Étranger

09JunCENTRE CULTUREL CORÉEN

Jeudi 9 juin à 18h30

Soirée de présentation et conférence à l’occasion de la publication en français de l’ouvrage chez Hémisphères Éditions

Par YOU Hong June, professeur émérite de l’Université Myongji de Séoul et président du Conseil d’administration de l’Académie des études coréennes, et RYU Nae-young, traductrice de l’ouvrage en français et docteure en histoire de l’art.



À l’occasion de la parution de la traduction française d’un recueil d’études de l’influent historien de l’art sud-coréen AHN Hwi-Joon, une conférence en deux volets se déroulera le jeudi 9 juin au Centre Culturel Coréen.

Paru en 2021 chez Hémisphères Éditions, Fresques de Koguryŏ, Splendeurs de l’art funéraire coréen (IVe - VIIe siècle) est le premier ouvrage en français traitant des plus anciens témoignages picturaux coréens aujourd’hui existants, classés en 2004 au patrimoine mondial de l’Unesco.


Premier volet : "La peinture murale de Koguryŏ dans l’art de l’Asie du Nord-Est"
(동북아예술에서 고구려 고분벽화의 위상)

Conférence présentée par YOU Hong June (유홍준), professeur émérite de l’Université Myongji de Séoul (명지대학교 명예교수), président du Conseil d’administration de l’Académie des études coréennes (한국학중앙연구원 이사장) et ancien directeur du Bureau du patrimoine national (전 문화재청장).

Du IVe au VIIe siècle apr. J.-C., de somptueuses fresques funéraires ont été réalisées dans le royaume coréen de Koguryŏ, témoignant d’une civilisation développée. Elles se trouvent aujourd’hui en Chine, dans l’aire de Jí’ān, et en Corée du Nord, dans celle de P’yŏngyang.

Ces représentations révèlent un grand brassage culturel, influencées comme elles l’ont été par des arts et des techniques venus de Chine ou d’Asie centrale, et ayant influencé à leur tour l’art du Japon.

Les sujets très variés peints sur les murs et les plafonds des chambres et des passages sépulcraux présentent d’innombrables figures basées sur la cosmologie chinoise, la culture des steppes, la pensée taoïste ou les croyances bouddhiques.

La conférence mettra en lumière les principales caractéristiques de cet art pictural de l’Asie du Nord-Est.


Deuxième volet : "Histoire et typologie de la reproduction des peintures murales funéraires de Koguryŏ"
(고구려 고분벽화 복제의 역사와 유형)

Conférence présentée par RYU Nae-young (류내영), traductrice de l’ouvrage en français, docteure en histoire de l’art (미술사학박사) et spécialiste du peintre lettré coréen YUN Du-seo (한국의 문인화가 윤두서 전문가).

Les peintures murales funéraires des très nombreuses tombes en tumulus du royaume de Koguryŏ ont été, depuis leur réalisation, cachées par la topographie des lieux, et préservées dans des chambres aux parois revêtues de pierre.
Ce n’est que durant l’époque moderne que les tombes ont commencé à être fouillées. Le premier à en faire des photographies est le sinologue français Édouard Chavannes lors de son voyage en Chine et dans l’actuelle Corée du Nord, en 1907. À partir de cette date, les représentations des peintures murales, découvertes petit à petit au fil de chantiers archéologiques et travaux scientifiques japonais, nord-coréens, chinois et sud-coréens, commencent à se multiplier et à être déclinées sur de multiples supports et grâce à diverses techniques.

La conférence visera à retracer brièvement l’histoire, sur une centaine d’années, ainsi que la typologie des différents modes de reproduction des peintures funéraires de Koguryŏ : photographies en noir et blanc sur plaques de verre, photographies rehaussées, photographies en couleur, copies peintes grandeur nature ou de taille réduite, relevés dessinés au trait des parois ou des détails de figures et de motifs, coupes d’espaces reconstruits en 3D, « restauration » manuelle et numérique des images, etc.

C’est à travers cet ensemble particulièrement riche de reproductions que nous pouvons aujourd’hui connaître, aussi en profondeur, ces peintures fondatrices de l’art coréen, dont les originaux sont pratiquement inaccessibles aujourd’hui.

* L’ouvrage et les textes concernant celui-ci ainsi que les conférences présentent les transcriptions du système McCune-Reischauer.