
Une équipe de chercheurs a mis au point un support spongieux à base de collagène de poisson, qui offre une autre approche pour la cicatrisation des plaies.
Pour traiter les plaies, une équipe de chercheurs a mis au point un nouveau substitut de tissu cutané à partir du collagène extrait de la peau des poissons, qui est habituellement éliminée au cours du processus de production.
Cette équipe, dirigée par le professeur Jung Won-Kyo du département de génie biomédical de l'université nationale de Pukyong, a extrait du collagène de poisson plat, le cardeau olivâtre (paralichthys olivaceus), pour produire un support intégré permettant de régénérer les tissus cutanés trois fois plus vite que d'autres collagènes.

En appliquant le nouveau support de collagène de poisson sur la zone lésée, les chercheurs sont capables de régénérer les tissus cutanés trois fois plus rapidement qu'avec d'autres collagènes.
En biologie, un support de collagène désigne un matériau biomédical dont l'application sur une plaie permet d'accélérer la régénération et la division des cellules de la peau, tout en empêchant l'infection et le dessèchement de la zone lésée.
Les supports actuellement disponibles sur le marché font appel à du collagène extrait de la peau et des ligaments des porcs, chevaux ou vaches. Cependant, le collagène extrait des animaux terrestres peut contenir des maladies constituant une menace potentielle pour la santé humaine. En revanche, aucun cas de transmission de maladie n'a été signalé jusqu'à présent entre les animaux marins et l'homme. C'est pourquoi le collagène de poisson est mieux adapté aux traitements médicaux.
Les résultats d'une expérience de culture cellulaire menée par l'équipe de recherche ont montré que les supports de collagène de poisson ne transfèrent aucune toxine au nouveau tissu cutané. Lors d'une autre expérience sur une période de deux semaines, l'équipe a constaté que le support de collagène de poisson permettait de régénérer la peau plus de trois fois plus vite qu'avec d'autres supports.
La recherche a été publiée dans l'édition d'août 2015 de l'International Journal of Biological Macromolecules, et le nouveau matériau est en attente de brevet. L'équipe effectuera plusieurs autres expériences pour étudier les effets de ce support sur la production de la peau, avant de passer à l'expérimentation animale et aux essais cliniques.
Rédaction : Lee Hana (hlee10@korea.kr) pour Korea.net
Photos : Université nationale Pukyong
Version française : Bruno Ange