Une scène de « My Lovely Angel ».


Impressions

Une histoire attendrissante entre un homme sans scrupules et une petite fille handicapée. Avec l’espoir de se faire de l’argent, Jae-Sik prend en charge la fille d’une de ses collègues de travail décédée. On le sait depuis le début. On le sait, mais on y tient. On sait que cet homme va tomber raide devant cette petite fille mignonne et sans défense. On sait qu’on va pleurer mais on se laisse prendre par cette belle histoire.

D’autres réalisateurs se sont aventurés dans le tandem adulte et enfant avec un handicap lourd. Bruce Willis et son award du pire acteur pour sa performance, dans Code Mercury. Jung Woo-Sung dans Innocent Witness. Le résultat n’était que médiocre et voué à la dégringolade, à l’échec pur et dur. Qu’est-ce que ces trois films ont en commun ? Des enfants handicapés ? Ceci n’est qu’un détail. Le point commun est la représentation absolument fausse du handicap. Le spectateur n’est pas dupe. Même s’il ne sait pas trop de quoi on lui parle, ça sonne faux. Comme quand votre enfant vous regarde droit dans les yeux avec un sourire en vous disant qu’il n’a pas de devoirs.

Une scène de « My Lovely Angel »

Une scène de « My Lovely Angel ».


Une petite fille aveugle devrait connaître l’endroit où elle vit par cœur. Il a fallu qu’on nous fasse grâce d’une démarche à tâtons, comme si c’était la première fois qu’elle se trouvait dans les lieux. Elle ne se rend pas compte qu’il y a quelqu’un dans la pièce. Comme si elle n’était pas capable de sentir les odeurs, surtout l'odeur d'un homme qui fume. Mais bon. Passons. Ce n’est pas le but du film. Pour une fois, le plus important n'est pas la façon de filmer, les jeux de caméra et d'autres éléments inhérents à un film. Pour une fois, le message que My Lovely Angel véhicule, écrase tout le reste et prend une forme absolument magnifique.

Cet homme qui n'a pas encore réussi à mûrir, trouvera dans cette petite fille l'excuse, la raison de se centrer et de devenir un homme meilleur. Jin Goo est magnifique dans ce rôle. Il est beau, mais sa beauté n'est pas seulement physique, elle incarne la beauté de cet homme qui reconnaît à son tour, la beauté de cette petite fille que tout le monde traite comme une attardée et comme un fardeau. Il la voit, et voit son intelligence. Et son sourire.

Une scène de « My Lovely Angel ».

Une scène de « My Lovely Angel ».


Le bric-à-brac de ce scénario nous oriente petit à petit vers la réalité d’une petite fille coupée du monde, vers les efforts de cet homme pour communiquer avec elle. De l’impossibilité de la quitter, malgré le lourd fardeau qu’elle pourrait représenter dans sa vie. La petite Jung Seo-Yeon joue d'une façon remarquable. Pas un seul faux pas. Nous sommes vraiment en admiration devant sa performance.

My Lovely Angel nous montre que cette situation existe, et que la plupart de la planète ne la reconnaît pas. Peut-être que ce film n'a pas de grandes prétentions artistiques, mais il est clair. Comme une fenêtre que l'on vient de laver. Dans son visuel comme dans son histoire, il n'a pas besoin de chemins tortueux ou de rebondissements aguicheurs. Un très beau film, un voyage initiatique.


* Cet article a été rédigé par une journaliste honoraire de Korea.net. Présents partout à travers le monde, nos journalistes honoraires partagent leur passion de la Corée à travers Korea.net.

caudouin@korea.kr