Journalistes honoraires

22.08.2023

Voir cet article dans une autre langue
  • 한국어
  • English
  • 日本語
  • 中文
  • العربية
  • Español
  • Français
  • Deutsch
  • Pусский
  • Tiếng Việt
  • Indonesian
Par la journaliste honoraire de Korea.net Marina Panto de France

En Corée du Sud, il est commun de croiser dans les rues des restaurants où les devantures sont remplies d’aquariums. Mais ce n’est pas pour la décoration.

Dans le quartier de Myeongdong, le 5 avril 2023. © Marina Panto

Dans le quartier de Myeongdong, le 5 avril 2023. © Marina Panto


En effet, ces aquariums sont garnis de poissons et de crustacés vivants qui ont pour vocation de finir dans nos assiettes lorsque nous les commandons. Qu’ils soient crus ou mijotés, les cuisiniers font tout leur possible pour régaler nos papilles, téméraires ou non. Parce qu’il y a un plat en particulier qui demande un peu de courage à celui qui le commande et de la dextérité à celui qui le prépare. Petit focus sur le nakji (낙지).

Du nakji dans une assiette. © Office national du Tourisme coréen

Du nakji dans une assiette. © Office national du Tourisme coréen


Classé dans le top 10 des plats les plus dangereux au monde (rien que ça) le nakji est un met particulier dont l’élément principal est une petite pieuvre. La recette est simple, dans le sens ou elle ne nécessite que trois ingrédients et un bon couteau. Le cuisinier, coupe des petites pieuvres vivantes en petits morceaux et les agrémente de graines de sésame et d’huile de sésame pour favoriser la glisse. Je m’explique. Lorsque le plat est servi à table, les tentacules, même coupées, continuent de se mouvoir en se tortillant allègrement dans l’assiette. Il ne reste plus qu’au client d’attraper un des tentacules avec ses baguettes, ce qui n’est pas toujours chose aisée, et de le tremper dans la sauce au sésame pour pouvoir enfin la mettre dans sa bouche. Mais le tentacule continue toujours de gigoter. Cela demande alors au mangeur une mastication longue et méticuleuse. Il faut mâcher longtemps et prendre garde que les ventouses ne se collent ni au palais, ni à la langue, ni à l’intérieur des joues et surtout pas dans la gorge. Car, il y a risque d’étouffement et malheureusement de décès dans certains cas.

Le nakji est une expérience à part entière. Mais « le poulpe dansant » n’est pas pour tout le monde.


* Cet article a été rédigé par une journaliste honoraire de Korea.net. Présents partout à travers le monde, nos journalistes honoraires partagent leur passion de la Corée du Sud à travers Korea.net.

caudouin@korea.kr