Il est désormais plus facile, en Corée, d’accéder et d’utiliser des données relatives au droit de la propriété intellectuelle. En effet, l’accès du public aux informations relatives aux régimes coréen et international en la matière, notamment dans le domaine de la protection des brevets et des dessins, a été renforcé.
Le 30 décembre 2014, l’Office coréen pour la propriété intellectuelle (KIPO) a dévoilé les stratégies qu’il entend mettre en oeuvre pour permettre au public de bénéficier d’un meilleur accès aux données du droit de la propriété intellectuelle. A cet égard, le KIPO entend élargir la base de données et l’accès aux informations en Corée comme à l’étranger, offrir des données d’une qualité irréprochable, améliorer l’accès aux données du droit de la propriété intellectuelle et rationaliser les services du KIPO pour éviter les éventuels doublons avec ceux fournis par le secteur privé.
Le 30 décembre dernier, Lee Joon-seok, sous-commissaire du KIPO, a dévoilé les stratégies de l’organisme de protection du droit de la propriété intellectuelle quant à l’accès du public aux données de la propriété intellectuelle.
Tout d’abord, le KIPO entend accroître significativement le nombre de pays desquels il reçoit des données concernant leurs régimes de la propriété intellectuelle. En effet, l’organisme entend recueillir, auprès d’organismes étrangers chargés de la protection des droits de la propriété intellectuelle, des données semi-traitées de haute qualité pour lesquelles la demande du secteur privé est particulièrement élevée, puis de permettre au public d’y avoir accès.
En effet, le KIPO compile actuellement des données provenant de 46 pays et a pour objectif de collaborer avec 66 Etats à l’horizon 2017. Or, seuls sept pays dont les Etats-Unis, le Japon et la Chine, ont accepté de rendre publiques de telles données, mais le KIPO espère accroître leur nombre et le porter à 30 d’ici 2017. Cette initiative reflète l’importance grandissante accordée à la protection des brevets en raison du nombre sans cesse croissant de litiges sur le plan international.
Le KIPO a l’intention d’améliorer la qualité des données, de 99,6 à 99,8%, à l’horizon 2017. Par ailleurs, d’ici 2017 également, il retranscrira sous forme de textes les données existant sous forme d’images, toujours dans l'objectif de fournir des données de qualité, ce qui implique de corriger les erreurs et de rendre accessibles les données jusque-là omises.
Pour améliorer l’accès aux données liées à la propriété intellectuelle, le KIPO entend adopter la méthode Linked Open Data (LOD), une nouvelle technologie qui permet aux utilisateurs de télécharger des données de la propriété intellectuelle en ligne ou de communiquer de façon interactive. Les frais pour recevoir ces données seront aussi réduits. Actuellement, il est possible de télécharger ces données sur le site Kipris (plus.kipris.or.kr), mais les utilisateurs doivent maîtriser un niveau minimum de connaissances en matière de programmation et s’acquitter de frais très élevés pour obtenir ces données, ce qui contribue à compliquer l’accès du public au système.
« Nous mettrons en oeuvre des mesures efficaces en matière d’ouverture des données, afin que le grand public ait accès à des informations de qualité à un coût raisonnable », a déclaré un responsable du KIPO.
Rédaction : Limb Jae-un (jun2@korea.kr
Traduction : Alexia Griveaux Carron
Photo courtesy of the KIPO