Société

07.12.2024

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À gauche, une sculpture illustrant les mains et les visages des « femmes de réconfort », au War & Women's Human Rights Museum. À droite, l’entrée du North Korean Human Rights Museum. © Lee Jihae

À gauche, une sculpture illustrant les mains et les visages des « femmes de réconfort », au War & Women's Human Rights Museum. À droite, l’entrée du North Korean Human Rights Museum. © Lee Jihae



Par Lee Jihae

À l’occasion de la journée de la déclaration universelle des droits de l'homme, le 10 décembre, Korea.net présente deux musées situés à Séoul et qui leur sont consacrés : le War & Women's Human Rights Museum et le North Korean Human Rights Museum.

Des dessins réalisés par des « femmes de réconfort », exposés au War & Women's Human Rights Museum. © Lee Jihae

Des dessins réalisés par des « femmes de réconfort », exposés au War & Women's Human Rights Museum. © Lee Jihae


Non loin du quartier de Hongdae, dans l’arrondissement de Mapo, le War & Women's Human Rights Museum (musée de la guerre et des droits de la femme) raconte les histoires des femmes victimes de crimes sexuels en temps de guerre. Créé en 2012, le musée répond à la volonté de ces victimes de perpétuer leur mémoire.

Peinture représentant un bâtiment consacré à l’escalave sexuel des femmes par l’armée japonaise. On y voit notamment, au centre, le lieu réservé aux relations sexuelles et une file de femmes en attente d’un dépstage de maladies sexuellement transmissibles. © Lee Jihae

Peinture représentant un bâtiment consacré à l’esclavage sexuel des femmes par l’armée japonaise. On y voit notamment, au centre, le lieu réservé aux relations sexuelles et, sur la droite, une file de femmes en attente d’un dépistage de maladies sexuellement transmissibles. © Lee Jihae


« En plus de revenir sur l’histoire des femmes victimes des crimes sexuels commis par l’armée japonaise, le musée présente les témoignages de nombreuses autres personnes appelant à faire cesser immédiatement ces crimes », explique Lee Jiyoung, cheffe d'équipe au War & Women's Human Rights Museum.

Le musée présente aussi des peintures réalisées par les victimes elles-mêmes et revient sur la collaboration des gouvernements coréen et taïwanais dans la construction de ce système d'esclavage sexuel. Il explique notamment comment celui-ci était administré par des sociétés privées contrôlées par l'armée.

La sculpture Killer, du transfuge nord-coréen Lee Woonsik, exposée au North Korean Human Rights Museum, représente un poisson blanc (le régme nord-coréen) dévorant un poisson noir (le peuple nord-coréen). © Lee Jihae

La sculpture « Killer », du transfuge nord-coréen Lee Woonsik, exposée au North Korean Human Rights Museum, représente un poisson blanc (le régme nord-coréen) dévorant un poisson noir (le peuple nord-coréen). © Lee Jihae


Le North Korean Human Rights Museum (musée des droits humains en Corée du Nord), situé près du palais Gyeonghuigung, est consacré aux violations de ces droits perpétuées par le système politique nord-coréen.

Il a ouvert ses portes en novembre 2023 grâce à l’action de l’ONG Database Center for North Korean Human Rights (NKDB), qui recueille depuis une vingtaine d’années les témoignages des transfuges nord-coréens.

À l’entrée du musée sont affichés les messages écrits par des personnes déplorant la situation économique du pays ou critiquant le régime. Dans l'une des vidéos diffusées, un transfuge nord-coréen décrit comment les autorités inspectent, dans chaque maison, les portraits des dirigeants pour s'assurer qu'ils sont propres.

« Le fait que nous recueillions les témoignages des transfuges nord-coréens et que nous les diffusions au public n'entraînera peut-être pas immédiatement des changements majeurs dans la société nord-coréenne, mais cela change progressivement les choses », selon Kim Regina, guide au North Korean Human Rights Museum.

jihlee08@korea.kr