Les musées sont des lieux où l’histoire et la culture d’un pays prennent vie, et où le passé, le présent et le futur coexistent. Korea.net présente dans cette série d'articles quelques-unes des œuvres incontournables des musées nationaux de Corée. Ce sixième et dernier épisode s'invite au musée national de Jeju, à la découverte du patrimoine historique et culturel de cette île surnommée le « Hawaï coréen ».
Par Lee Kyoung Mi
1. Les poteries de Gosan-ri
Sur l’île volcanique de Jeju, privée de rivières, l’eau s’est faite rare pendant longtemps. Les premiers villages se sont formés autour de la seule ressource en eau disponible, des nappes souterraines réparties le long de la côte.
La plus ancienne poterie néolithique de Corée mise au jour sur le site de Gosan-ri, à Jeju. © Lee Kyoung Mi / Korea.net
Parmi ces villages, celui de Gosan, où plusieurs objets du néolithique y ont été découverts. La pièce la plus précieuse est une poterie dont la fabrication remonterait au 8e millénaire avant J.-C., ce qui en ferait la plus ancienne de toute la Corée. « Elle se distingue des autres par les motifs uniques de feuilles ou de tiges de plantes présentes sur sa surface », selon Lee Jaeho, assistant de conservation au musée national de Jeju.
2. Dongjaseok
La plupart des pierres tombales situées devant les tombes à Jeju sont faites de roches volcaniques telles que le basalte et l'andésite. © Lee Kyoung Mi / Korea.net
Le jardin extérieur du musée national de Jeju est représentatif de la flore de l’île, composée d'arbres verdoyants et de plantes indigènes colorées. Des dizaines de petites statues en pierre se dressent en son milieu. De tailles et de formes différentes, elles sont aussi connues sous le nom de « dongjaseok », qui signifie « statue d'enfant ».
À Jeju, elles sont placées devant les tombes depuis la nuit des temps. « Les dongjasok servent à protéger la tombe et à réconforter les morts », explique Lee Jaeho. « Elles représentent l’innocence d’un enfant qui honorerait et rendrait service aux morts », ajoute-t-il.
Les dongjaseok tiennent les cœurs des vivants entre leurs mains, explique Lee Jaeho. © Lee Kyoung Mi / Korea.net
Les deux mains des dongjaseok, jointes devant leur poitrine, peuvent tenir différents objets, comme des cuillères, des éventails, des fleurs ou des bouteilles d'alcool. Ceux-ci représentent ce que les défunts aimaient faire pendant leur vie, ou ce qu'ils aimeraient avoir afin de préserver leur âme. Quand une spatule représenterait le souhait de ne plus avoir faim après sa mort, un éventail signifierait que le défunt aimait profiter de la fraîcheur des journées d'été tout en chassant les insectes.
Davantage sur le musée national de Jeju
En entrant dans le musée, levez la tête pour admirer les vitraux représentant l’histoire de la fondation de l’île de Jeju relatée dans le mythe cosmogonique des Samseong, les trois demi-dieux Yangeulna, Goeulna et Bueulna.
Trois éléments naturels dominent l'aspect des vitraux représentant le mythe de la fondation de Jeju : les pierres de lave, le vent et les personnalités féminines. © Lee Kyoung Mi / Korea.net
Le musée national de Jeju est accessible en une vingtaine de minutes en voiture depuis l’aéroport. C’est un endroit idéal pour commencer son voyage sur l'île. Et comme disent les locaux, « honjeo opseoye » (bienvenue) !
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