Étranger

Par Jean-Noël JUTTET*



Toutes les dynasties qui ont régné sur la Corée ont construit des palais (à Gyeongju, à Pyongyang, à Gaeseong), mais ils ont tous disparu à l’exception de ceux de la dynastie Joseon, fondée à Hanyang, ancien nom de Séoul, en 1392 par le roi Taejo. Ses successeurs ont régné dans ces palais pendant plus de cinq siècles, jusqu’en 1910. Séoul peut donc s’enorgueillir de cet héritage royal qui a survécu en partie aux aléas de l’histoire de Corée et largement retrouvé son lustre d’antan grâce à un savoir-faire qui s’est transmis de génération en génération. Ce qui fait le principal intérêt de ces palais, c’est, outre la charge d’histoire dont ils sont l’expression, leur singulière beauté.


On a pris l’habitude de dire qu’ils sont cinq, comme les doigts de la main, habitude trompeuse : il est plus juste de dire qu’il y a en réalité un palais principal, le Gyeongbok-gung, et des annexes, résidences de secours (le Changdeok-gung et le Changgyeong-gung) où le roi et la Cour se sont repliés quand le palais principal avait brûlé, et des demeures mises à la disposition de princes ou de roi déchus. Ils sont tous situés dans un périmètre restreint du nord de Séoul, au cœur d’une cité jadis entourée de remparts, au pied du mont Baegak, lieu identifié comme idéal par les géomanciens, ce que ne démentiront ni les Japonais qui installèrent leur gouvernement colonial à l’extrémité sud du palais Gyeongbok, ni la présidence de la République qui prit demeure, dans la Maison Bleue, sur les premières pentes du Baegak au nord de ce même palais. D’une importance diverse en termes d’étendue ou de magnificence, ils constituent un ensemble architectural unique témoignant des fastes de la Cour, chacun d’eux offrant au visiteur un havre de silence et de calme dans une ville trépidante de modernité tapageuse.


Le Gyeongbok-gung, le plus ancien et le plus vaste des palais royaux, n’a été occupé que par intervalles. Construit en 1395, rasé deux siècles plus tard pendant les invasions japonaises de Toyotomi Hideyoshi (1592-1598), il n’a été reconstruit qu’en 1865-68 par le Daeweongun (régent, père du roi Gojong) et de nouveau abandonné après l’assassinat de la reine Min par les Japonais (1895), prélude à la fin de la vieille dynastie. Il n’en demeure pas moins le site le plus représentatif et, partant, le plus visité aujourd’hui.


Ceint d’un haut mur de pierres carrées, il ordonne une imposante succession de pavillons dans une parfaite symétrie sur un axe sud-nord, sur le modèle de la Cité interdite à Pékin. Le visiteur est invité à suivre l’itinéraire de la procession des ambassadeurs d’antan venus rencontrer le monarque : il accède à une première cour dallée par Gwanghwa-mun, porte monumentale à trois arches et deux étages qui a été démontée récemment pour retrouver sa place originelle après qu’en 1995 eut été démoli le Capitole, que le gouvernement impérial japonais n’avait pas placé là par hasard. Une deuxième porte à deux étages elle aussi, Geunjeong-mun, lui permet de déboucher sur la vaste cour où se dresse, sur une double terrasse de pierre, le Geunjeong-jeon, la très imposante salle du trône. Il s’avance sur la voie royale entre une haie de ministres et de hauts fonctionnaires qu’il lui faut imaginer postés devant des bornes de pierre indiquant leur fonction.


Lorsque, depuis la terrasse, il lève les yeux sur les avant-toits, il découvre cette belle courbe, souple et élégante, emblématique de l’architecture coréenne, qu’on ne retrouve, dans ce tracé, ni en Chine ni au Japon. Elle est la résultante d’un alignement de solives qui sont toutes légèrement décalées les unes par rapport aux autres, chef-d’œuvre de rigueur technicienne. Un entrelacs de consoles sculptées posées perpendiculairement les unes sur les autres permet d’élever le toit à une grande hauteur, qu’on mesure mieux de l’intérieur.


La salle surprend par ses dimensions verticales (où a-t-on trouvé en Corée des arbres assez grands pour donner ces immenses piliers d’un seul tenant ?) et par le bel ordonnancement de sa symétrie, qui suppose un savoir-faire exceptionnel des architectes et des charpentiers. Autre surprise, dans cet espace cérémonieux, le trône, bien que haussé sur une estrade et dominé par un baldaquin ouvragé volumineux, apparaît tout petit. Le roi ne tenait-il donc sa grandeur que de l’écrin au sein duquel il s’exposait ? L’écrin est vide aujourd’hui, mais à lui seul il dit les fastes des cérémonies d’antan, auxquels le visiteur, qui aura en mémoire les reconstitutions historiques vues à la télévision, suppléera en imaginant la foule des courtisans, l’éclat des costumes et les mélopées de la musique royale.


Curieusement, cette impression de raideur cérémonieuse est beaucoup moins pesante ici qu’à la Cité interdite. Cela tient, bien sûr, aux dimensions de la salle du trône, plus modestes qu’à Pékin, mais aussi à la joie de toutes ces couleurs éclatantes qui dansent sur les consoles et, sans doute, à ce joli paravent déployé derrière le trône, dont les motifs si coréens représentent, dans le style ingénu des dessins d’enfants, cinq montagnes avec des rochers, des pins, de l’herbe d’éternité, et, tout ensemble, le soleil et la lune – peinture qui, sauf erreur, n’a pas d’équivalent en Chine. Cette tonalité aimable, qui adoucit le caractère pompeux du lieu, on la retrouve dans le plafond à caissons, au milieu duquel virevoltent, deux dragons coréens – on nous dit que les dragons coréens sont plus vifs que leurs homologues chinois, ce dont nul ne doute. Moins vifs et surtout plus bonasses nous avaient apparu, à l’extérieur, tous ces animaux fabuleux sculptés dans le marbre des balustrades : ils ont beau vouloir paraître redoutables, ils ont des airs bonhommes qui invitent plutôt à la caresse. Il en est de même des haetae qui, de part et d’autre de la porte principale, censés protéger le palais des incendies, ont failli à leur mission.


Au-delà de la salle du trône, en poursuivant en direction du nord, le visiteur pénètre dans un dédale de cours, de galeries couvertes et de pavillons dont il serait peu utile de donner ici les noms : il s’agit des cabinets de travail du roi, de ses appartements, de ceux de la reine. La grandeur des pavillons se mesure en nombre de travées, c’est-à-dire d’espaces délimités par les piliers porteurs du toit. Quant au toit des appartements royaux, il présente une particularité : il ne comporte pas de bande faîtière de mortier comme c’est le cas partout ailleurs, car celle-ci est un dragon, et le roi, dragon lui-même, ne saurait tolérer la présence d’un rival au-dessus de sa tête.


Cet ensemble, largement reconstruit et réaménagé, ne donne qu’une petite idée de ce qu’était le palais de son vivant, quand y demeuraient le roi et la Cour : une multitude de pavillons reliés par des galeries couvrait tout l’espace jusqu’aux murs d’enceinte. La restauration actuelle, pour ambitieuse et réussie qu’elle soit, ne donne à voir qu’un échantillon de ce que les cartes des archives ont consigné. Peu importe : ce qui est donné à voir est d’une richesse qui dépasse de beaucoup la capacité d’attention du visiteur venu consacrer deux ou trois heures au Gyeongbok-gung. Il lui sera même loisible de faire des choix. Il pourra, par exemple passer vite devant le trop grand, trop carré Gyeonghoe, lequel tire son charme surtout des reflets des saules dans l’eau du bassin au-dessus duquel il se dresse. On peut aussi tourner le dos au musée folklorique dont la haute pagode de tuiles vernissées vient un peu gâter l’homogénéité esthétique de l’ensemble du site.


En revanche, qu’il n’oublie pas de s’attarder devant les belles cheminées de briques qui, derrière le Gyotae-jeon, évacuaient les fumées de l’ondol chauffant les appartements de la reine ; ni devant le fort beau mur de briques, tout près de là, décoré de motifs floraux en terre cuite dont le dessin n’est pas sans rappeler la manière d’occuper l’espace dans l’art roman.


Plus au nord, le Hyangwon, curieux pavillon hexagonal à deux étages, retient le regard. Celui-là n’a rien de coréen, il est vaguement chinois et un peu n’importe quoi. Mais c’est peut-être justement pour cela qu’il retient le regard, là, au centre d’un îlot, relié au reste du monde par une passerelle impraticable ; il est en quelque sorte un ailleurs, une fantaisie, un trait d’humour.


Le plus séduisant des palais, le Changdeok-gung (ou palais de l’Est) est inscrit sur la Liste du Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1997. À la différence du Gyeongbok-gung – organisé sur un plan géométrique – , les pavillons, ici, ont été disposés de façon moins rigide, en tenant compte des contraintes du relief. D’où cette impression de plus grande intimité, de présence amicale de la nature, à laquelle contribuent le nombre plus restreint de pavillons et l’écrin que constitue le magnifique Huwon, le Jardin secret.


Ce palais secondaire a été construit en 1404 par Taejong, le troisième roi de la dynastie Joseon, qui régna de 1400 à 1418. Il a voulu, ce faisant, situer la Cour plus au centre de la ville, plus près du quartier administratif et commercial de Jongno. Le palais a brûlé lors de l’invasion japonaise de 1592, en même temps que le Gyeongbok-gung, mais il a été reconstruit en premier, et a été préféré au palais principal par plusieurs monarques. C’est là qu’a vécu Sunjong (1874-1926, règne 1907-1910), le dernier roi de la dynastie, qui, en homme moderne, a fait installer l’éclairage électrique qu’on voit dans la salle du trône.


À la différence de la porte du Gyeongbok-gung qui s’élève sur un mur de granit, Donhwa-mun, la porte principale du Changdeok-gung, repose sur un simple soubassement de pierre. Elle est pourtant plus grande que son aînée, malgré l’apparence, et surtout la plus ancienne de Corée, n’ayant subi que peu d’altérations depuis sa reconstruction en 1609. On est loin de se douter, depuis la rue, des dimensions imposantes de la salle à l’étage : c’est là, sous l’empilement coloré des consoles, que le roi Sukjong aimait à donner des banquets au plus près de la ville.


On gagne l’intérieur du palais en franchissant une modeste rivière aménagée, sur un pont de pierre vieux de six cents ans. À l’endroit où convergent les deux arches veillent d’un côté une tortue, de l’autre un nati, animal fabuleux, qui tous deux ont la lourde responsabilité d’écarter les mauvais esprits qui oseraient s’infiltrer dans le palais. Ils ont été aujourd’hui démis de leur fonction au profit de gardiens en chair et en os postés sous Donhwa-mun et chargés de vérifier que les visiteurs sont bien munis d’un ticket d’entrée.


Après avoir franchi une deuxième porte, on débouche sur une vaste cour où avaient lieu les cérémonies d’intronisation, puis, à gauche, une troisième qui donne accès à la cour où se dresse la salle du trône (Injeong). Des bornes marquent, là aussi, la place où devaient se tenir les fonctionnaires et les militaires lors des audiences royales. Plus modeste que son homologue du palais principal, le pavillon est posé sur une terrasse de pierre, ici sans balustrade. À l’intérieur, même déluge de couleurs vives dominé par le rouge et le vert, même paravent aux cinq montagnes, mais au plafond des phénix ont remplacé les dragons, avec en plus des lampes électriques et des vitres aux fenêtres, voulues par le dernier roi.


Au-delà de la salle du trône, on trouve le cabinet de travail du roi puis ses appartements et ceux de la reine avec une cuisine aménagée à l’occidentale, puis, à bonne distance, le Nakseonjae, très beau complexe de bâtiments ou logeaient les concubines royales.


Un bon nombre de ces pavillons sont de construction récente. Le matériau dont ils sont faits, le bois, a toujours eu pour ennemis le temps et le feu. Et pour alliés, le savoir-faire des charpentiers coréens, transmis de génération en génération par la simple nécessité de l’entretien régulier et de la restauration, celle aussi de la reconstruction après le passage des troupes ennemies. Ce qui nous permet de relativiser la notion d’authenticité, à nous qui, en Occident, prisonniers d’une vision romantique du passé, vénérons un peu maladivement les ruines. Aussi peut-on dire que ces pavillons, souvent déplacés ou refaits à neuf, sont en même temps modernes et authentiques. Un héritage de bois nécessite un entretien constant. Ne boudons donc pas notre plaisir à errer et rêver dans ces lieux si différents de ceux de notre modernité, d’autant qu’ils nous conduisent au Jardin secret (Huwon).


C’est là que se trouve la bibliothèque royale où étaient conservés quelque dix mille ouvrages, dédiée à la lecture, à l’écriture, à la discussion. Elle domine un bassin carré (Buyong) qui, avec son îlot rond en son centre, symbolise l’univers. Un étrange et ravissant pavillon, pur exercice de virtuosité architecturale, prend appui sur la berge et plonge deux pieds dans l’eau, célébrant la communion entre les deux éléments. Tout près, sur une terrasse de pierre, se tient le Yeonghwa-dang, lieu fameux où se passaient, au printemps, les concours d’accès à la fonction publique. Il n’est guère de texte de la littérature coréenne classique qui n’évoque ce lieu. Yi Mongnyong, l’amoureux de Chunhyang, y est venu chercher sa qualification de haut fonctionnaire. Le concours, présidé par le roi, consistait en des épreuves de calligraphie, c’est-à-dire de composition de poèmes, sur un thème imposé. Ainsi fonctionnait l’ENA de la dynastie Joseon. Imaginons nos énarques invités à composer un sonnet !


Ce parc idyllique qui se déploie sous de grands arbres à flanc de montagne, agrémenté de kiosques originaux, était pour la famille royale un lieu pour apprendre, lire au bord d’un bassin ou d’un ruisseau, rêvasser en écoutant le chant des oiseaux et le murmure de la brise dans les branches. Son charme demeure le même pour nous. Plus justement, « demeurerait »… si nous pouvions nous égailler librement dans les allées, traînailler à notre guise, nous asseoir ici, revenir en arrière pour revoir tel pavillon sous un autre angle… Mais cette liberté, qui nous est octroyée dans tous les parcs du monde, nous est déniée dans le Jardin secret. Le Changdeok-gung et son parc ne peuvent se visiter qu’à des heures fixes, en groupes compacts où nous sommes condamnés à subir les commentaires couinés par une guide dans son haut-parleur portatif, à tourner la tête tous en même temps dans la direction que pointe son doigt, et à évacuer les lieux tous ensemble, poussés par des surveillants inflexibles qui veillent à ce que personne ne s’écarte. (La crise du coronavirus a mis provisoirement un terme à cette contrainte en interdisant les réunions en groupe : on peut aujourd’hui – avril 2020 – circuler librement dans l’enceinte du palais.)


Une consolation (une récompense !) nous est offerte par la vue panoramique que nous apercevons par-dessus le mur d’enceinte en prenant un peu de distance dans une rue adjacente. Ces toits tranquilles où marchent des lutins dessinent une mer de vagues, lourdes et souples à la fois.


Au Changgyeong-gung voisin, le visiteur peut se promener librement. Ce palais secondaire fut utilisé par Taejo, le fondateur de la dynastie Joseon, en attendant que la construction du Gyeongbok-gung soit achevée. Par la suite, souvent transformé, il a servi de résidence à des rois détrônés et à des reines veuves. On y trouve la même organisation de l’espace que dans les deux autres palais, orientée cette fois sur un axe est-ouest, avec une première porte principale, une deuxième porte et une cour dominée par une salle du trône plus modeste, sans étage. Dans les années 1910, le colonisateur japonais a transformé ce palais en un parc ouvert au public, où il a installé un zoo – aujourd’hui disparu –, construit une serre – qui demeure – où poussent des essences exotiques et de belles orchidées, et planté des cerisiers.


Par le passé, le Changgyeong-gung, le Changdeok-gung et Jongmyo formaient un seul et vaste ensemble (Jongmyo n’est pas un palais, mais un sanctuaire confucéen inscrit sur la Liste du Patrimoine mondial de l’Unesco, où sont abritées les tablettes funéraires des rois défunts de Joseon ; le rite funéraire, avec sa musique, est parvenu jusqu’à nous : il est célébré chaque année le premier dimanche de mai.) Un ancien maire de Séoul a voulu ressouder ce vaste ensemble en remplaçant la rue qui séparait le palais Changdeok du sanctuaire par un tunnel, en voie d’achèvement. Or cette rue, bordée de part et d’autre de murs à l’ancienne couverts de tuiles, était sans doute la plus belle de Séoul. J’ai assisté, la mort dans l’âme, à l’abattage des soixante-dix-huit platanes centenaires qui l’ombrageaient. Cette volonté moderne de retrouver un état antérieur permet d’espérer que, dans quelques décennies, on voudra retrouver cette belle rue bordée de platanes.


Le palais Gyeonghui, résidence royale située plus à l’ouest au pied du mont Inwang, a beaucoup souffert au cours de la période moderne. Des portes, des pavillons, des matériaux ont été transportés vers d’autres sites pour laisser place à une école et à la Régie des tabacs. Ces constructions parasites ont aujourd’hui été évacuées.


De modestes dimensions et confiné dans le tissu urbain à proximité de l’Hôtel de Ville, le palais Deoksu garde le souvenir des derniers moments de la dynastie. Le roi Gojong, fuyant le Gyeongbok-gung après l’assassinat de la reine Min, s’y est réfugié pour se rapprocher de la légation russe. C’est là qu’en 1897, il proclame l’empire Daehan, soustrayant la souveraineté du pays à la Chine. La colonisation japonaise a beaucoup réduit l’étendue du site et le nombre de pavillons. Demeurent essentiellement la salle du trône et la résidence de l’empereur. Mais aussi un superbe pavillon à deux étages, le Seogeo-dang (reconstruit en 1904), dont le raffinement, qui tient à ses proportions, à sa sobriété et à la couleur naturelle du bois, est sans égal.


Qu’ils soient anciens ou restaurés ou même de réfection récente, ces pavillons qui enchantent le regard dans les palais royaux de Corée constituent un ensemble architectural unique au monde, différent de ce qu’on trouve en Chine, malgré une indéniable parenté. L’évidente homogénéité stylistique de cet ensemble est la marque de la cohésion de la culture qui l’a produite et de la forte centralisation du régime féodal. Les autorités tentent aujourd’hui non seulement de maintenir cet héritage patrimonial, mais aussi de lui redonner un semblant de vie. Par exemple en mettant en scène la relève de la garde, avec « costumes d’époque », oriflammes colorées et tambours. À cet effort, contribuent de manière touchante les visiteurs invités à louer des costumes dans des officines implantées à proximité de l’entrée des palais pour se déguiser en princesses ou en hauts fonctionnaires de la Cour de Joseon.


* Ancien du réseau culturel français à l’étranger, Jean-Noël Juttet vit depuis de nombreuses années entre Paris et Séoul.



Pour plus d’information : https://www.coree-culture.org/-dossier-special,418-.html