ⓒ Amandine Louwet
Par la Journaliste Honoraire de Korea.net Amandine Louwet de Belgique
Publié en 2016 en Corée du Sud, « Kim Jiyoung, née en 1982 » s’est vendu à plusieurs millions d’exemplaires. Ce livre qui traite de la condition de la femme en Corée du sud, est un chef d’œuvre à part entière, unique en son genre.
Écrit en six périodes (comme plusieurs chapitres), on suit tout au long des différentes années, l’histoire de Kim Jiyoung, femme totalement ordinaire affublée d’un prénom commun, et de sa vie en tant que femme dans la société sud-coréenne encore fort traditionaliste et patriarcale.
Assez jeune, Kim Jinyoung se rend compte que la place de la femme dans la société vaut moins que celle de l’homme. Quand, par exemple, en 3ème, à la cantine de l’école les élèves étaient classés par numéros et que les filles avaient toujours les derniers numéros pour manger, quand à la maison sa sœur et elle n’étaient jamais traitées de la même manière que leur petit frère, etc. En grandissant sa vision de la société n’a cessé de s'accroître quand, contrairement à sa mère et ses tantes qui durent trouver un emploi subalterne afin de subvenir aux besoin des petits frères, elle choisi de poursuivre ses études. Diplômée et pleine d’ambition, une fois dans le monde du travail, elle se voit de nouveau confrontée au « problème » récurrent d’être un femme quand, enceinte, elle est forcée d’abandonner son travail et ses ambitions, car une femme enceinte est considéré comme un « gouffre » pour l’entreprise.
Tout au long de sa vie, Kim Jiyoung a porté le lourd poids d’être une femme au sein d’une société faite pour les hommes. Mais qu’on ne s’y méprenne pas, le cas de Kim Jinyoung n’est de loin un cas unique et reflète parfaitement bien le quotidien de millions de femmes sur Terre.
Le phénomène littéraire de Cho Nam-joo, publié en français en France/Belgique en janvier 2020, se voit aujourd’hui être en lice pour le prix littéraire Émile Guimet de littérature asiatique (du même nom que le musée national des arts asiatiques - Guimet à Paris). Il figure dans les 10 premiers candidats selon l’Institut Coréen de la traduction littéraire (LTI Korea).
* Cet article est rédigé par un journaliste honoraire de Korea.net. Notre groupe des journalistes honoraires est partout dans le monde, pour partager sa passion de la Corée du Sud à travers Korea.net.
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