Journalistes honoraires

03.08.2023

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Par la journaliste honoraire de Korea.net Marina Panto de France, photos Marina Panto

Drapeau du M.H Project

Drapeau du M.H Project.


La K-pop, c'est un regroupement de plusieurs éléments qui donne un tout hyper visuel, très dansant et extrêmement envoutant. Mais avant tout, l’univers de la K-pop, c’est un monde de passionnés. La preuve en est avec ma rencontre avec M.H Project qui est un Crew touchant composé de travailleurs acharnés et d’amoureux de la scène. Je suis allée à leur rencontre à Lyon, le 7 juillet 2023.

Focus sur un groupe qui fait rayonner la K-pop partout où il passe !

Tout d’abord, présentation de la team :

Yuuki : Leader
Camille : Danseuse
Mélissa : Danseuse
Liliane : Danseuse
Liza : Danseuse
Lila : Danseuse
Amine : Danseur, maknae
Théo : Danseur
Edmond : Danseur
Sharon : Manager
Rozy : Manager
Moyenne d’âge : 21 ans.

De gauche à droite et de haut en bas : Edmond, Amine, Sharon, Liliane, Liza, Yuuki, Théo, Camille, Mélissa et Rozy.

De gauche à droite et de haut en bas : Edmond, Amine, Sharon, Liliane, Liza, Yuuki, Théo, Camille, Mélissa et Rozy.


Marina Panto : Qui a eu l’idée de monter le groupe et pourquoi ?

Yuuki : À la base, il n’y avait pas forcément de groupe qui répondait à mes attentes autour de chez moi. Danser en solo c’est bien, mais en groupe c’est mieux. J’ai tout d’abord rencontré Camille et puis d’autres personnes et je leur ai demandés s’ils voulaient créer un groupe avec moi. Après avoir discutés entre nous et monté un projet, on s’est lancés et on a recruté d’autres membres ainsi que les managers.

Depuis combien de temps M.H Project existe-t-il ?

Yuuki : Ça fait environ un an que le groupe a démarré.

Pourquoi la K-pop ?

Yuuki : Je pense qu’on a tous une raison différente pour avoir commencé. Pour ma part, c’est parce que j’aime beaucoup ce style musical et les chorégraphies qui vont avec. C’est quelque chose que je voulais commencer à essayer, parce que ça me plait de donner vie aux chorégraphies. Après on a tous un background différent.

Vous venez tous d’univers différents, avez-vous tous pratiqué la danse avant d’intégrer le Crew en cours ? Avez-vous une formation spécifique en danse ? Ou apprenez-vous à mesure ?

Yuuki : On apprend à mesure des chorégraphies.

Quels sont vos objectifs pour le groupe actuellement, l’année prochaine, dans dix ans ?

Yuuki : L’objectif au début, en tout cas pour moi, vu qu’il n’y avait pas spécialement de groupe de danse qui me plaisait, je voulais créer un endroit où on partagerait un objectif commun. C’est-à-dire de vouloir être fier de ce qu’on va construire, des danses qu’on ferra, des vidéos qu’on ferra et des scènes qu’on ferra. Et je voulais vraiment que le M.H devienne une source d’inspiration pour d’autres gens qui voudraient peut-être commencer, se lancer. Je voulais également, que pour les scènes par exemple, ce ne soit pas à nous de demander si on peut performer pour tel ou tel évènement. Mais à l’inverse, que ce soit les autres qui viennent nous demander. Et pourquoi pas aller loin, faire de grandes compétitions, faire de grandes scènes. Parce que je pense qu’on est plus un groupe tourné performance, plutôt que vidéos. Après en termes de vidéos, on doit en faire pour se développer, c’est aussi quelque chose qu’on doit faire pour avoir de la visibilité. Mais l’idée principale du M.H c’est quand même de faire ce qui nous plait, qu’on s’amuse et qu’on soit fiers de nous.

Amine : Un des objectifs majeurs du M.H ça va être clairement de faire connaitre la K-pop à Lyon, de faire connaître le nom du M.H à Lyon et si possible en France ou ailleurs. Et de devenir un Crew suffisamment fort pour que les gens pensent à nous et nous identifient comme un Crew important.

À ce jour, ça va faire un an que vous avez commencé. Est-ce que vous avez vu un engouement particulier pour la K-pop ? Est-ce que vous avez vu que cet engouement avez augmenté ? est-ce que les gens s’intéressent plus à ça ou pas ? est ce que les personnes qui s’intéressent à ça ont votre âge ou sont plus vieux ?

Sharon : Il y a un peu tous les âges maintenant.

Théo : Je pense en fait que la K-pop c’est développée avec BTS. Au début ça touchait surtout une génération de jeunes, plutôt des adolescents et des jeunes adultes. Et puis avec la démocratisation et la mondialisation on va dire de la K-pop à l’international, ça a commencé à toucher des générations plus âgées, et un plus grand panel de personnes. Par exemple : moi je sais que sur des évènements je me suis déjà fait interpeller par des parents, par des grands parents aussi, qui avaient la cinquantaine, la soixantaine. On va dire qu’aux évènements ou aux concerts, on retrouve plus de personnes de tout âge. Comparé à avant, où il y avait ce cliché que la K-pop touchait qu’une génération d’ados et de fans hystériques d’idoles. Au final, maintenant, aussi les générations vieillissent. Je trouve que la K-pop touchent plus de générations qu’à l’époque.

Parce que les vieux maintenant osent sortir voir de la K-pop, faut le savoir.

Yuuki : Pour compléter ta question de tout à l’heure, en termes d’objectifs, on ne voulait pas que le Crew soit qu’un groupe de potes. On voulait vraiment que ce groupe deviennent une famille, qu’on partage des choses ensemble.

Les danseurs et les managers du Crew.

Les danseurs et les managers du Crew.


Quand vous êtes sur scène, qu’est-ce que vous ressentez ? Pourquoi vous montez sur scène ?

Théo : La scène, personnellement, c’est un moyen de m’exprimer et j’adore ça. Interagir avec le public, et sentir que le public aime ce qu’on fait alors qu’on a énormément travaillé, qu’on a fait beaucoup d’entrainements pour que ce soit parfait le jour J et qu’on ne déçoit pas les gens, parce que quand on performe on a toujours cette peur de décevoir le public devant lequel on danse, c’est bien.

Pourquoi ?

Théo : Parfois on performe devant des connaissances, des amis et même d’autres Crews et on a envie de prouver à nous même qu’on peut le faire, qu’on peut être bons, qu’on peut être au niveau des attentes de tout le monde. La scène, elle me donne de l’énergie et ça me permet d’exprimer mon coté artistique et aussi de prouver aux autres que je peux le faire, que j’ai travaillé pour ça, que je donne le meilleur de moi-même. Être danseur pour moi, être performeur, c’est montrer qui on est quand on est sur scène, notre énergie et faire partager la joie de danser, n’avoir aucun regret.

Lilian : Au début pour moi, les scènes ce n’était vraiment pas du bonheur, j’étais très stressée et je savais que je n’étais pas assez confiante. Mais là en ce moment, les dernières scènes qu’on a eues, du pur bonheur, je profite du moment.

Mélissa : En soit les scènes, ça appel beaucoup de choses au niveau de la créativité, de comment on se sent par rapport aux autres, de notre entourage. Parce que ce qui est important en fait, c’est de se sentir mieux avec soi-même, de se sentir en conformité avec le public. C’est vraiment important de se mettre à la place du public, de voir la scène du point de vue du public, de se demander ce qu’il voudrait voir mais ce que nous aussi on a envie de donner. Ce que j’aime vraiment quand je suis sur scène c’est de partager avec tout le monde l’ambiance et les chorégraphies.

Edmond : Comme je suis un peu nouveau dans le M.H, je n’ai pas fait encore de scène. Cependant, je vais répondre plus globalement sur la danse, sur ce que ce sport m’apporte. En fait, je trouve que la danse c’est un sport qui mélange l’art qui est un domaine extrêmement vaste et le sport. Et du coup, comme c’est un mélange, non seulement, on n’a ce côté sportif où on peut s’exprimer mais en plus on peut se défouler et le coté artistique où l’on peut s’exprimer sur ce que l’on veut. Ce mélange, je trouve que c’est quelque chose qu’on peut vraiment apprécier sur scène. Et si je reviens sur ce qu’à dit Théo, s’il y a un mot que j’aimerais mettre en avant c’est « exprimer ». J’adore ça avec la danse.

Sharon : Je ne monte pas sur scène puisque je suis manager mais pour moi de les voir monter sur scène, c’est vraiment une fierté puisque je les suis depuis le tout début, mais dans le sens de voir tout le chemin qu’ils ont fait, chaque scène on se remémore chaque moment difficile qu’on a passé, chaque moment de bonheur qu’on a partagé tous ensemble, et c’est vrai, c’est une très grande fierté, de se faire acclamer de plus en plus. Le groupe prend une plus grosse ampleur. Au tout début, c’était juste nous et notre groupe d’amis qui applaudissions, maintenant c’est une salle entière qui peut crier M.H et franchement c’est du pur bonheur de les voir si heureux sur scène et de voir qu’ils s’amusent et qu’ils ne sont pas déçus d’eux-mêmes.

Amine : Pour continuer sur ce que Sharon a dit, beaucoup de reconnaissance pour les personnes qui viennent nous voir, nous acclament ou juste nous applaudissent, qui prennent le temps de nous regarder, c’est vraiment énormément de reconnaissance. C’est beaucoup de satisfaction de passer devant ces gens-là par rapport à tout le travail qu’on a fait. La scène c’est l’accomplissement de beaucoup d’heure de travail avec énormément de complications de temps à autre. Des moments pas très cools où on va travailler très dur d’un point de vue personnel mais aussi collectif mais qui sont inoubliables. Quand on passe devant des gens où on montre notre travail et l’identité de M.H, n’y a rien pour moi de meilleur. C’est ce qu’on veut en fait et ça va de pair aussi avec l’objectif qu’on a de faire connaitre le M.H et la K-pop et de montrer qui nous sommes.

Camille : Par rapport à la scène, j’étais un peu comme Lilian, beaucoup stressée de base et je ne supportais pas le regard des gens. Au début, je demandais de pas danser devant d’autres personnes parce que je n’étais pas à l’aise mais à force de danser avec eux et de faire un travail en groupe, ça m’a fait travailler sur moi. Du coup, je ne suis pas totalement à l’aise maintenant, il y a toujours du stress et de l’appréhension par rapport aux regards des gens et je me demande encore si ça va leur plaire, mais en travaillant avec le Crew, au fur et à mesure, ça va mieux, je suis plus à l’aise sur scène. Parfois, on essaye de trop en faire peut-être, du coup c’est peut-être un de mes problèmes, on veut trop en mettre, trop perfectionniste. On nous dit généralement, quand on est sur scène, ce n’est qu’un passage, il faut tout donner, sauf quand on donne tout, quelquefois on en donne trop. Ce n’est pas la même énergie quand on est sur scène et quand on est en entrainement. L’énergie que l’on a sur scène, c’est une énergie propre à la scène et c’est dure à maitriser. Mais ça va mieux avec le temps.

En fait, le groupe t’épaule ?

Camille : C’est ça. Y a beaucoup d’entre aide là-dessus.

Lisa : Que dire de la scène ? je peux dire que j’étais très stressée avant mais quand on performe, que c’est le moment de faire le show, que c’est un gros projet, que c’est beaucoup d’entrainement, c’est juste le moment de faire le show à fond. Je sais que j’ai toujours un problème avec le stress par rapport à la scène et aux gens. Mais en représentation on est tous ensemble et c’’est le plus important. C’est le moment d’être ensemble et de se supporter mutuellement. Je suis contente de ce sentiment.

Rozy : En tant que co-manager, je ne monte pas sur scène par contre je filme toutes les scènes. J’ai l’honneur d’être au premier rang et de filmer leurs prestations et vraiment à chaque fois j’ai ce mélange de : je suis très concentrée et en même temps je suis tellement fière d’eux, j’ai juste envie d’applaudir et de crier parce que je me dis ce sont des heures et des heures de travail, qu’on les a vus s’acharner. Et une fois sur scène, on se dit c’est incroyable. Donc, oui, beaucoup beaucoup de fierté. Ça donne encore plus envie de les aider et d’être derrière eux pour avancer.

Yuuki : Le travail que je demande pour la scène, que j’effectue et que les autres effectuent pour que la scène soit bien réalisée et que le projet aboutisse est assez énorme. De voir que ça prend forme sur scène et que le résultat plait aux gens, plait aussi aux personnes qui dansent, vraiment qu’ils soient fiers de ce qu’ils ont fait et que le public soit content, je pense que c’est vraiment une sensation plaisante a éprouvé.

Combien d’heures d’entrainement en groupe par semaine, s’il y a scène et quand il y n’a pas scène, en moyenne ?

Yuuki : Environ 10 heures d’entrainement par semaine quand il y n’a pas de scène mais après il y a aussi les entrainements en solo.

Les entrainements en solo, le nombre d’heures dépend de chacun ?

Théo : Oui c’est ça, ça dépend de la rapidité d’apprentissage de la personne. On perfectionne en groupe.

Yuuki : Le dernier mois, pour la dernière scène, c’était environ 4 heurs par soir et le week-end un peu plus.

Lisa : On travaille aussi par deux ou par trois. En fait, on a trois différents entrainements : solo, deux ou trois et en groupe. L’entrainement est prioritaire.

Lors du festival Korean Touch à Lyon, il y avait un concours de K-pop entre différents Crew de dance. M.H Project a fini deuxième. Vos impressions ?

Yuuki : En général, le festival était mieux organisé que l’année dernière. En termes de gestion, c’était mieux aussi. C’était un poil plus grand, les stands étaient mieux organisés mais pas aussi grand qu’une convention comme la Japan Touch.

Par rapport au concours ?

Yuuki : On a fini deuxième. Sans te mentir, on est déçu du résultat. On a perdu de pas grand-chose.

Mais pas déçu de la prestation ?

Yuuki : On aurait pu faire mieux forcément, peu importe comment ça a été jugé, on aurait fait un perfect, on aurait gagné. C’est mon point de vue. Cependant, je ne renierai pas tous les efforts que tout le monde à fourni pour ce concours. Je suis fier de tout le monde dans le groupe, de ce qu’ils ont fourni pour préparer cette scène. Je pense que le groupe a fourni vraiment beaucoup de travail et qu’ils étaient tous très investi.

Vous avez performé aussi pour les Korea Days (festival sur la Corée à Lyon avec des stands et de la scène) ?

Yuuki : On a performé à la demande de Jane pour les dix ans de BTS. En gros, c’était de faire une chronologie des chorégraphies de BTS avec deux autres Crew. L’organisation n’était pas top.

Amine : Il y a eu un manque de communication et un manque d’organisation. C’était une scène difficile mais on a quand même réussi à monter sur scène pour faire le mash-up.

Qui choisit les chorégraphies pour les prochaines cover ?

Yuuki : Quelqu’un propose une chorégraphie, si les gens veulent faire on regarde le nombre de gens qui sont disponibles et s’ils manquent des danseurs, on peut demander à des gens de l’extérieur de venir nous aider.

Actuellement, vous êtes en mode recrutement ?

Yuuki : C’est ça, on a commencé les auditions. On cherche des danseurs qui peuvent s’intégrer à notre Crew tant sur le côté danseur mais aussi sur le coté famille qui est très important pour nous.

La famille M.H Project.

La famille M.H Project.


Le Crew a repris plusieurs chorégraphies de groupes connus de K-pop, comme Good Boy Gone Bad de TXT, Fake Love de BTS, Jungle de CIX, Halazia de ATEEZ ou Love Killa de MONSTA X.

Si vous souhaitez découvrir ce qu’est la K-pop ou tout simplement apprécier un bon cover, je vous invite à aller découvrir leur travail sur leur chaîne YouTube. Bon visionnage !

Et oui, j’ai mon préféré !



* Cet article a été rédigé par une journaliste honoraire de Korea.net. Présents partout à travers le monde, nos journalistes honoraires partagent leur passion de la Corée du Sud à travers Korea.net.

caudouin@korea.kr