Politique

04.07.2025

Le président Lee Jae Myung répond aux questions des journalistes lors d’une conférence de presse organisée à l’occasion de ses 30 premiers jours de mandat, au Yeongbingwan de Cheong Wa Dae, à Séoul, le 3 juillet 2025. © Bureau présidentiel

Le président Lee Jae Myung répond aux questions des journalistes lors d’une conférence de presse organisée à l’occasion de ses 30 premiers jours de mandat, au Yeongbingwan de Cheong Wa Dae, à Séoul, le 3 juillet 2025. © Bureau présidentiel



Par Yoo Yeon Gyeong

Le président Lee Jae Myung a donné ce 3 juillet sa toute première conférence de presse depuis son investiture. Le bâtiment Yeongbingwan, longtemps utilisé lors des réceptions de chefs d’État étrangers en visite en Corée, a été choisi pour organiser cet événement.

Le chef de l’État a établi un bilan de son premier mois de mandat et s’est exprimé sur plusieurs autres sujets, dont les relations diplomatiques de la Corée avec le Japon, les États-Unis ou la Corée du Nord.

« Le gouvernement coréen s’engagera en faveur de la reprise du dialogue avec la Corée du Nord en se basant sur ses capacités en matière de défense et sur l’alliance coréano-américano-japonaise », a déclaré le président en admettant la « difficulté » de la tâche, « compte tenu du climat de méfiance actuel ». « J’étais personnellement inquiet de savoir comment le Nord allait réagir face à l'arrêt de nos haut-parleurs postés le long de la frontière, avant de constater que les haut-parleurs avaient arrêté de fonctionner de leur côté aussi », a-t-il ajouté.

Concernant les négociations commerciales avec les États-Unis, Lee Jae Myung a souligné la nécessité de « parvenir à un accord mutuellement avantageux pour les deux parties » en admettant qu’il était « difficile de dire avec certitude si les négociations pourront être conclues d'ici le 8 juillet (date à laquelle expire le délai de suspension des droits de douane réciproques accordé par l'administration américaine) ».

À propos des relations coréano-japonaises, le chef de l’État a souligné l’état « indestructible » des liens entre les deux pays en mentionnant leurs valeurs communes de démocratie et leurs intérêts partagés en termes de défense et d’économie. « S’il reste de la souffrance quant au passé, je crois qu’il faut dissocier ces deux éléments », a-t-il argumenté. « Même si nous nous battons de la main droite, nous nous tenons l’un à l’autre avec la main gauche : il faut conserver cet état d’esprit flexible et raisonnable », a-t-il ajouté en se déclarant être d’accord avec l’idée d’une « définition claire » des relations coréano-japonaises à l’image de la déclaration conjointe Kim Dae-jung-Obuchi en 1998.

dusrud21@korea.kr