Par Aisylu Akhmetzianova

Korea.net a désigné Han Kang comme personnalité coréenne de l’année 2024. La romancière a marqué l’histoire de la littérature en devenant la première Coréenne et la première femme asiatique à recevoir le prix Nobel de littérature.

Pour Kyoung Mi, rédactrice en charge du japonais, « la décision d'attribuer le prix Nobel de littérature à une autrice coréenne illustre le pouvoir universel de la littérature de ce pays ». D’après elle, « Han Kang a accru l’intérêt pour les livres en plus de dynamiser le secteur de l’édition. » Aiying, en charge du chinois, considère que cette consécration « démontre que l’univers oriental et l’exploration de l’âme humaine qui traversent ses œuvres résonnent avec le public mondial ». De son côté, Dahyung, qui gère les réseaux sociaux, estime que « les traducteurs ont également joué un rôle dans ce succès, en transmettant avec finesse et subtilité la beauté de la langue coréenne ».


Han Kang a reçu le prix Nobel lors de la traditionnelle cérémonie organisée ce 10 décembre à Stockholm, en Suède. Trois jours auparavant, elle avait donné une conférence sur son univers littéraire devant l’Académie suédoise. C’est la deuxième fois qu'une personnalité coréenne remporte un prix Nobel après l’ancien président Kim Dae-jung, lauréat du prix Nobel de la paix en 2000.

Depuis l’annonce de l’attribution du prix Nobel, la romancière a fait sensation en Corée et ses livres ont envahi les librairies du pays. Un mois après l'annonce de sa réponse, son ouvrage Celui qui revient a pris la tête des meilleures ventes de la plateforme de vente en ligne Yes24, suivi de La végétarienne et Impossibles adieux, lors de la semaine du 2 au 8 novembre.

Han Kang a également rencontré un grand succès à l’étranger, où ses livres se sont rapidement retrouvés en rupture de stock, notamment dans plusieurs librairies anglaises. La librairie Foyles de Charing Cross, l’une des plus grandes librairies de Londres, lui a consacré un espace entier.

Han Kang avait déjà remporté le prix international Man Booker en 2016 pour La végétarienne, ainsi que les prix Médicis et Émile Guimet pour Impossibles adieux en 2023 et en 2024.


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