Par la journaliste honoraire de Korea.net Lantou Onirina
J'ai découvert
Greenhouse lors de la première française à l'occasion du 18e Festival du Film Coréen à Paris (FFCP) en novembre 2023. Absolument fascinée, j'ai saisi l'occasion de le revoir dans le cadre des Dimanches en Corée du FFCP le 12 mai 2024. J'ai eu par ailleurs la grande chance de pouvoir recueillir les paroles de la réalisatrice Lee Sol-hui, que je retranscris plus bas dans cet article, après mon avis sur le film et avant celui de deux spectatrices. Encore merci à elle pour ces échanges passionnants.
Affiche de « Greenhouse », de Lee Sol-hui. © Arthouse Films
Synopsis
Moon-jung, une femme humble qui tue le temps en attendant le retour de son fils détenu pour un crime non spécifié, vit dans une maison improvisée, à l'intérieur d'une serre. Elle rêve d'obtenir un vrai logement pour son fils. Pour y parvenir, elle travaille comme aide-soignante pour un couple âgé : la femme, atteinte de démence, accuse Moon-jung de vouloir la tuer, et l'homme, bienveillant envers Moon-jung, perd la vue et la mémoire à cause de l'Alzheimer. Sujette à automutilation mais n'ayant pas les moyens de payer une thérapie, Moon-jung rejoint un groupe de soutien pour personnes s'automutilant, où elle rencontre Soon-nam, avec qui elle noue une amitié fragile. Toutefois, un incident va bientôt plonger sa vie dans un chaos incontrôlable.
Un mélange de genres
Le cinéma coréen, reconnu mondialement pour ses thrillers intenses, se distingue également par ses drames poignants issus de son cinéma indépendant. Dans
Greenhouse, son premier long métrage, Lee Sol-hui fusionne adroitement ces deux genres. Contrairement à des films comme
Mother de Bong Joon-ho et
Poetry de Lee Chang-dong, qui traitent subtilement des handicaps et maladies, Lee Sol-Hui opte pour une approche plus franche, illustrant la vie comme une série de tragédies et de quiproquos dictés par le destin.
Le film aborde les défis de la vieillesse, notamment la démence, touchant une personne sur trois, et met en lumière ce problème majeur à la fois social et économique dans un contexte coréen où la maladie mentale reste largement taboue. L’humour noir, élément caractéristique du cinéma coréen, est habilement utilisé pour traiter ces questions sociales sans en minimiser la gravité.
Greenhouse aborde aussi les thèmes de l'isolement et en filigrane celui de la condition de la femme dans un pays encore très conservateur où le divorce est aussi un sujet tabou. Moon-jung, divorcée et séparée de son fils qui rejette l'idée de revenir vivre avec elle, se heurte donc en plus de tout cela à l'indifférence généralisée des autres et du monde. Cette indifférence, finalement presque normalisée dans nos sociétés occidentalisées, soulève une question troublante : n'est-il pas plus simple de fermer les yeux sur la souffrance et les malheurs d’autrui plutôt que de les voir et devoir réagir ?
Lee Sol-Hui dessine avec finesse ses personnages, en particulier Tae-kang, le patient âgé dont s'occupe Moon-jung, extraordinairement interprété par l'acteur vétéran Yang Jae-sung. Sa prestation donne une richesse particulière au film, qui évolue du drame au thriller avec une transition fluide, flirtant parfois avec le fantastique. Ces éléments fantastiques renforcent la narration tout en conservant un ton à la fois sombre et humoristique. Ce qui permet à la réalisatrice d’enrichir la discussion sur la capacité de la société à traiter les problèmes cruciaux de la longévité et ses défis avec compassion et efficacité.
Le film, divisé en deux parties distinctes, montre une variation de rythme remarquable. Kim Seo-hyung, lauréate du César coréen de la meilleure actrice, incarne de manière spectaculaire cette femme tourmentée, timide et chaleureuse dans la première partie, tant perturbée et désespérée dans la deuxième partie qu’elle en est capable du pire. Elle est si convaincante qu’on se demande si elle-même n'est pas atteinte d'une folie qui a progressé tout du long.
Pour moi, un premier film métatextuel remarquable qui présente de nombreuses couches donnant matière à réflexion, grâce à ses thèmes profonds et à travers ses personnages ambivalents qui se désintègrent tous mentalement, vieux et moins vieux. Jusqu’à la fin inéluctable. À moins que cette dernière fin – ou scène – ne soit pas plutôt le symbole d’une (re)naissance ?
Ou tout simplement le cycle de la vie et de la mort. La coach que je suis y a aussi vu des scénarios de vie transgénérationnels qui se répètent de génération en génération, entre Moon-jung et sa mère.
Une histoire qui interroge indéniablement.
Une scène de « Greenhouse », de Lee Sol-hui. © Arthouse Films
L’interview de la réalisatrice
Lantou Onirina : Comment décririez-vous le thème principal du film et pourquoi est-il important pour vous ? Quel impact espériez-vous avoir sur le public ?
Lee Sol-hui : Nous savons tous que les parents qui nous ont élevés vieillissent, tombent malades et finissent par approcher de la mort, une réalité inévitable dans toute relation parent-enfant, quel que soit le pays. J'ai pu observer de près cette situation. Ma mère s'est occupée de ma grand-mère atteinte de démence pendant plusieurs années, une période marquée par de nombreux pleurs et chagrins. Malgré la douleur de ces moments, j'ai découvert des aspects inattendus et profonds de leur relation, que je ne connaissais pas auparavant. C’était impressionnant de voir ma mère, maintenant face à sa mère âgée et enfantine, évoquer ses souvenirs d'enfance et exprimer sa douleur, en cherchant à s'excuser. Cela m'a fait réaliser que l'histoire de mon film pouvait naître de l'observation de la dynamique mère-fille, explorant les soins entre la vie et la mort. La naissance et la mort peuvent être brèves, mais la vie entre ces deux moments peut être incroyablement cruelle et parfois magnifique. Ce film reflète mes interrogations en tant que jeune femme de 27 ans sur la manière de vivre et de mourir.
L'humour noir aide à explorer des thèmes graves comme la maladie mentale et la vieillesse dans Greenhouse, où vous mêlez aussi drame, comédie et fantaisie. Comment avez-vous réussi à équilibrer ces éléments pour garder une histoire cohérente et captiver le public ?
Je travaillais sur un sujet lourd, avec des personnages principalement âgés ou d'âge moyen, ce qui m'a fait douter de l'intérêt du public pour un film aussi sérieux. Ce doute a clarifié mes objectifs : créer un thriller mettant en scène des personnes âgées, traitant de la maladie mentale, du vieillissement et du déclin, mais teinté d'humour. J'étais déterminée à inclure ces éléments, quitte à échouer. Mon but était de dépeindre les personnages âgés de manière intrigante et attrayante, en y mêlant l'excentricité de la jeunesse. L'équilibre recherché était celui de l'« étrangeté », utilisant des descriptions et des situations insolites pour alléger le sérieux du récit. En fin de compte, je ne suis pas certaine que cela ait facilité ou compliqué l'immersion du public, mais j'espère qu'ils ont été captivés.
La cinématographie et la palette de couleurs de Greenhouse sont essentielles pour transmettre le ton et l'atmosphère. Pourriez-vous expliquer vos choix esthétiques et comment ils renforcent les thèmes, l'ambiance et les émotions du film ?
Je voudrais souvent donner des réponses cools et impressionnantes, mais je semble toujours échouer. En réalité, l'un des grands défis d'un film à petit budget est d'atteindre une esthétique visuelle soignée. J'ai parfois utilisé le manque de budget pour justifier certains choix de lieux, d'éclairages ou de décors insuffisants. Cependant, je savais au fond de moi que créer une scène marquante ne repose pas seulement sur ce qui est montré, mais aussi sur la capacité à faire ressentir quelque chose au public. Heureusement, j'ai rencontré un directeur de la photographie qui partageait cette vision. Ensemble, nous avons décidé de nous adapter à la réalité et de pousser nos limites. Nous avons opté pour une atmosphère « Moon Jung » pour le film, intime et privée, chargée de désirs inavoués. En intégrant ses traits de caractère dans la cinématographie et l'éclairage, nous avons masqué les contraintes budgétaires et créé une atmosphère de mystère et de tension. Nous avons évité de prétendre à ce que nous n'étions pas, en nous concentrant plutôt sur la création d'un style visuel brut et délicat, fort mais vulnérable. Je pense que nous avons réussi à créer une esthétique visuelle qui capture bien ces contrastes.
Une scène de « Greenhouse », de Lee Sol-hui. © Triple Pictures Inc.
Greenhouse met en scène des personnages complexes dans des situations marginales, comme vivre dans une serre ou s'occuper de personnes âgées gravement handicapées. Comment avez-vous créé ces personnages et quelles ont été vos principales influences dans leur développement ?
J'ai d'abord observé ma mère, ce qui m'a donné une idée initiale pour créer un personnage comme Moon-jung, mais cela a également soulevé de nombreuses préoccupations. Mon but était de créer des personnages tangibles et proches, en espérant que les spectateurs ressentiraient la même proximité. Néanmoins, la diversité des environnements et des expériences individuelles crée une barrière entre ce que je percevais comme naturel et ce que d'autres pouvaient trouver naturel. Beaucoup de ceux qui ont lu le scénario la première fois se sont demandé qui de nos jours vit dans une serre, mais pour moi, ayant grandi dans une région pleine de « villages de fleurs », c'était une réalité familière et un choix de vie pratique, et non un signe de pauvreté ou de manque de domicile. Beaucoup y vivent encore, y compris pendant que je tournais le film. Je n'ai jamais pensé que c'était étrange.
Ce processus m'a obligé à faire des compromis pour satisfaire le grand public et à intégrer certaines justifications dans le scénario, comme justement la pauvreté ou l’absence de domicile. J'ai même fait de la maison de vinyle un personnage à part entière du film. En réalité, il y a des gens qui résident dans des serres, des gens qui viennent tous les jours dans des centres de bien-être pour handicapés et des gens qui viennent dans des centres de bien-être pour personnes âgées pour manger et partir. Si ça avait été trop dur et crève-cœur de les observer, je n'aurais peut-être pas pu créer cette histoire. Il y a évidemment aussi ceux qui vivent des vies réellement difficiles. En fin de compte, je reconnais qu'il existe diverses manières de vivre et des réalités contrastées partout. Sans espérer changer la société, j'espère au moins sensibiliser à ces différentes existences, invitant chacun à se dire que « Oh, il existe un tel mode de vie » et penser que cela pourrait être sa propre vie un jour.
Les performances des acteurs dans Greenhouse sont remarquables, notamment celle de Yang Jae-sung. Comment avez-vous collaboré avec les acteurs pour développer leurs personnages dans le contexte unique de ce film ? Avez-vous utilisé des méthodes de préparation ou de répétition spécifiques ? De plus, y a-t-il eu une scène particulièrement difficile à réaliser, que ce soit émotionnellement ou techniquement, et comment avez-vous surmonté ces défis ?
Dès notre première rencontre, quand Yang Jae-sung est entré, j'ai immédiatement pensé : « Voilà Tae-gang. » Il incarnait tout ce que ni le jeu d'acteur ni la mise en scène ne peuvent obtenir : des gestes façonnés par le temps, un langage corporel qui révèle le vécu d'une personne, comme sa démarche, ses gestes, les rides sur son visage et ces détails qui vous font imaginer sa jeunesse. Tae-gang, tel que je l'avais conçu, était un homme autrefois lumineux et vibrant, devenu un vieil homme déclinant et maladif, et M. Yang correspondait parfaitement à cette image, ce qui a facilité mon approche du personnage.
Nous avons aussi abordé la question de la déficience visuelle. Au lieu de simplement « ne pas pouvoir voir », nous avons préféré l'idée qu'il « ne voulait plus voir le monde », une forme d'évasion. Dans le film, j’ai fait de Tae-gang le personnage le plus égoïste et insaisissable, à l'image d'un serpent. Contrairement à Moon-jung, Tae-gang choisit de croire uniquement ce qu'il souhaite, ignorant volontairement la vérité pour ses propres intérêts, une nuance que j'ai tenu à intégrer précisément.
Yang Jae-sung dans « Greenhouse », de Lee Sol-hui. © Triple Pictures Inc.
Quel moment de Greenhouse espérez-vous avoir le plus grand impact sur le public et quel message principal souhaitez-vous qu'ils retiennent du film ?
Je m'attends à ce que vous reteniez surtout les neuf minutes de la scène finale parmi les dix que vous avez vues du film. Toutefois, je pense qu'une image subconsciente de la scène au début du film, devant la serre, pourrait également persister. Bien que moins mémorable, cette scène est fondamentale car elle introduit les personnages et le cadre. Elle montre deux inconnus dans une voiture débutant une relation sexuelle devant la serre, ignorant qu'ils sont devant chez quelqu'un, posant ainsi les bases de qui est Moon-jung et où elle vit. J'ai ensuite illustré la destruction de cet espace de mes propres mains, symbolisant le désespoir préparatoire à une vie difficile.
Lors d’interviews à Jeonju après la sortie du film, j'ai souvent qualifié le film de « chaleureux », ce qui a surpris beaucoup de personnes. Quelqu’un que j’ai rencontré à Berlin m'a même demandé si « mon thermomètre du cœur de réalisateur était cassé ». Cela pourrait être vrai, mais ce que je veux dire par « chaleur » est essentiellement de l’ordre du confort. À l'origine, c'était un encouragement à vivre pour soi plutôt que comme Moon-jung, et non pour les autres - que ce soient les parents, les tuteurs, ou les amis. Je sais bien qu'il est impossible d'être complètement autonome. Les humains ne sont pas des êtres solitaires. Je suis bien consciente que l'autonomie complète est illusoire car les humains ne sont pas faits pour vivre isolés, je souhaitais néanmoins promouvoir le désir d'une vie saine et autonome. J'ai choisi ce genre car sans une touche de sensationnel, l'intensité de la vie et des désirs risquerait de ne pas être pleinement exprimée.
Certains spectateurs ont trouvé le film perturbant, alors que d'autres l'ont simplement apprécié pour son genre. Je comprends ces réactions, car le style narratif, bien que parfois joyeux ou beau, n'est pas totalement exempt de complexité. Susciter une empathie précise auprès d'un public coréen et international peut s'avérer difficile. Cependant, je crois que l'idée que la jeunesse de chacun s'estompe avec le temps et que nous devons tous nous préparer à la mort est une vérité universelle. J'espère donc que chacun a, à un moment, réfléchi à la manière dont il souhaite vivre sa vie et faire face à la mort. Comme le dit le proverbe, « vivez bien pour bien mourir ».
Vous semblez engager dans Greenhouse un dialogue avec le cinéma coréen, notamment Mother de Bong Joon-ho, Poetry et Burning de Lee Chang-dong. Ces films ont-ils influencé Greenhouse ? Quels réalisateurs ou œuvres cinématographiques vous ont le plus influencée en tant que cinéaste ?
Ces films ont eu un impact considérable sur moi ; ils sont non seulement des références mais aussi parmi mes préférés. J'ai encore beaucoup à apprendre pour égaler l'ambiance qu'ils créent. En Corée, j'admire particulièrement les réalisateurs comme Lee Chang-dong et Bong Joon-ho. À l'international, des réalisateurs remarquables comme Paul Thomas Anderson, Céline Sciamma, Lynne Ramsay, Denis Villeneuve, David Fincher, et Lars Von Trier m'inspirent profondément. Il y a tant de cinéastes talentueux que je pourrais passer des nuits à étudier leurs films. Je suis également une grande fan des animations du Studio Ghibli. Depuis mon enfance, Hayao Miyazaki a exercé une influence majeure sur moi, tout comme la romancière japonaise Natsuo Kirino, dont j'ai lu et relu les œuvres, comme on étudierait un manuel. Ses textes créent une atmosphère captivante.
Quels sont vos projets futurs et travaillez-vous sur un nouveau film ? Comment envisagez-vous l'évolution du cinéma coréen face à l'intérêt international croissant pour les productions de ce pays ?
Mon prochain film sera un mélange de genres : policier, fantastique et thriller, racontant une histoire de détective où les héros finissent par chuter avec les méchants. J'avais envisagé de faire une comédie, mais je me suis rendu compte que je n'ai simplement pas le talent pour cela, ce qui m'a découragée.
Je suis extrêmement fière de voir tant de réalisateurs coréens talentueux qui obtiennent une reconnaissance internationale pour leurs œuvres remarquables. C'est encore plus impressionnant car ces œuvres semblent souvent très « personnelles ». Aujourd'hui, les différences culturelles ne constituent plus une barrière au cinéma. Ce qui importe, ce sont les expériences et les émotions personnelles, et comment elles transforment notre perception du monde et touchent le public. J'apprécie cette évolution et j'aimerais voir plus de films variés qui remettent en question les préjugés internationaux. J'espère aussi l'émergence d'un marché où les films indépendants, d'art et les courts métrages peuvent être partagés et appréciés largement. L'intérêt croissant pour le cinéma coréen est très positif et motive les jeunes cinéastes émergents comme moi en début de carrière.
Propos recueillis en anglais par mail le 21 mai 2024.
Une scène de « Greenhouse », de Lee Sol-hui. © Arthouse Films
Avis de spectatrices
J’ai rencontré Catherine et Yesmine devant le cinéma Publicis le 12 mai 2024, après avoir vu le film pour la seconde fois. Sur le trottoir, nous nous sommes laissé aller à une analyse du film, découvrant en moins de dix minutes de nombreuses pistes de réflexion que je ne dévoilerai pas ici, par crainte de divulguer trop d'éléments de l'histoire.
Catherine : C’est difficile pour moi de faire un retour à chaud pour ce film. J’ai trouvé qu’il manquait un peu de rythme, peut-être qu’en le condensant un peu, ça aurait gagné en rythme. Mais on s’attache aux personnages. J’aurais aimé en savoir plus sur Moon-jung. La comprendre mieux, pourquoi l’automutilation, pourquoi elle se reproche d’exister. Pourtant elle essaie de s’en sortir, elle se bat mais on lui ferme toutes les portes. Et surtout cette fin énigmatique. Le film est très désespérant, dans un sens comme dans l’autre, tout est drame. On a envie de savoir ce qu’il lui arrive ensuite.
Yesmine : J’ai trouvé le film intéressant, j’ai beaucoup aimé le clin d’œil à
Burning de Lee Chang-dong. Ce qui m’a convaincue de venir le voir, ce sont les acteurs. Ils sont extraordinaires. Je connaissais Kim Seo Hyung, elle a joué des rôles de femmes fortes et là elle est toute renfermée sur elle-même, sa voix tremble. Pendant tout le film, je me suis demandé si elle allait craquer à un moment et tout confesser à quelqu’un. Elle est étonnante de force. La fin est énigmatique, on n’a aucune piste de réponse pour elle, ni pour le fils. J’ai l’impression qu’il nous manque tout un pan du film. Le film donne beaucoup à réfléchir. Du fait que c’est une jeune réalisatrice coréenne qui l’a fait, je pense qu’il y a toute une lecture sociale à faire, sur la place de la femme en général dans la société coréenne, mais également sur le fait qu'elle est mise au ban de la société parce qu’elle est divorcée. Sans oublier les violences faites aux femmes.
Une scène de « Greenhouse », de Lee Sol-hui. © Arthouse Films
* Présents partout à travers le monde, les journalistes honoraires de Korea.net ont pour mission de faire connaître et partager leur passion de la Corée et de la culture coréenne au plus grand nombre.
caudouin@korea.kr