Culture

20.09.2024

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La foire d’art Frieze Seoul s’est déroulée du 5 au 8 septembre au centre des expositions Coex, à Séoul. © Korea.net / Gil Kyuyoung

La foire d’art Frieze Seoul s’est déroulée du 5 au 8 septembre au centre des expositions Coex. © Gil Kyuyoung / Korea.net



Par Gil Kyuyoung

La troisième édition de Frieze Seoul s’est tenue du 5 au 8 septembre au centre des expositions Coex. Organisée en coopération avec le salon d'art Kiaf, elle a réuni 112 galeries issues d’une trentaine de pays et a attiré plus de 70 000 visiteurs.

Frieze est l’une des foires d’art les plus réputées au monde, aux côtés d’Art Basel. Cet événement culturel international permet aux galeries du monde entier d’exposer et de vendre leurs œuvres, offrant ainsi aux visiteurs une occasion unique de découvrir les nouvelles tendances de l’art contemporain. Bien que les prix de certains chefs-d’œuvre avoisinent plusieurs millions d’euros, la foire reste accessible tant aux collectionneurs qu’à un public curieux de s’immerger dans l’univers artistique.

Un groupe de visiteurs admire l’œuvre de l’artiste japonais Takashi Murakami, Flowers with Smiley Faces, dans le stand de la galerie Perrotin. © Korea.net / Gil Kyuyoung

Un groupe de visiteurs admire l’œuvre de l’artiste japonais Takashi Murakami, « Flowers with Smiley Faces », dans le stand de la galerie Perrotin. © Gil Kyuyoung / Korea.net


Sans surprise, Frieze Seoul a donc rassemblé de nombreux commissaires, artistes, collectionneurs, étudiants et autres passionnés d’art venus des quatre coins du monde. De prestigieuses galeries, telles que Gagosian, Lehmann Maupin, Thaddaeus Ropac, Kukje Gallery, Gallery Hyundai et Gana Art, ont chacune présenté leurs œuvres. D’un côté, des galeristes échangeaient sérieusement, tandis que de l’autre, des visiteurs prenaient des selfies devant des chefs-d'œuvre. La foire se distinguait par son atmosphère bouillonnante et dynamique, contrastant avec le silence des galeries d’art traditionnelles.

La peinture et la sculpture Citrouille de l’artiste japonaise Yayoi Kusama sont présentées dans le stand de la galerie David Zwirner. © Korea.net / Gil Kyuyoung

La peinture et la sculpture « Citrouille » de l’artiste japonaise Yayoi Kusama sont présentées dans le stand de la galerie David Zwirner. © Gil Kyuyoung / Korea.net


Contrairement à la première édition, il n'y avait pas d'œuvres évaluées à plusieurs dizaines de millions d’euros. Cela n'a pas empêché des pièces des artistes coréens emblématiques tels que Nam June Paik, Kim Whanki, Lee Ufan, Park Seo-bo, d'être présentées aux côtés de celles d'artistes internationaux comme Andy Warhol, Yayoi Kusama et Anish Kapoor. L’œuvre de Takashi Murakami, connu pour avoir collaboré avec le groupe de K-pop New Jeans, a particulièrement séduit le public. Néanmoins, le véritable attrait de la foire d’art réside dans la découverte de nouvelles œuvres. Frieze Seoul a ainsi proposé une nouvelle perspective en mettant en avant les nouveaux talents.

L’édition de cette année s'est déclinée en trois volets : la section principale des galeries, Frieze Masters, qui présente des chefs-d’œuvre allant de l’Antiquité à la fin du 20e siècle, et Focus Asia, dédiée aux nouvelles galeries du continent. « Les galeries asiatiques représentent 63 % des participants à la Frieze Seoul », a déclaré le 22 août le directeur de la foire, Patrick Lee, lors d’une conférence de presse. « De nombreuses œuvres d’artistes de renommée mondiale seront également présentées lors de l’événement », a-t-il ajouté.

Des visiteurs découvrent la peinture de Yue Minjun et la sculpture de Li Wei, tous deux artistes chinois, exposées dans le stand de la galerie Tang Contemporary Art. © Korea.net / GilKyuyoung

Des visiteurs découvrent la peinture de Yue Minjun et la sculpture de Li Wei, tous deux artistes chinois, exposées dans le stand de la galerie Tang Contemporary Art. © Frieze Seoul


La première édition de Frieze a vu le jour en 2003, à Londres. Cette foire innovante et expérimentale a rencontré un grand succès, attirant à chaque édition les amateurs d’art du monde entier. Ont alors suivi les éditions de New York, en 2012, et de Los Angeles, en 2019. Frieze finit par débarquer à Séoul en 2022, après la signature d'un contrat de cinq ans pour une organisation commune avec Kiaf.

Mais pourquoi Frieze a-t-elle choisi Séoul ? La foire explique que ce choix repose sur l’excellence du réseau artistique, l’efficacité des transports en commun, la richesse du patrimoine culturel, la diversité de contenus, ainsi que la stabilité politique et économique de la Corée. Par ailleurs, le marché de l’art coréen a connu une croissance spectaculaire et culmine à plus d'un milliard d’euros. Séoul s'impose désormais comme un véritable épicentre de l’art contemporain en Asie, aux côtés de Hong Kong.

Les œuvres de l’artiste américaine d’origine coréenne Anicka Yi sont exposées dans le stand de la Gladstone Gallery. © Frieze Seoul

Les œuvres de l’artiste américaine d’origine coréenne Anicka Yi sont exposées dans le stand de la Gladstone Gallery. © Frieze Seoul


Si Frieze s'est achevée le 8 septembre dernier, d'autres événements artistiques et expositions prolongent la fête tout l'automne, à commencer par les biennales de Gwangju et de Busan. Les expositions d’Anicka Yi, de Nicolas Party et de la collection Pinault se tiennent respectivement au Leeum Museum, au Hoam Museum of Art et au SongEun Art Space.

De son côté, le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme propose des réductions sur les frais d’entrée dans ses musées partenaires et sur les billets de train en septembre, dans le cadre des festivals d’art coréens 2024.

gilkyuyoung@korea.kr