Le 8 décembre, le journal Le Monde a publié un article « Covid-19 : comment une traque méthodique et intrusive a permis à la Corée du Sud de maîtriser le virus ». (photo Capture d’écran du site Web Le Monde)
Par
Jung Joo-ri
Le journal Le Monde a publié ce mardi un reportage sur les mesures sanitaires de la Corée contre le nouveau coronavirus (Covid-19).
Dans l'article « Covid-19 : comment une traque méthodique et intrusive a permis à la Corée du Sud de maîtriser le virus », le journal français a rapporté que « ce pays de 52 millions d’habitants est parvenu à limiter le bilan à 549 morts depuis le début de la pandémie, tout en maintenant la liberté de circulation ».
Il retrace la journée de deux enquêteurs épidémiologiques à Séoul, chargés de remonter les chaînes de contamination en se basant sur des données numériques, telles que les relevés de paiement par carte bancaire ou les enregistrements des caméras de surveillance.
« C’est par ce traçage méthodique, intrusif, que la Corée du Sud est parvenue jusqu’à présent à ne pas perdre le fil des cas d’infection au Covid-19 », a rapporté Le Monde.
Il a relaté que ce système de traçage recourt à l’enquête de police scientifique. « Les autorités décident de bidouiller un système alors à l’essai pour la gestion des « Smart cities », les villes intelligentes − qui permet de faire remonter à partir de fichiers Excel des données sur le trafic routier ou la pollution. Ce système devient la matrice du traçage, un soutien aux enquêtes épidémiologiques », a-t-il expliqué.
Le quotidien français a ajouté que des mesures de quarantaine et de dépistage, dont « une quatorzaine stricte à l’entrée sur le territoire », ont contribué à « maintenir la liberté de circulation, d’éviter le recours au confinement dur et autres autorisations de sortie qui ont cours en Occident, de maintenir les boutiques et restaurants ouverts, jusqu’à 21 heures ces jours-ci ».
En relatant que « le gouvernement a conservé la confiance de son peuple, qui, aujourd’hui, accepte toujours les gestes et contraintes qui lui sont imposés », il a écrit que le moteur principal du peuple coréen semble être la crainte « d’être celui ou celle qui, par son relâchement, aura amené la contamination de sa communauté ».
etoilejr@korea.kr