« Les pourparlers inter-coréens de haut niveau ont, fort heureusement, contribué à faire évoluer la situation pour garantir que de telles provocations ne se reproduiront plus à l’avenir et jeter les bases du développement des relations inter-coréennes. Nous espérons que les deux parties pourront pleinement honorer les engagements pris et bâtir la confiance à travers le dialogue et la coopération pour instaurer, entre les deux Corée, de nouveaux liens répondant aux attentes du peuple coréen », a déclaré Kim Kwan-jin, Conseiller présidentiel à la Sécurité Nationale.
Poignée de main entre Kim Kwan-jin, Conseiller présidentiel à la Sécurité Nationale (à droite), et Hwang Pyong-so, chef du bureau politique général de l’Armée populaire de Corée, au terme des pourparlers de haut-niveau le 25 août.
Le 25 août, M. Kim s’est exprimé au Centre de Presse Chunchugwan à Cheong Wa Dae à 14 heures, au terme des pourparlers de haut-niveau entre des responsables des gouvernements sud et nord-coréens qui se sont déroulés au village de trêve de Panmunjom. Le responsable sud-coréen a expliqué aux journalistes la portée de l’accord auquel sont parvenues les deux Corées. Selon lui, la situation tendue provoquée par deux mines anti-personnelles au sein de la Zone Démilitarisée (DMZ) dont l’explosion a blessé deux soldats sud-coréens, le 4 août dernier, et les tirs de provocation de la Corée du Nord, le 20 août, s’était apaisée. A travers le dialogue, les deux parties ont atteint un point où elles pouvaient s’engager vers les paix, avait-il ajouté.
Kim Kwan-jin, Conseiller présidentiel à la sécurité nationale, (second à partir de la gauche) et le Ministre de l’Unification Hong Yong-pyo (à droite) aux côtés des représentants nord-coréens, au terme des pourparlers inter-coréens de haut niveau qui se sont achevés tôt dans la matinée du 25 août. Etaient notamment présents Kim Yang-gon, haut responsable nord-coréen en charge des questions inter-coréennes (à gauche), et Hwang Pyong-so, chef du bureau politique général de l’Armée populaire de Corée (second à partir de la droite).
Au cours des trois jours qu’ont duré ces pourparlers, la Corée du Sud et la Corée du Nord se sont engagées à poursuivre les discussions pour améliorer les relations inter-coréennes. Dans cet accord, le nord a exprimé ses regrets pour les deux soldats sud-coréens qui ont été blessés par l’explosion de mines anti-personnelles. Pour sa part, le sud a accepté de mettre un terme à sa campagne de propagande par hauts-parleurs près de la ligne de démarcation militaire. L’armée militaire nord-coréenne a levé son alerte qui reflétait un quasi état de guerre. Les deux Corées ont convenu d’organiser des rencontres pour évoquer la question des familles séparées et promouvoir les échanges inter-coréens au niveau privé.
Le Conseiller présidentiel à la sécurité nationale , Kim Kwan-jin, a annoncé l’accord conjoint atteint par le Nord et le Sud à Cheong Wa Dae, tôt dans la matinée du 2 août.
“Il est particulièrement important que la Corée du Nord se soit, durant les pourparlers, excusée pour avoir par provocation posé des mines et qu’elle se soit engagée à éviter que ces événements ne se reproduisent et à oeuvrer pour apaiser les tensions dans la région. Cet accord est le fruit des négociations engagées par le gouvernement sud-coréen. Ces négociations s’inscrivent dans nos principes de base, mais la demande de Pyongyang de mettre un terme à la diffusion de messages par hauts-parleurs a été rejetée, le Nord ayant été à l’origine de la crise », a déclaré M. Kim. « Nous avons eu des difficultés. Toutefois, nous avons patiemment continué à négocier et nous sommes finalement parvenus à un accord ».
Rédaction : Wi Tack-whan et Yoon Sojung (whan23@korea.kr)
Photos: Cheong Wa Dae
Traduction : Alexia Griveaux Carron
Après 43 heures de négociations marathon, l’accord auquel sont parvenues, tôt dans la matinée du 25 août, les deux Corées a mis un terme à la crise provoquée par les tirs de provocation du Nord. Des représentants des deux Corées se sont serré la main après les négociations.
Poignée de main entre Hong Yong-pyo, Ministre de l’Unification sud-coréen (à gauche) et Kim Yang-gon, le plus haut responsable nord-coréen en charge des affaires inter-coréennes. Au second plan, Kim Kwan-jin, Conseiller sud-coréen pour la Sécurité Nationale.