Journalistes honoraires

28.04.2021

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Illustration des capacités d’adaptation des CCC , qui proposent des cours et des évènements en ligne (Crédit photo : Danielle TARTARUGA)

Illustration des capacités d’adaptation des CCC, qui proposent des cours et des événements en ligne ⓒ Danielle TARTARUGA



Par la Journaliste Honoraire de Korea.net Danielle TARTARUGA de France

Regardons la bouteille à moitié pleine plutôt qu’à moitié vide, le Covid-19 a bouleversé nos vies, nos habitudes, nos relations aux autres, certes, mais des changements sociétaux apparaissent également et plusieurs sont plutôt positifs. De nouvelles formes de solidarités apparaissent, des prises de conscience collectives, quant à l’avenir de notre planète et à la nécessité d’essayer de la préserver. Les hommes ont su tant bien que mal, s’adapter à la situation face à de nouveau défis. Ils ont su exploiter à bon escient les technologies de l’information et de la communication, les gens ont pu continuer à échanger grâce aux visioconférences, aux réseaux sociaux, aux messageries électroniques et autres outils numériques. Ce n’est pas l’idéal, ni la panacée, mais il faut savoir aussi se réjouir de cette belle adaptation de l’homme face à une situation inédite, anxiogène, instable et d’une durée considérable.

Ainsi j’aimerais, par le biais de cet article, remercier à ma façon le Centre Culturel Coréen (CCC) de Paris qui a su très rapidement s’adapter à la situation. Dès le début de la pandémie sa présence sur les réseaux sociaux s’est accélérée, publiant régulièrement des posts intéressants, sur des thèmes culturels ; proposant des jeux, des films, des programmes musicaux variés, et ouverts à tous. Plusieurs conférences sur des sujets passionnant un grand nombre d’internautes, ont également été proposées. Je me souviens, par exemple, d’une conférence de Bastian Meiresonne sur le thème de « l’histoire du cinéma en Corée » qui a été fort appréciée par le public en ligne.

Des cours de cuisine (la cuisine royale) ont été filmés puis mis en ligne, ainsi que des expositions virtuelles (à défaut de pouvoir les ouvrir au public), mais également des concours de dessins, de webtoon, de réalisations de plats coréens ou encore d’interprétations de scènes de dramas, et puis aussi des festivals de danse. De quoi satisfaire le plus grand nombre !

Mes premières réalisations de nœuds coréens, suite à des cours pris en visio-conférence avec Madame KIM Sang-Lan (Crédit photo : Danielle TARTARUGA)

Mes premières réalisations de nœuds coréens, suite à des cours pris en visio-conférence avec Madame KIM Sang-Lan. ⓒ Danielle TARTARUGA



Mes premières réalisations de nœuds coréens, suite à des cours pris en visio-conférence avec Madame KIM Sang-Lan (Crédit photo : Danielle TARTARUGA)

Mes premières réalisations de nœuds coréens, suite à des cours pris en visio-conférence avec Madame KIM Sang-Lan. ⓒ Danielle TARTARUGA


Apprentissage des nœuds coréens en ligne ( Crédit photo : Danielle TARTARUGA)

Apprentissage des nœuds coréens en ligne. ⓒ Danielle TARTARUGA



Apprentissage des nœuds coréens en ligne ( Crédit photo : Danielle TARTARUGA)

Apprentissage des nœuds coréens en ligne. ⓒ Danielle TARTARUGA



La réactivité du CCC a été exemplaire, ne souhaitant pas laisser le vide culturel s’installer, il a tout de suite proposé des cours en ligne, aussi bien en apprentissage de la langue (atelier « cours de coréen en voyage »), que dans des matières beaucoup moins adaptées à la visioconférence. Je pense aux cours de Maedup* (les nœuds coréens), mais également de peinture coréenne**, de calligraphie, de vannerie sur papier. Des professeurs de renommée internationale, tels que Madame KIM Sang-Lan ou Madame Kang Young-Suk, ainsi que leurs collègues enseignants du CCC, ont fait l’effort et réussi à adapter leurs disciplines, pourtant si particulières, à un enseignement en ligne. Faisant preuve d’une infinie patience, en mettant toute leur expertise à disposition de leurs élèves et ce, devant des écrans situés souvent à plusieurs centaines de kilomètres et répartis sur toute la France.

Illustrations qui présentent les ateliers de nœuds coréens de Madame KIM Sang-Lan et la peinture coréenne de Madame KANG Young-Suk ( Crédit photo : CCC Paris )

Illustrations qui présentent les ateliers de nœuds coréens de Madame KIM Sang-Lan et la peinture coréenne de Madame KANG Young-Suk. ⓒ CCC Paris


Illustrations qui présentent les ateliers de nœuds coréens de Madame KIM Sang-Lan et la peinture coréenne de Madame KANG Young-Suk ( Crédit photo : CCC Paris )

Illustrations qui présentent les ateliers de nœuds coréens de Madame KIM Sang-Lan et la peinture coréenne de Madame KANG Young-Suk. ⓒ CCC Paris



Je tiens à remercier mes professeurs et le Centre Culturel Coréen, car j’ai pu personnellement m’initier à deux arts, qu’il me tenait à cœur de découvrir depuis longtemps, le maedup et la peinture coréenne. Sans cette proposition de cours en ligne je n’aurais probablement pas pu les découvrir, car je ne vis pas sur Paris et il n’y a pas d’experts dans ma région. Le malheur des uns fait le bonheur des autres, une phrase banale mais qui s’avère exacte une fois de plus !

Apprentissage de la peinture coréenne, avec Madame KANG Young-Suk : peindre les feuilles d’orchidées ( Crédit photo : Madame KANG Young-Suk )

Apprentissage de la peinture coréenne, avec Madame KANG Young-Suk : peindre les feuilles d’orchidées. ⓒ Madame KANG Young-Suk



Apprentissage des feuilles d’orchidées , mon tout premier dessin (réalisé sans le matériel adéquat )

Apprentissage des feuilles d’orchidées, mon tout premier dessin (réalisé sans le matériel adéquat) ⓒ Danielle TARTARUGA



La réactivité du CCC de Paris peut être étendue à l’ensemble des Centres Culturels Coréens situés dans le monde entier ; j’ai ainsi pu participer à des programmes très intéressants proposés par les CCC de Bruxelles, New York, Washington, Boston ou encore Budapest, qui offrent des retransmissions en vidéos sur des thèmes variés, mais aussi l’accès à des films, des conférences etc.

Rappelons qu’il y en a 32 répartis sur le globe, la culture coréenne est ainsi accessible au plus grand nombre sans préjugés, sans distinction de classes sociales, gratuite, et ce partout dans le monde.

Répartition des Centres Culturels Coréens dans le monde . (Copie écran / voir lien en bas de page)

Répartition des Centres Culturels Coréens dans le monde . (Copie écran / voir lien en bas de page)


Merci donc, aux Centres Culturels Coréens et particulièrement à celui de mon pays, la France. La culture permet à l’homme de s’ouvrir aux autres, elle est source de tolérance, elle nous permet de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons, de ne pas oublier le passé, et de mieux préparer ensemble le monde de demain !

Informations complémentaires :

*Maedup (nœuds coréens) : La tradition de la parure coréenne ou maedup remonte au premier siècle de notre ère. Plus que l’expression d’une habileté manuelle, elle est l’expression d’un art de vivre. Il s’agit d’une technique qui s’applique non seulement au vêtement féminin mais aussi à la décoration intérieure, aux objets et à la bijouterie. C’est l’art des nœuds, ou la réalisation d’un objet à l’aide d’une seule cordelette de soie. On en voit sur les peintures bouddhiques dès l’époque Goryeo (918-1392). Il s’agit pour le créateur de former, à l’aide d’une seule « ligne », un objet tissé en deux ou trois dimensions et ceci grâce au seul travail des mains.

Le maedup est une technique très ancienne, très prisée dans les milieux de la cour et devenue ensuite très populaire. Utilisés comme finition des vestes, les nœuds deviennent boutons ou parures et un objet fondamental de la vie quotidienne.

KIM Sang-lan est née en Corée et vit en France depuis 1992. Elle a exposé dans plusieurs pays du monde (France, Allemagne, Angleterre, Belgique, Suisse, Bulgarie, Japon…) et elle est aujourd’hui une artiste renommée. (sources : CCC Paris)

** Peinture coréenne : L’atelier offre une initiation à la peinture orientale à ceux qui souhaitent découvrir le langage poétique de l’encre. La peinture rejoint en Corée le goût de la nature. Le thème des « quatre plantes nobles » (le bambou, le prunier, l’iris et le chrysanthème) est lié à la calligraphie et à l’art du pinceau. A la différence du modèle de la Chine, le thème, en Corée, témoigne d’une poésie souvent très personnelle et d’un naturalisme volontiers intimiste, visiblement sensible aux choses de la nature. Le bambou, éternellement vert, plie mais ne rompt pas, symbole de la loyauté et la fidélité. Le prunier fleurit avant la fonte des neiges et suggère le renouveau du printemps. L’orchidée évoque un monde de beauté à l’harmonie fragile et délicate. Le chrysanthème s’épanouit en plein cœur de l’automne.

Kang Young-suk enseigne la peinture à l’encre au Centre mais aussi au Palais de la culture à la mairie de Puteaux. (sources : CCC Paris)

Les Centres Culturels Coréens dans le monde : https://french.korea.net/AboutUs/Overseas-Korea-Centers/Korean-Cultural-Centers

Une magnifique brochure Culture Coréenne est également accessible à tous et gratuite sur le site Internet (téléchargeable) : https://www.coree-culture.org/IMG/pdf/culturecoreenne101.pdf

Lien vers le Centre Culturel Coréen de Paris : https://www.coree-culture.org/?lang=fr

* Cet article est rédigé par un journaliste honoraire de Korea.net. Notre groupe des journalistes honoraires est partout dans le monde, pour partager sa passion de la Corée du Sud à travers Korea.net.

etoilejr@korea.kr