Par Xu Aiying et Charles Audouin

Le pianiste Kim Saehyun a donné la toute première conférence de presse de sa carrière à Séoul, ce 26 juin. Le jeune prodige de tout juste 18 ans au CV déjà bien rempli avait remporté l’édition 2025 du concours Long-Thibaud, en mars dernier. Le jury, en plus de lui attribuer la première place à l’unanimité, a décidé de ne pas donner de second prix, tant la différence de niveau avec les autres candidats était importante.

« Je suis très reconnaissant d’avoir reçu ce prix, cette attention et toutes ces occasions de jouer qui m’ont permis de prendre conscience de mes responsabilités en tant que musicien », a-t-il confié lors de sa conférence de presse.

Et depuis, tout s’est enchaîné. Après avoir joué les Nocturnes de Chopin à l’occasion du concert de la paix, sous l’Arc de Triomphe, le 8 mai dernier, le jeune pianiste donnera un récital en solo devant la tour Eiffel le jour de la fête nationale française, le 14 juillet et se produira au festival international de piano de la Roque d’Anthéron, dans le sud de la France, le 23 juillet.

Pour Kim Saehyun, l’essentiel n’est pas d’impressionner. « Je crois qu'il est préférable de se mettre au service de la musique pour toucher davantage le public », a-t-il déclaré. « Il est plus important pour moi de faire en sorte que ma musique change la vie d’une ou deux personnes plutôt que d’ébahir un public de plusieurs milliers de gens », a-t-il poursuivi. « C’est pour cela que je cherche à ce que mes concerts fassent comme s'ils transmettaient quelque chose de moi, quelque chose de personnel, à chaque spectateur. »


« Le talent, la singularité et la maturité de Saehyun m’ont totalement épaté », a confié de son côté dans une vidéo Alain Lanceron, président de Warner Classics, avec qui le pianiste coréen prévoit d’enregistrer et de sortir un album d’ici fin 2026.

Malgré un emploi du temps chargé entre ses nombreux concerts, Kim Saehyun suit actuellement un double cursus : une licence d'anglais à l'université Harvard et un master de piano au Conservatoire de musique de la Nouvelle-Angleterre, à Boston. « Je ne regrette pas de ne pas pouvoir mener la vie que mènent les autres adolescents de mon âge, car la musique comble ce que je pourrais avoir perdu, et puis, il est nécessaire de faire des sacrifices quand on est musicien », a-t-il confié avec maturité.

Pas de participation à de potentiels futurs concours pour le jeune pianiste qui souhaite se concentrer sur ses futurs concerts. « Je tâcherai de faire entendre ma musique sans artifice, telle qu’elle est, au moment où je la jouerai », a-t-il promis.


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