La directrice de l’Institut de traduction littéraire Chun Sooyoung s’exprime lors d’une conférence de presse à la Conference House Dalgaebi, à Séoul, le 11 novembre 2024. © Lee Jun Young / Korea.net
Par Charles Audouin
Rendez-vous littéraires, réseaux d’auteurs et formation universitaire en traduction : tels seront les projets lancés prochainement par l’Institut coréen de traduction littéraire (KLTI), selon les explications données ce 11 novembre par sa directrice, Chun Sooyoung, lors d’une conférence de presse à Séoul.
« L’Institut s’impliquera désormais dans la promotion du charme et de la profondeur des œuvres littéraires coréennes à l’international, au-delà de ses missions initiales de soutien à la traduction et à la publication », a précisé l’Institut.
Trois stratégies clés ont été définies : le façonnage d’un « discours » sur la littérature coréenne à l'étranger, le renforcement des réseaux littéraires et la création d’une offre de formation universitaire spécialisée dans la traduction littéraire d’œuvres coréennes.
Des forums auxquels des chercheurs, traducteurs, éditeurs et autres spécialistes de la littérature coréenne du monde entier participeront seront organisés.
« Le prix Nobel de littérature de Han Kang n'est pas une finalité, mais plutôt le point de départ pour promouvoir toutes les œuvres littéraires coréennes sur la scène mondiale. Il est donc nécessaire que tout le monde puisse pouvoir en discuter et les critiquer », selon l’Institut.
En outre, le KLTI compte élargir l’échelle du festival international des écrivains de Séoul et collaborer étroitement avec la presse étrangère afin de promouvoir les échanges entre les communautés littéraires coréenne et mondiale.
Enfin, le programme de cours en traduction de littérature coréenne, la Translation Academy, deviendra un véritable établissement d’enseignement supérieur en proposant des cursus en master et en doctorat. Depuis 2008, ce programme non diplômant forme une trentaine d’étudiants par an, dont 80 à 90 % de coréanophones étrangers issus de sept groupes linguistiques différents (anglais, espagnol, russe, français, chinois, japonais, allemand), en traduction littéraire d’œuvres coréennes.
« L’absence de diplômes rend difficile la reconnaissance de ces étudiants sur le marché de l’emploi », admet l’Institut, qui espère voir les futurs diplômés originaires de pays autres que la Corée travailler comme « professeurs de littérature coréenne, traducteurs ou agents d’édition ».
Depuis son établissement en 1996, le KLTI a soutenu la traduction et la publication à l’étranger de près de 2 200 œuvres littéraires coréennes en 44 langues. Une vingtaine d’entre elles ont été récompensées par des prix littéraires internationaux depuis 2020.
« Le travail et les efforts déployés par l’Institut ont joué un rôle considérable dans la promotion des écrivains coréens sur la scène internationale », a déclaré Chun Sooyoung.
caudouin@korea.kr