Par la Journaliste Honoraire de Korea.net Pauline Maria de France

Cette année encore, la Corée s’est fait remarquer sur le tapis rouge. « Parasite » avait reçu la palme d’or lors de la dernière édition en 2019, soit la récompense la plus prestigieuse du tapis rouge. Cette récompense avait déjà montré l’attrait du festival pour le cinéma coréen. Pour cette nouvelle édition, seulement une œuvre sud-coréenne a été sélectionnée pour être en compétition : le court métrage de Yoon Dae-Woen, « Cicada ».

Cependant, le souvenir laissé par Parasite, le plus gros succès du festival de Cannes depuis 15 ans, a encore fait parler cette année. Son réalisateur, Bong Joon-ho, était présent pour déclarer l’ouverture du festival. Il a aussi participé à un « rendez-vous » pour parler de sa carrière et de sa relation avec le festival de Cannes. Durant cette interview, on y apprend qu’il a écrit deux films durant la pandémie, dont un film d’animation et un film en anglais. Ce dernier devrait être réalisé d’ici peu.

De plus, la présence d’un des acteurs du film dans le jury, Song Kang-ho, est un bel accomplissement pour l’acteur. Song Kang-ho est un visage culte du cinéma coréen, avant de jouer dans Parasite, l’acteur a tourné dans des films tel que « Memories of Murder » en 2003. Ce n’est pas étonnant après le succès de « Parasite » et sa carrière qu’il ait été sélectionné pour faire partie de ce jury.

« Cicada » (2021)

Ce court métrage réalisé par Yoon Dae-Woen n’est pas passé inaperçu sur la croisette. Le 15 juillet dernier, il a reçu le deuxième prix de la Cinéfondation ce qui lui permet de toucher une belle récompense de 11 250 euros. La Cinéfondation est une section destinée aux jeunes réalisateurs pour mettre en avant la prochaine génération de cinéastes. Son court métrage avait été sélectionné parmi 1 835 films, dont seulement 17 ont été présentés lors du festival.

Cicada raconte l’histoire d’une jeune travailleuse du sexe transgenre qui fait la rencontre d’un client un peu particulier.

Son œuvre a aussi été sélectionné parmi neuf autres couts métrages pour faire partie de la Queer Palm. La Queer Palm existe depuis 2010 et a pour objectif de récompenser les film LGBTIQ+ du festival de Cannes. C’est la première œuvre sud-coréenne à y être sélectionnée. Les deux courts-métrages gagnants de cette année sont : « La Caida Del Vencejo » de l'Espagnol Gonzalo Quincoces, autour des jeunes et de leur famille dans des quartiers populaires. Et « Frida » de l'Allemande Aleksandra Odic, le second court-métrage primé de la Queer Palm 2021, qui évoque la rencontre entre une jeune infirmière et sa patiente du même âge.

비상선언 - « Emergency Declaration » (2021)

Cicada n’a pas été la seule œuvre coréenne présente lors du festival. Lors de la séance de minuit de cette 74ème édition, le film « Emergency Declaration » a été projeté en avant-première mondiale. Pour l’occasion, toute l’équipe du film était présente, notamment son réalisateur, Han Jaerim. Un film catastrophe visionnaire, rempli d’émotion qui a secoué la croisette.

Ce film raconte l’histoire d’une jeune biochimiste qui essaye de commettre un attentat biochimique en propageant un virus lors d’un vol. S’ensuit une course contre la montre entre un capitaine de police joué par Song Kang-ho qui essaye de l’arrêter et le jeune chimiste joué par Im Siwan.

Ce film n’est pas le premier du réalisateur. A 46 ans, Han Jae-rim a déjà réalisé cinq films dont « The King », « The Face Reader » ou encore « The Show Must Go On ».

Le festival de Cannes et ses films Coréens

La présence du cinéma coréen n’est pas nouvelle pour le festival, de nombreux films y ont déjà été sélectionnés. En tout, six films ont été récompensés avant « Parasite ». En 2002, le premier film coréen est récompensé : « Ivre de femmes et de peinture » du réalisateur Im Kwon-taek. Il a remporté la palme du meilleur réalisateur. C’est ensuite en 2004 que « Old Boy » a remporté le Grand Prix du Festival de Cannes. Ce classique du cinéma coréen est un des premiers à être très populaire auprès du public international.

En 2007, c’est au tour de l’actrice Jeon Do-yeon de gagner un prix. Pour son rôle dans « Secret Sunshine », elle remporte la palme d’or de la meilleure actrice. Deux ans plus tard, en 2009, que le film « Thirst, ceci est mon sang » qui repart avec le prix du jury. C’est le deuxième film de Park Chan-wook qui remporte un prix dans ce festival. L’année suivante, Lee Chang-dong gagne le Prix du scénario avec « Poetry ».

Et l’avant dernier prix : « Mademoiselle » réalisé par Park Chan wook qui gagne le prix de la meilleure direction artistique en 2016.

* Cet article est rédigé par un journaliste honoraire de Korea.net. Notre groupe des journalistes honoraires est partout dans le monde, pour partager sa passion de la Corée du Sud à travers Korea.net.

etoilejr@korea.kr