Par Antoine Sabrasès
À l’aune des 140 ans de l’amitié franco-coréenne, un duo d’entrepreneurs agrémente les soirées réseautage d’une touche française avec les rendez-vous Afterwork Seoul, là où se mêlent sans chichi communauté d’affaires et faune nocturne. C’est dans leur rooftop bar, Canopy, fraîchement inauguré en octobre dans le quartier cosmopolite d’Itaewon, qu’Arthur et Nico racontent pour Korea.net leur parcours et les secrets de leur réussite.
« Deux mariages, des bébés, de belles connexions professionnelles… et plein de gens ont trouvé du boulot grâce à nos soirées », énumère, le sourire aux lèvres, Arthur, qui a repris les rênes d’Afterwork Seoul en avril 2023 avec son acolyte Nico.
Au cœur de leur concept : offrir à chacun, plusieurs jeudis par mois, l’opportunité d’élargir son réseau tout en profitant des meilleurs DJs et artistes underground dans les plus beaux hôtels de la capitale.
« Le but c’est de donner accès à tout le monde avec des tarifs accessibles », met en avant Arthur qui, sorti d’une école de commerce et titulaire d’un master en marketing digital, gère la partie business d’Afterwork Seoul.
À gauche, Arthur (g) et Nico (d) donnent une interview à Korea.net. À droite : Rosa, une habituée des soirées Afterwork Seoul, lors d'une soirée sur le rooftop du Canopy, à Séoul le 18 octobre 2025 © Antoine Sabrasès
Ancien président du Cercle des Entrepreneurs Francophones en Corée du Sud (CEFC) et créateur de nombreuses start-ups depuis sa découverte du pays du matin clair en 2011, le trentenaire explique avoir, dès le départ, cherché à « connecter toutes les chambres de commerce ». Aujourd’hui, il dit attirer autour de 500 personnes par soirée.
Nico, dont les moustaches en guidon de vélo et les shorts courts enchantent depuis une dizaine d’années les soirées délurées d’Itaewon, endosse quant à lui le rôle de community manager et chapeaute la programmation artistique : « s’il y a besoin d’un cracheur de feu, d’un équilibriste, d’un mec qui danse avec une plume… je suis là ! »
« En plus des DJs locaux, on fait jouer des Français et on essaie d’apporter cette culture française qui est de parler à tout le monde autour d’un verre de vin », souligne ce personnage haut en couleur passé par les Beaux-Arts.
A eux deux, ils forment un duo bigarré mais « vachement complémentaire », note Arthur.
Depuis le dancefloor du Canopy, Rosa, une Coréenne de 24 ans, apprécie « l’ambiance vraiment sympa et décontractée » mais aussi « la musique toujours bonne grâce à Nico qui a très bon goût ». Installée depuis peu à Itaewon et habituée des soirées Afterwork, elle dit avoir découvert « beaucoup de nouvelles choses, notamment artistiques » au contact de la communauté française.
Une soirée Afterwork Seoul à l'hôtel Sofitel, à Séoul, le 18 septembre 2025. © Afterwork Seoul
Ambassadeurs, chefs d’entreprises, noctambules… « l’idée c’est d’essayer de connecter tout le monde et de pouvoir rencontrer des personnes clés dans son domaine », explique Arthur, avant de lister quelques profils de haut niveau régulièrement présents.
Parmi eux se trouve Olivier Topuz, directeur général de l’Union de Banques Arabes et Françaises (UBAF) en Corée et au Japon. « C’est l’envie d’échanger autour d’un verre sur la vie professionnelle et les différences culturelles dans le monde du travail en Corée qui m’ont incité à venir pour la première fois », résume-t-il.
« Ce que j’apprécie particulièrement dans ces soirées, c’est l’atmosphère conviviale et ouverte, où les échanges entre Coréens et expatriés se mêlent à la découverte d’expériences et de parcours très variés ; c’est ce qui, à mes yeux, fait toute la richesse et la singularité de ces rendez-vous. »
Une soirée Afterwork Seoul, à l'hôtel Naru, à Séoul, le 29 mai 2025. © Afterwork Seoul
À en juger par l’affluence et les mines ravies, le pari semble réussi pour Arthur et Nico. Forts du succès de ses afterworks, la paire multiplie les projets : en plus du lancement en octobre du rooftop bar Canopy, La Piscine by Afterwork Seoul invite, dès l’arrivée des beaux jours, à profiter toute une journée de la piscine et du bar d’un hôtel de luxe, et ce, pour une somme modique.
Également dans les tuyaux, la création d’une agence destinée à promouvoir une sélection d’artistes et DJs auprès des grands hôtels, ainsi que l’expansion du concept d'Afterwork Seoul dans des villes comme Phnom Penh, Bangkok ou Shanghai. « On a toutes les ambassades et chambres de commerce qui nous soutiennent, alors va y aller ! » conclut Nico, avant de repartir illico profiter de la fête.
Plus d’informations :
https://www.instagram.com/ftaseoul
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