La Statue de la Paix (평화의 소녀상), qui est le symbole des victimes de l'esclavage sexuel (femmes de réconfort) qui ont souffert pendant la colonisation japonaise et la Seconde Guerre mondiale, est à bord du bus n°151 pendant 45 jours à partir du 14 août 2017 qui est la Journée internationale des femmes de réconfort et le jour précédent de la Journée de la Libération.
Par Kang Gahui et Cho A-la, photos Kang Gahui
Une jeune fille au jeogori (저고리, partie supérieure du hanbok) blanc, au chima (치마, jupe du hanbok) noir et aux pieds nus est assise aux deuxième rang du bus n°151.
Les gens qui montent dans le bus sans l’avoir aperçue reviennent vers l'avant pour la regarder et lire le petit mot collé sur la fenêtre. Certains voyageurs prennent une photo avec elle qui a les deux mains serrées sur ses genoux et un visage ferme. Cette fille qui est à bord du bus en tant que passagère est la Statue de la Paix, la Sonyeosang (소녀상, Statue de jeune fille), le symbole des victimes de l'esclavage sexuel (femmes de réconfort) qui ont souffert pendant la colonisation japonaise et la Seconde Guerre mondiale.
Cinq bus n°151 circulent avec la Statue de la Paix depuis le 14 août 2017 qui est la Journée internationale des femmes de réconfort et le jour précédent de la Journée de la Libération.
Le bus n°151 part de Ui-dong du district Gangbuk-gu et passe par le centre de la capitale : la station Anguk, la porte Sungnyemun et Heukseok-dong.
De nombreux
passagers ont été surpris par la présence de la statue à leur montée dans le bus.
« La statue est assise dans le bus et j'ai l’impression qu’elle est vraiment vivante. Ça me fait mal au cœur », a dit Kang Hee Moon, une salariée qui était assise en face de la Sonyeosang.
« Le fait qu’une jeune fille de cet âge ait été emmenée de force me fait peur », a ajouté une enfant âgée de 11 ans, Lee Jae Seo, en attrapant la main de sa mère.
Par ailleurs, « Arirang », la musique de « Homecoming (귀향, Gwihyang) », le film qui traite des femmes de réconfort, retentit dans le bus quand il passe par la station Anguk où est située l’ambassade du Japon.
Une passagère au nom de Lee Hee Jung (73 ans) qui écoutait la chanson, a transmis qu’elle souhaite que plus de jeunes portent intérêt aux femmes de réconfort sans les oublier et que les problèmes diplomatiques concernant ce sujet puissent être réglés au plus vite.
La Statue de la Paix (평화의 소녀상) est assise au deuxième rang du bus n°151. La communication en champ proche (CCP) qui est installée sur la poignée située devant ce siège donne des informations sur les femmes de réconfort et l’histoire de la Corée.
« J’espère que la statue pourra offrir l’occasion de penser à notre histoire douloureuse concernant les femmes de réconfort. J’ai sélectionné le bus n°151 car beaucoup d’étudiants y montent pour aller à la fac (le bus dessert sept universités de Séoul). Je voudrais qu’ils comprennent de manière juste l’histoire de la Corée », a annoncé Rim Jinwook, le PDG de DONG-A Traffic Service, qui a plannifié l’installation de la Statue de la Paix dans le bus.
En outre, Rim avait également conçu le bus Tayo (dessin animé coréen) pour les enfants, le bus qui parle pour les non-voyants et le siège rose pour les femmes enceintes.
Celui-ci paie le tarif pour la place de la Statue de la Paix qui a été créée avec l’aide de Kim Seo-kyung et Kim Eun-sung, ceux qui ont fabriqué la « vraie » statue installée devant l’ambassade du Japon.
La statue restera à bord du bus n°151 jusqu’au 30 septembre 2017 et prendra une nouvelle place dans les bus de Busan, Jeonju, Mokpo et Daegu pour montrer son retour au pays.
kgh89@korea.kr